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Publié : 09 août 2006, 16:58
par Irazetsu
Ah tiens, on arrive au dessert, ça devient passionnant !
Je reveux bien de la bûche mémé s'il te plait ^^

Sinon, pour information, les français qui s'abstiennent de voter et qui ne font pas leur "devoir de citoyen", il y en a plein.
Depuis quelques années on bat des records d'abstension et à mon avis votre dialogue actuel ne donnera pas l'envie de voter à quelqu'un qui ne l'a pas.
(Je précise que je fais, en général partie des non-votants. Je sais, c'est pas bien, j'assume pas trop mal pour l'instant)

C'est pas la mort qu'un mec qui vote blanc s'abstienne du moment qu'il est inscrit sur les listes électorales. Il sera compté dans les sondages (pour le peu que ça importe, cf post de Keïtaro).
Je crois que les 2 ont autant d'impact de toutes façons.
Il y aura beau avoir 90% de votes blanc lors d'une élection, le mec qui a le plus haut score parmis les 10% restants sera quand même élu à priori.

Trsè intéressante remarque Kzo, ça va relancer el débat... au moins jusqu'au digestif !

Publié : 09 août 2006, 17:01
par Hida Koan
oui bah c'est pas parce que ça va servir à rien qu'ils ont pas le droit d'en parler... Enfin c'est vrai que ça ne TE sert pas (private joke :pincettes: )...

Emilie, qui ne vote pas et qui n'a pas sa carte d'électeur.

Publié : 09 août 2006, 17:02
par Asako Keitaro
Irazetsu a écrit :Je précise que je fais, en général partie des non-votants. Je sais, c'est pas bien, j'assume pas trop mal pour l'instant
Sauf qu'au dernier premier tour des présidentielles, il y avait plein de gens qui assumaient pas et qui se cherchaient des excuses.

Publié : 09 août 2006, 17:05
par Asako Keitaro
Vous vous rendez compte du nombre de non votants sur ce forum? Cette puissance décisionnelle qui dort, je suis sur qu'il y a de quoi faire changer le cours d'une élection. Tiens faisons un sondage.

Publié : 09 août 2006, 17:18
par Kzo
Irazetsu a écrit : Trsè intéressante remarque Kzo, ça va relancer el débat... au moins jusqu'au digestif !
Bah ouais je me demande si ça sous entendait quelquechose :), ça se peut y a pas de rapport. Enfin ceci dit tu me raconteras ce qui s'est passé après le dessert, perso je vais dessiner de belles femmes!

Kzo, obsédé sexuel, qu'a besoin d'évacuer certaines images de son esprit.

Publié : 09 août 2006, 17:23
par Goju Kaze
Asako Keitaro a écrit :Sauf qu'au dernier premier tour des présidentielles, il y avait plein de gens qui assumaient pas et qui se cherchaient des excuses.
Ah oui, moi c'était pas mon cas. J'y ai vu un magnifique reflet du sous titre des journaux télévisés des chaines publiques et privées qui était "votez à droite" et de la magnifique désorganisation de tout les autres. Le FN n'a pas fait un score extraordinaire, c'est tout les autres qui ont fait un score moisi.
Asako Keitaro a écrit :Vous vous rendez compte du nombre de non votants sur ce forum? Cette puissance décisionnelle qui dort, je suis sur qu'il y a de quoi faire changer le cours d'une élection. Tiens faisons un sondage.
Ben oui, mais donne moi un candidat valable ou un but au vote blanc et on en reparle (je parle pour moi personnellement).

:kaze:

Publié : 09 août 2006, 17:30
par Pénombre
Désolé de revenir un peu en arrière, et surtout, je vous l'annonce, désolé c'est encore un pavé comme je les aime….

Ce que je vais dire n'engage que moi, bien évidemment. J'aimerai revenir sur plusieurs points déjà abordés ici ou ailleurs.

1 – Vivons nous dans une dictature ?
A mon sens, non. Même si les groupes institutionnels (partis, médias…) semblent de plus en plus consensuels sur de nombreux sujets, la liberté d'expression citoyenne, fondamentale, est encore là. Je sais pas pour combien de temps mais elle l'est. Quand à savoir si elle a un poids réel sur le pays, ça, on va y revenir…

Ce qui est clair, c'est que nous vivons dans un système politique ou entre deux élections, les moyens de se faire entendre dont dispose le citoyen sont peu nombreux, presque systématiquement collectifs et assez souvent générateurs d'indifférence ou d'antagonismes médiatisés quand ils sont largement utilisés. Les pétitions par exemple sont un moyen tellement banalisé qu'il n'en a plus guère de poids. Les manifestations/rassemblements/sit-in sur la voie publique ou devant les batiments d'une instance responsable sont soit l'œuvre d'une poignée de gens (souvent les mêmes) soit s'inscrivent dans une logique du "si on a pas satisfaction, on ira plus loin". Avec toutes les anecdotes, dérives potentielles, prise de parti plus ou moins sincères que cela peut générer. Dans le cas de figure le plus élémentaire (on est contre un truc X), force est de constater que l'opposition est composite : certains sont uniquement contre ce truc, d'autres visent à travers lui ce qu'ils percoivent comme une logique, d'autres encore sont là pour s'accaparer le "poids" que représentent les gens mobilisés afin de faire avancer des choses qui leur semblent plus importantes (pas forcément plus personnelles, notez le bien). Alors quand il s'agit d'être pour quelque chose…

D'une manière générale, on en revient au contrôle que des électeurs ont sur ceux qu'ils élisent et c'est un truc qui dépasse largement le cadre strictement politique. Avec deux extrèmes entre lesquels on navigue :
- d'un côté, la tour d'ivoire : je suis élu, je fais ce que je veux et mon seul risque est de ne pas être réélu plus tard. A condition qu'il y ait qqun d'autre que moi en lice, qu'il ait des chances vraisemblables de l'emporter et que je ne puisse m'assurer un noyau dur pour passer malgré tout.
- de l'autre, le clientélisme intégral : n'importe qui peut obtenir mon soutien pour n'importe quoi du moment qu'il est le seul à se manifester, ou qu'il est celui qui me parle le mieux, celui qui paye le plus, celui qui me garantit le plus de chances d'être renouvelé dans mon mandat, celui qui me plait le plus, celui dont je suis le plus proche de par mes intérets personnels, financiers ou idéologiques.
Bien qu'un certain nombre de gens dans la classe politique (mais aussi au sein des syndicats, des associations et généralement de toute collectivité ou l'on élit des responsables) soient des incarnations assez voisines de ces deux extrèmes, la plupart des gens oscillent entre les deux.

La constitution de partis ou de n'importe quel autre groupe électoraliste vise à plusieurs objectifs qui ne sont pas forcément tous convergents dans leurs intentions :
- augmenter les chances de l'emporter en fédérant les candidats à travers un sigle/une organisation/une plate-forme d'engagements communs pour gagner du poids électoral.
- Se prémunir de certaines formes trop individuelles de clientélisme idéologique : si je suis membre d'un groupe souhaitant défendre l'environnement par exemple, je ne suis pas censé soutenir l'installation d'une usine dans ma circonscription sous prétexte qu'en générant des emplois, elle va générer de nouveaux résidents, donc électeurs et contribuables…
- Permettre une certaine homogénéité représentative. Trop de groupuscules antagonistes rendent les choses ingérables et ne font que créer des scissions et la multiplication du problème.

La conséquence prévisible aux yeux de tous, c'est une certaine stabilité du système. Nos amis américains qui ont 30 ans d'avance sur nous dans bien des domaines n'ont pas attendu la cohabitation pour découvrir les bienfaits de l'alternance et du bi-partisme. Mais cette stabilité apparente bien que réelle et même très présente n'est pas un absolu et n'est pas systématique. La preuve en est chez nous le nombre de gens ici (et ailleurs…) qui redoutent un changement politique drastique si un certain Nicolas S. est élu en 2007. Changement qui ne reviendrait pas à une mise à bas du système mais à l'exacerbation extrème de certaines tendances déjà endémiques : libéralisation économique et sociale accrue, sécuritarisme réflexe jusqu'à l'absurde et plus généralement fait du prince et abus de pouvoir.

La seule autre alternative que nous soyons en mesure d'envisager à l'heure actuelle semble être de décentraliser et fragmenter le système démocratique. Outre l'aspect clientéliste, il y a atomicisation de la société à travers l'émergence de communautés d'intérêt de plus en plus éloignées de la politique au sens strict du terme. Et à l'inverse, regroupement au niveau supra-national en ensembles stables et peu amovibles ou les élus ont de moins en moins de pouvoir effectif, au profit de groupes de pression plus ou moins officiels et de technocrates qui se co-optent entres eux.
Mais qui nous force à subir cela ? Personne. Sauf que les occasions de collectivement se faire entendre surgissent rarement et sont encore plus difficile à susciter spontanément. La dernière en date, c'était le référendum sur la constitution européenne. L'affaire est loin d'être finie, ce qui a été rejeté publiquement revient en douce par la fenètre mais l'assentiment majoritaire et volontaire du peuple français n'a pas été obtenu dans cette affaire, malgré le consensus très large de la classe politique. C'est pas le pérou mais c'est bien là.

La plupart des décisions qui nous déplaisent sont prises soit :
- parce que les opposants déclarés sont trop peu nombreux pour peser sur les politiques (et qu'on ne fait rien pour les mettre en avant, contrairement à la responsabilité qu'eurent les média dans l'émergence d'un certain candidat d'extrème droite moins de 20 jours avant le premier tour des dernières présidentielles ou dans le chantage au baccalauréat du mouvement contre la réforme des retraites en 2003… mais je m'égare)
- parce que les politiques eux-mêmes ont un grand consensus dessus et se gardent bien d'alerter leurs électeurs (ou freinent des quatre fers quand ils se sentent obligés de le faire par leur base ou que des frondeurs dans leurs rangs ont balancé le truc en l'air.)
- parce que le gouvernement use d'un certain article 49-3 pour passer en force contre une assemblée hostile.
- parce que les reports et autres maneuvres dilatoires ont amené un vote à 3h du matin, à l'avantage de ceux qui sont restés les plus mobilisés jusqu'à ce moment là.

C'est pas joli, joli mais le recours systématique à la mesure d'autorité (c'est comme ça et je vous emmerde) n'y est pas encore et c'est la seule chose rassurante pour l'instant. Et si ça n'y est pas, c'est parce qu'ils ne sont pas tous décidés à y recourir, que certains dans la classe politique veulent encore jouer le jeu et que tous les citoyens ne sont pas partis à la pèche et pourraient en ramener d'autres en cas de coup trop dur. Pas parce qu'on a bien voulu nous faire cette aumone… le peu de pouvoir qui nous reste est là. Le monde politique est bien très consensuel mais aussi plus composite qu'on ne s'habitue à le voir.

2 – Voter, ne pas voter
Sans faire le donneur de leçons, je dirais juste une chose : avant la naissance de la république française, il existait une minorité de gens qui pesaient de tout leur poids et si théoriquement nous étions en monarchie, notre histoire a été en fait bien plus riche en politiques dictées par des groupes d'intérets que par des politiques mises en œuvre par des monarques absolus. Oh, nous n'en avons pas manqué mais on a beaucoup doré le tableau sur la puissance effective du type avec la couronne. Le système républicain devait permettre la fin de ce monopole autoritaire du pouvoir (enfin, oligopole plutôt). Dans les faits, il amené le glissement de nombreux puissants vers la constitution de nouveaux groupes d'intérets en phase avec le système politique. Ils se sont recyclés, quoi. La seule différence c'est qu'ils doivent nous séduire/effrayer pour qu'on vote pour eux alors qu'avant, ben fallait les subir. Si nous votons pour eux, c'est par choix, pas parce qu'on nous a mis le bulletin dans la main. Le choix n'est pas toujours celui qu'on aimerait pouvoir faire mais bon… à part se créer sa propre chapelle, je ne connais pas d'autre moyen que de continuer à peser sur ces gens là comme on le peut. Ou alors, on ne parle plus système actuel et on se lance vers les extrapolations révolutionnaires mais j'ai pas l'impression que ça soit le sujet du jour (même si ça me déplairait pas).
Le fait de ne pas aller voter, à mon sens, c'est simplement dire aux gens en place "continuez, on en a plus rien à foutre". C'est-à-dire leur redonner le rôle du seigneur féodal. Elus par 80 ou 8% d'une population, le résultat est le même une fois dans la place.
Quand on dit à un gars "joue au petit chef" et qu'il le fait, ben je crois qu'on ne peut pas vraiment dire qu'on a été pris par surprise. Et non, ça n'est pas une attaque… c'est un fait.

Je dis pas que voter, c'est bien. Je dirais juste que voter, c'est une arme et que les armes, c'est jamais rigolo de s'en servir. Maintenant, si l'arme est émoussée, si elle marche pas très bien et si on peut pas vraiment choisir comment s'en servir, ben je peux rien vous dire à part encourager chacun comme il peut là ou il peut à ne pas oublier que chaque fois qu'on la ferme pour subir, ben on joue leur jeu. Et non, c'est pas un appel à faire de l'activisme. Des activistes de vocation j'en connais un tas et la plupart n'apporteront jamais rien à la collectivité à part d'être stigmatisés par des citoyens plus timorés qu'ils font fuir au lieu de les encourager. (J'espère que je suis pas un type comme ça à vos yeux, hein …)

3 – Et maintenant, on fait quoi ?
Ben pas grand-chose de très novateur, j'en ai peur. Parler, partager, s'encourager, se soutenir, c'est déjà pas mal. Voter, même à contrecoeur, c'est pas forcément mieux mais c'est à mon sens tout aussi nécessaire. Disons le crument : vouloir être un citoyen n'est pas beau, n'est pas grand, ne procure rien. C'est simplement s'efforcer d'avoir en mains des choses qu'on préférerait confier à d'autres pour qu'ils s'en occupent à notre place. Et souvent pas vraiment comme on l'aurait voulu. S'impliquer un peu plus dans la mesure de ses moyens quand un mouvement social ou une grande contestation ont lieu, qu'on soit d'accord avec ou pas. Au moins pour limiter les risques qu'elle parte en délire toute seule. Ca changera du "ouaip les grévistes c'est des connards qui m'empèchent d'aller bosser depuis une semaine". Ce qui revient à la logique du petit chef évoquée plus haut : laisse faire les autres et tu subiras toujours ce qu'ils décident, que ça te plaise ou pas.

A priori, pas besoin de sortir de l'ENA pour comprendre un tas de choses, y compris dans le discours de ceux pour lesquels on vote. Mais c'est qui, ceux qui comprennent un tas de choses ? ils en font quoi en tant que citoyens ? Ils partagent avec qui ? Ils s'enrichissent par qui et enrichissent qui de leur réflexion ? C'est là que ça se joue à mon sens. Les partis politiques n'ont de poids qu'électoral. Ca fait longtemps que la plupart ne forment plus grand monde idéologiquement, d'une manière générale. Les politiques jouent les meneurs mais dans le fond, ils mènent parce que la majorité d'entres nous le veut bien et se contente de trois belles phrases caricaturales comme "idées politiques". Parce que c'est plus facile. Parce qu'on a autre chose de plus personnel et important à faire et qu'on est pas nés pour être des citoyens, on est pas programmés pour ça.
Mais dans le fond, justement, ils n'ont pas d'autre pouvoir que celui de notre assentiment. Pas que le mien ou le votre personnellement, le notre au sens collectif. Celui de pans entiers de notre société. Ils ont un monopole de la réflexion, pas parce qu'ils pensent mieux que nous et parce qu'on les met en avant mais plutôt, surtout, parce qu'en fait c'est nous qui ne savons pas quoi dire. Et c'est là que ça se joue.
Qu'est ce que mes concitoyens peuvent m'apporter ? Qu'est ce que je peux leur apporter ? comment on avance afin d'aller vers un truc plus grand, ou on ne prendra pas forcément de meilleures décisions ou plus majoritairement mais ou au moins chacun le fera de manière plus lucide, en sortant un peu des recettes toutes faites que l'on nous sert. Je préfère mille fois un type qui s'opposera à moi en disant "nos intérets sont opposés" qu'un type qui me dira "le discours de machin sur les arabes/les chomeurs/l'insécurité m'a parlé parce que tu sais, il m'est arrivé un truc…". C'est con, hein.

Parce que en dehors de toute période électorale, c'est bien cette facilité à adopter les recettes toutes faites qui conditionne nos mentalités, nos esprits, nos intelligences. C'est le plus facile, c'est le plus simple et on a pas que ça a fiche dans le fond.
Plus nous serons nombreux à être lucides, plus nous serons nombreux à pouvoir peser sur les politiques.
En toute lucidité. En tentant d'anticiper ce que ça peut couter si jamais ça marche et en se préparant aussi à ce qui pourrait se passer dans les autres cas.

Très égoistement, je pense que c'est ça, être un citoyen responsable. C'est tenter d'aller vers quelque chose de mieux en étant le plus préparé possible à ce que ça aille vers quelque chose de pire. Et se dire qu'au moins, dans le pire des cas, on aura rien fait pour que ça empire… comme dirait l'autre : lève toi en partant du principe que ça sera une journée de merde et fais en sorte qu'elle ne le soit pas trop, ça sera toujours mieux que de rester au lit en espérant que demain sera forcément meilleur.

Ca n'a rien de glorieux, ni même de joli ou de grand. Et honnètement, je n'en veut pas du tout à tous ceux que je connais qui ont baissé les bras depuis longtemps parce que c'est humain, qu'on est pas des machines, qu'on est pas là pour ça dans le fond. Ni vous, ni moi, ni personne.

J'aimerai juste que certains d'entres eux arrètent de me dire de les suivre sur des chemins dont ils sont les premiers à regretter qu'ils existent.

Publié : 09 août 2006, 17:34
par Asako Keitaro
Goju Kaze a écrit :Le FN n'a pas fait un score extraordinaire, c'est tout les autres qui ont fait un score moisi.
Tout à fait ses partisans se sont contentés de voter, et les autres de s'abstenir. Ils n'ont pas fait plus que d'habitude. Mais peu de gens ont eu l'honneteté de se dire "mon abscence de vote a amené ce résultat" tous ont dit "la gauche s'est éffondrée, elle n'est pas capable d'être fédératrice". Les gens se voilent la face parce qu'ils ne sont pas habitués à être responsable, et ça se voit dans tout les aspects de leur vie. Ces gens là sont le ventre mou de la France.

Publié : 09 août 2006, 17:48
par Goju Kaze
Asako Keitaro a écrit :Tout à fait ses partisans se sont contentés de voter, et les autres de s'abstenir. Ils n'ont pas fait plus que d'habitude. Mais peu de gens ont eu l'honneteté de se dire "mon abscence de vote a amené ce résultat" tous ont dit "la gauche s'est éffondrée, elle n'est pas capable d'être fédératrice". Les gens se voilent la face parce qu'ils ne sont pas habitués à être responsable, et ça se voit dans tout les aspects de leur vie. Ces gens là sont le ventre mou de la France.
Là je ne suis pas du tout d'accord. L'abstention n'a pas changé grand chose, la dispersion des voix si. Parce que si ceux qui n'ont pas été voté avait été voté blanc, ça n'aurait strictement rien changé.

:kaze:

Publié : 09 août 2006, 18:01
par Asako Keitaro
Ben on a quand même eu une abstention reccord, et le peu des votants de gauche se sont en effet dispersés, mais si tu regardes les ratios, les petits partis n'ont pas eu tant de votes en plus que ça en comparaisons avec les précédentes élections. Jospin a perdu dans les 7% par contre les abstentions ont gagné presque 8%.

Publié : 10 août 2006, 09:40
par Kakita Inigin
je le lirai plus tard Pénombre-san.
D'accord avec Keitaro. par ailleurs la dispersion ... ben oui ça a joué (j'ai voté Chevènement, on a fait 5%, bon, autant de moins pour Jospin) mais quand l'autre annonce "Ma campagne n'est pas une campagne socialiste" pourquoi voulez-vous que les socialistes votent pour lui ? :chepa:

Bon maintenant la question c'est : la campagne de Jospin pour obtenir l'investiture PS est-elle une campagne socialiste ? :lol:

Publié : 10 août 2006, 17:40
par Shinjo Kyusuken
Kzo a écrit :C'est marrant parce que tout ce que tu viens de citer, c'est exactement ce que le gouvernement français a cherché à privatiser ces 10 dernières années (grossomodo).
Et ? En quoi cela amoindrirai mon propos ?

@Pénombre : décidemment, je ne peux encore une fois qu'apprécier ce que tu écris. Tu exprimes assez bien mon sentiment vis à vis du devoir de voter.

Ne pouvant faire mieux pour convaincre les gens d'aller voter que ce qu'à écris pénombre, j'en resterai là sur ce sujet. Mais je demande simplement à ceux qui ne votent pas de bien réfléchir au monde qui les entoure et quelle est leur légitimité à le critiquer s'ils n'y participent pas à l'aide de ce qui selon moi est l'essence même de la démocratie : son bulletin de vote. C'est certes un tout petit geste, une goutte d'eau dans un océan, mais c'est aussi pour ça que des gens se sont battus, sont morts, se battent, meurent, se battront, mourront...

Publié : 10 août 2006, 20:06
par Kakita Inigin
Bulletin de vote qui est actuellement le meilleur moyen pour agir sur le monde.

:x Kyusuken, pour la drenière phrase et les précédentes;

Publié : 11 août 2006, 06:34
par Goju Kaze
Kakita Inigin a écrit :Bulletin de vote qui est actuellement le meilleur moyen pour agir sur le monde.
Et tristement le plus inutile.

:kaze:

Publié : 11 août 2006, 08:15
par Kakita Inigin
Et pourquoi ça ? tu connais des moyens plus utiles ? (oui, la révolution prolétarienne, mais ...)
:kaze: