Publié : 02 juin 2003, 11:13
Religion et Magie
(Add-on de la Voie de Shinsei page 44 et 45)
Notre magie Rokugani est basée sur les enseignements mystiques et éthiques du Tao, mélange des enseignements de Isawa et Shinsei. Le monde, et tout ce qu’il contient, est vu comme le résultat d’interactions entres les cinq éléments : le feu, l’eau, l’air (ou le vent), la terre et le vide. Le dernier de ses éléments, omniprésent et contenant tous le reste, ne peut être, normalement, manipulé directement par la magie.
Le Shugenja de Rokugan, ou le sorcier Yobanjin (habitant les terres du milieu, situées au Nord-est de la Grande Muraille du Nord), sait que l’ordre de l’univers est soumis à des règles métaphysiques rigoureuses. A la différences des sorciers Nanbanjin (venant des contées situés au delà de la Mer d’Amaterasu), il perçoit le contrôle de ces principes comme une discipline interne de l’esprit plutôt que comme une maîtrise externe que l’on lui enseigne. Il recherche ce contrôle par des exercices mystiques austères et lui permet de se manifester par sa relation ou son commandement des forces de la nature.
Règle optionnelle 1
"Les différents types de Magie"
Il existe trois pratiques différentes de Magie de part l’Univers :
· La Magie des Esprits, qui prend sa source dans les kami et dans la magie latente du pays lui-même (l’Atman). Elle est disponible pour tous ceux qui la cherchent. On l’utilise en lançant (rang dans l’anneau associé au sort) dés et en en gardant (rang de maîtrise).
· La Magie Divine, qui regroupe tous les dieux et ancêtres dont les hommes se sont fait les serviteurs. Elle n’est disponible que pour ceux qui se dédient à un culte et suivent ses restrictions. Les prières s’obtiennent en lançant (rang de gloire) dé et en en gardant (rang d’honneur).
· La Magie du sang, dont font parties tous les rites et cérémonies liés nécessitent le versement d’un sang pour fonctionner. Cette magie a depuis était corrompue par Fu Leng aussi sont utilisation est interdite à Rokugan (prenant le terme de maho) et au mieux, suspecte, ailleurs. Toutefois sa forme première subsiste encore en de rares endroits. La magie du sang n’est disponible que pour ceux qui sont prêt à faire d’énormes sacrifices. Elle s’utilise en lançant (points de blessures dépensés) dés pour (rang de maîtrise) dés gardés.
Mythologie et Religion
La religion est un système de croyances qui, d’une manière ou d’une autre, relie l’individu à un monde supérieur. Les Rokugani et les Yobanjin se rattachent à ce monde supérieur par leur croyance aux kami et à d’autres déités et esprits de puissance et d’importances variables (comme peuvent l’être les ancêtres). La religion comprend une certaine révérence envers ces dieux (exprimée par les sacrifices), et elle sous-entend une contrepartie du dieu pour son adoration, exprimé notamment pour les Shugenja par une bénédiction ou une intervention plus directe. Ce qui n’est pas du tout le cas des prêtres Nanbanjin qui croient, à raison sans doute, que tous les panthéons ne sont que des « illusions » qui ne doivent leurs existences qu’à l’esprit des hommes et non pas à l’inverse.
La mythologie est un ensemble de connaissances apportant des explications importantes sur les déités. Pour la plupart des gens, les contes mythologiques restent intéressants, bien qu’ils soient parfois naïfs et souvent incompréhensibles. Notre connaissance des Mythes provient d’anciennes sources (comme le Rameau divin, l’un de nos principales ouvrages de référence) manuscrites, elles-mêmes tirées de traditions orales encore plus anciennes. Le but originel de la tradition était d’expliquer la religion, mais ces faits ont été oubliés il y a longtemps par les auteurs qui ont finalement pris note des récits. Des extrapolations à partir de plusieurs sources, nous permettent d’avoir une idée générale de ce qu’était la méthode de croyance originelles. Ces formes d’adorations générales remontent à plusieurs milliers d’années.
Les mythologies originelles étaient très différentes de celles qui furent retranscrites parce que à cette époque, les adorateurs comprenaient le sens véritable des contes. Le passage de l’étape des révélations censées à celles d’histoires à demi-oubliées est graduel et reflète l’incapacité croissante de la religion à satisfaire le besoin des masses. De telles forces ont travaillées tout au long de l’histoire de Rokugan, comme le démontre amplement l’apparition constante de nouvelles philosophies religieuses (les sectes de la confrérie, les adeptes du sang ou encore le culte de Dyu). Mais simultanément, certains éléments des croyances rokugani sont restés inchangés, ou ont influencé les changements qui ont eu lieu. L’existence même de la doctrine religieuse du Shinmaki est un excellent exemple. Au VIème siècle, certains Rokugani purent intégrer certaines des croyances Nanbanjin dans leur foi, sans aucune contradiction avec le Shintao. Toutefois pour des raisons évidentes l’Empereur décida de retirer son soutient à de tel pratique lorsqu’il en comprit le fondement (« les kami ne sont rien, les hommes sont tout ») et le danger qu’il pouvait représenté pour lui.
A Rokugan, la voie de la religion est celle de l’équilibre homme et femme, bien et mal, actif et passif. De fait, ont dit que les kami ont deux "âmes", l’une bonne et l’autre mauvaise, qui reflètent la dualité des forces de la nature. Selon nous il a fallut deux déités pour créer le monde, Onnotangu (l’homme qui invite) et Amaterasu (la femme qui invite). Toute chose à sa place dans l’ordre naturel et l’harmonie est atteinte en maintenant cet ordre dans la société et la vie de chacun.
Naître Rokugani (c’est à dire naître dans l’Empire d’Emeraude et de race rokugani), c’est donc être élevé à travers le Shintao, qui est le mélange de la Voie de Shinsei (communément appelé la Voie) et du Cultes d’Isawa (où Culte des kami). Les rares étrangers accepter dans nos frontières ne peuvent bénéficier de l’orientation polythéiste rokugani.
La plupart des Shugenja conservent cette orientation toute leur vie. Cela leur permet de bénéficier de la magie des esprits et divine des deux religions, tout en ne subissant pas tous leurs restrictions de comportement ou les risques de pollution ou de péché qu’encourent les initiés et les prêtres.
Toutefois, il y a encore à Rokugan des personnes qui ne suivent que l’une ou l’autre des voies. Ceux qui choisissent l’unique chemin menant à la Voie pensent que l’adoration des Kami les éloignent de leur recherche de l’illumination alors que ceux suivant uniquement les préceptes d’Isawa pensent que toutes choses a une valeur magique et mystique. Pour eux, l’illumination n’est qu’un autre nom donné au passage de l’état d’un homme à celui d’une Fortune.
Le Culte des kami
Le Culte des kami est la première religion de l’homme. Elle s’est développé au sein des tribus originelles de Rokugan grâce à Isawa, le précurseur. Bien qu’à cette époque elle était bien différente de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’est encore un culte intrinsèquement animiste. Il s’est principalement développé à partir de la crainte révérencielle de que les premiers humains éprouvaient pour leur monde. La croyance qui voulait que chaque pierre, chaque arbre, chaque rivière abritait un esprit gardien, connu sous le nom de kami, prit de l’importance. Ces tribus devaient apaiser et flatter ces esprits pour qu’ils ne se mettent pas en colère contre elles. A partir de cette croyance ancestrale, le Culte pris de l’importance. La crainte émanent de ces esprits se transformant en respect et en appréciation.
Origine
Les premiers humains eurent besoins rapidement de se rattacher à certaines croyances mystiques pour continuer à espérer en un avenir meilleur. Ils prièrent d’abord de façon égoïste puis de façon plus partagé, lorsqu’ils acceptèrent l’idée de vivre en communauté. Ainsi ils créèrent, inconsciemment, à travers leurs rêves et cauchemars, les Fortunes encore vénérées de nos jours.Les communautés humaines pensèrent donc que leur village avait un "centre". Un endroit ou le dieu du sol, Kenro-ji-jin ("She" en Nanbanjin), était matérialisé en un arbre, un tertre ou encore une pierre dressée. Du reste chaque groupe social, du plus petit au plus grand, possédaient le sien. C'est à ce dieu qu'on annonçait tous les événements survenant dans la communauté, les phases des travaux agricoles, l'ouverture et la fermeture des périodes de fête. On lui offrait les prémices et on le nourrissait de sacrifices. Si ce n'est chaque village, au moins chaque groupe de villages liés entre eux par des relations d'inter mariage possédaient en outre sur son territoire un "lieu saint". S'y tenaient notamment les fêtes des saisons intermédiaires, printemps et automne, le début des semailles et la fin des moissons, car ce sont les moments cruciaux de la vie sociale et religieuse paysanne. S'y déroulaient, en automne, des orgies, des échanges de toutes sortes – donnant naissance au premier marché et au véritable sens du mot « négoce » -, et, surtout, au printemps, des joutes d'amour sous forme d'échanges d'épigrammes, de chansons, de plaisanteries, de jeux et compétitions diverses entre jeunes gens et jeunes filles à marier de villages différents, fait d'autant plus remarquable que la séparation des sexes était de règle en temps ordinaire. Elles se terminaient par des unions dans la campagne, avant mariage.
Ainsi le Culte des kami devint une religion bénéfique - longtemps, la seule et unique de Rokugan - oeuvrant vers le bien habitant tout homme et esprit. Malgré le fait qu’il n’est eu à l’origine ni loi ni doctrine écrite – ses dogmes étant passés de bouche à oreille -, le culte s’organisa, petit à petit, de façon très précise et hiérarchisé. Les hommes finirent par dégager certaines priorités dans leur dévotion en plaçant les Shichifukujin (c’est à dire les Sept Fortunes de la Chance, représentations des premiers désirs, personnels, humains) au dessus de autres fortunes (appelés Miko-kami), car ces derniers représentent, chacun à leur manière, un aspect particulier de la vie humaine qui, maîtrisé, permet de se rapprocher du bonheur.
Les Sept Fortunes
Elles comprennent Hotei (le dieu du bonheur procuré toutes les petites satisfactions quotidiennes), Jurojin (le dieu du bonheur procuré par une longue vie), Fukurokujo (autrefois dieu du Bonheur procuré par la bonne santé, désormais, Fortune de la Sagesse), Bishamon dieu du bonheur procuré par la force), Benzaiten (fortune de l’amour sous toutes ses formes) remplacé depuis par Benten (la déesse du bonheur procuré par l’amour romantique), après la vérification de certains abus, Daikoku (Fortune de la richesse, autrefois dieu du bonheur procuré la hasard fortuné) et Ebisu (le dieu du bonheur procuré par le travail honnête). Certaines fonctions des Fortunes ayant évoluées à travers le temps pour mieux correspondrent aux envies actuels.Chacun de ces dieux veillent à un aspect particulier de la vie. Pour être vraiment heureux, les hommes pensent qu’ils faut être fidèle aux sept dieux selon un bon équilibre.On représente de diverses formes les Sept Fortunes de la Chance, mais les plus populaires sont pour Hotei, un homme au ventre énorme ; Jurojin, un vieil homme avec une longue barbe porteur d’une jarre de saké et souvent accompagné d’une tortue ou d’un cerf ; Fukurokujo, une longue tête étroite sur un petit corps trapu ; le souriant Bishamon est soit représenté le torse nu afin de montrer sa prodigieuse musculature, soit montré habillé d’une armure lourde de samurai et armé du long Yari ; Daikoku, un homme corpulent perdant ses cheveux et possédant un maillet qui, dit-on, exauce les vœux des personnes pieuses ; Ebisu, un homme assez âgé ; Et Benten, une femme magnifique.
Les adeptes du Culte des kami vénèrent toute chose , animée ou non, morte ou vivante, car leur croyance veut que toute chose abrite son propre kami. Par conséquent les kami de la nature sont adorés de la même manière que sont adorés les ancêtres familiaux en tant que kami.
Les kami sont adorés dans des sanctuaires (Jingû). Leur taille varie de celle d’un simple rocher de forme étrange, à celle des grandes enceintes que l’on peut trouver à Otosan Uchi, la capitale de l’Empire d’Emeraude. Seuls les plus grands temples abritent des prêtres Shugenja à temps complet et peuvent servir d’école ou la philosophie sera transmise.
Description des lieux de culte
Les sanctuaires font généralement face à l’est, jamais à l’ouest ou au nord (cf. terres gaijin) ni au sud (cf. Outremonde). Leur entrée se distingue par une arche particulière, appelée torii. Celle-ci est constituée de deux poteaux verticaux et de deux traverses horizontales à son sommet. On peut trouver des torii supplémentaires dans un grand temple ou exceptionnellement dans un petit. Derrière cette porte et légèrement de côté, on trouve un endroit réservé aux rituels de purification, où un adorateur peut se purifier, ou s’il est techniquement pur, se laver les mains et se rincer la bouche avant de communiquer avec les kami. Des futaies de sasaki sacrés sont communes. Les bâtiments, construits en bois de hinoki (le cyprès rokugani), sont généralement de ligne simple et austère. Le mobilier est pratiquement inexistant et on ne trouve aucune image des kami dans le sanctuaire intérieur. Les sanctuaires de kami « adorés » (comme l’est par exemple les temples d’Osano-Wo ou des Sept fortunes)ont un style de toit et de torii particuliers.
Les Shuganja sont rares. La plupart des « prêtres » du culte sont des acolytes ou des prêtres laïques. Ils officient à temps partiel, pour les mariages ou les cérémonies de purification. Ils ne pratiquent jamais de rites funéraires ou pour une naissance, parce que ce sont des évènements impurs, et qui révèlent donc des moines suivant la Voie. Ils entretiennent également les sanctuaires locaux. Leur prêtrise ne leur donne aucun statut particulier mais généralement tous les nouveaux Shugenja sont soit nés au sein d’une famille noble, soit son autorisé à devenir eux-même les premiers samurai de leur famille en prêtant allégeance au Daimyo de leur Clan.
Tous les bâtiments sont purifiés par le grand prêtre du Culte local (généralement le Daimyo d’une des familles des Shugenja du Clan), pour que l’on puisse y entrer en toute sécurité. En un sens, le Shugenja présente le kami du site à la nouvelle construction. Les habitations familiales reçoivent la protection des kami ancestraux de la même manière. De tels rites ne protégent pas réellement la maison contre le malheur, mais y installent les kami ancestraux, que l’on peut ensuite appeler à l’aide.
Les acolytes et prêtres du Culte doivent éviter de devenir rituellement impurs. Lorsqu’ils sont dans un tel état, ils sont considérés inactifs, mais pas sacrilèges. Un shugenja du Culte est rendu impur par le toucher du sang, la présence de la mort, la maladie, la naissance ou la mort d’un parent proche et la pratique de la maho. Pour retrouver sa pureté, un shugenja doit retirer la présence source de pollution (soit physiquement, comme pour le sang, soit par l’action du temps, comme pour un deuil après une mort) et pratiquer un rituel de purification. La pollution rituelle est visible par tous les shugenja purs.
Règle optionnelle 2
"La pollution rituelle des Shugenja"
Selon son rang d’honneur un Shugenja ne se considère pas comme impur en présence de certaines formes de pollution rituelle.
· Rang 5 d’Honneur : Le Shugenja se sent « polluer » en présence de tous les symptômes d’infection habituelle (toucher du sang, présence de la mort, maladie, naissance ou mort d’un parent proche et pratique de la maho).
· Rang 4 d’Honneur : Le Shugenja ne se sent pas « polluer » par la naissance ou la mort d’un parent proche.
· Rang 3 d’Honneur : Le Shugenja n’est pas « polluer » en présence de la mort
· Rang 2 d’Honneur : Le Shugenja n’est pas « polluer » en présence de la maladie
· Rang 1 d’Honneur : Le « toucher du sang »n’est plus considéré comme tabou par le Shugenja.
· Rang 0 d’Honneur : Seul la maho est désormais accessible au Shugenja.Rappelons que l’honneur est à la base des dés gardés par le Shugenja pour faire appel à la magie divine. Un shugenja vertueux aura donc plus de chance de voir accorder sa prière qu’un autre moins respectueux des règles du Culte.
La Voie de Shinsei
La religion, ou plutôt la philosophie de penser, de la Voie tire son origine des paroles de Shinsei qui lui-même avait appris tout ce qu’il sait de la bouche de Sakura, la propre fille de Dame Seppun. Le but ultime de la Voie est d’atteindre l’illumination. Un illuminé est spirituellement libre et à une compréhension totale des relations entres l’homme et l’Atman (cf. les forces de l’univers).
La Voie est divisée en un grand nombre de sectes (Shinmaki, le Lotus, les Ise Zumi, les Asako, les Questionneurs…) qui interprètent les enseignements de Shinsei chacune à leur manière, bien qu’elles soient toutes en accord sur certains préceptes fondamentaux mais la plupart des mésententes entre établissements de la Voie proviennent de controverses à propos de leurs terres.
Les adeptes de la Voie de Shinsei n’ont pas de dieu au sens où l’entendent les taoïstes. Cependant la secte Shinmaki (l’une des plus grandes et influentes de la confrérie) pensent que de nombreux esprits doivent être, et sont, associés aux croyances de la Voie. Souvent, ces esprits sont des individus qui ont trouvé le chemin vers l’Atman, mais qui conservent des liens avec le monde physique pour aider les autres à atteindre, eux aussi, l’illumination.
Les plus grandes sectes ont un temple ou un monastère important qui leur sert de quartier général dans l’un ou l’autre des grands Clans majeurs. Ces sites regorgent de moines et de Shugenja shintaoïste. Les sectes les plus militantes ont également des guerriers religieux prêts à répondre à leurs appel. Ces temples se suffisent généralement à eux-mêmes, car ils sont exemptés d’impôts et vivent des produits de leurs terres, cultivés par leur propre moyen ou par des paysans heimin. Leur mode de fonctionnement, très hiérarchisé, est très proche, finalement, de celui des samurai.
Le Chef du temple est un abbé (sôjô). Il y a différents rangs de diacres (risshi) chargés des différents aspects du temple et de ses terres. Ensuite viennent les moines ou Shugenja shintaoïste ordinaires (soryô) et les initiés résidant dans le temple. Il y a également une population supplémentaire de gens de passage, composée de moines d’autres institutions ou d’autres sectes, de Shugenja shintaoïste errants n’ayant aucun temple/ école ou secte particulier, et des pèlerins.
Les moines guerriers, ou Yamabushi, sont associés à de nombreuses sectes ou temples (les plus connus étant sans doute les moines venant du temple de Kaimetsu-Uo ou d’Osano-Wo). Ce sont des hommes qui ont fait leurs vœux religieux en tant qu’initiés, mais qui continuent à suivre la voie de la guerre. Ils existent un autre type de moines guerriers, les sohei, qui ne sont généralement rien de plus que des mercenaires payés par les temples pour défendre leurs intérêts. Ce pouvait donc être de simples adeptes qui s’étaient rasés la tête.
Les Shinseïstes cherchent à éliminer la haine, la jalousie et toute autre émotion violente et à les remplacer par la tolérance, la compréhension et l’amour. Cette approche, ainsi que leur croyance en la réincarnation continue jusqu’à l’illumination, les pousse à éviter leur meurtre. Beaucoup sont végétariens pour éviter les mises à mort d’animaux inhérentes à tout régimes plus varié.
Les croyances shinseïstes sont telles que leur religion s’attache plus aux choses spirituelles qu’à la réalité de la vie quotidienne. Les péchés comprennent l’acte de manger de la nourriture animale, la participation à un acte de violence, la rupture de ses vœux, et le meurtre accidentel d’une personne. En état de péché, les moines sont considérés comme inactifs, mais pas sacrilèges. Pour se purifier, le pécheur doit pratiquer un rituel de repentir. Les Shinseïstes considèrent le viol et le meurtre comme étant sacrilèges
Règle optionnelle 3
"Le Sacrilège"
Une personne considérée comme « sacrilège » ne peut plus bénéficier des avantages inhérents au statut de moine. Son utilisation éventuelle de kiho, d’Enigmes Henshin ou de Tatouages (comprenez pour l’activer ou le désactiver) devient beaucoup plus difficile. On considère que le ND pour leur utilisation est augmenté du (nombres de jour où le moine est « sacrilège ») multipliés par deux (pour un maximum du double du ND normal).
Les Concepts communs
C’est à travers ces deux religions que naquit et se codifia le Shintao (avec les notion de yin et de yang, des cinq éléments, ou du Dao).
Le Dao est le principe universel qui gouverne la totalité des Royaumes divins et lui assure son unité ; le De est un pouvoir qui se manifeste dans les réalisations particulières. Ainsi l’Empereur, en incarnant en quelque sorte le dao céleste, exerce une action (mais sans intervention effective) sur la totalité du monde ; par son de, il exerce une action sur son entourage. À vrai dire, le de est plutôt le fait du Champion d’Emeraude et des Daimyo de Clan majeur qui gouvernent, alors que l’Empereur ne fait que régner : le de impérial se manifeste précisément dans le choix sage de ces hommes ou femmes. Pour Shinsei, le dao et le de étaient des vertus morales, mais qui n'en intéressaient pas moins au premier chef la nature entière : tout désordre dans le gouvernement impérial provoque une réaction du Ciel dont la "colère" se manifeste par des signes néfastes, puis par des catastrophes ; inversement, la (bonne) vertu royale suscite de bons présages et la venue d'"êtres de bon augure". Alors que pour Isawa, le dao et le de avaient uniquement une valeur magique et mystique. Ce qui fait que le point de vue d’aujourd’hui, a propos du dao, est un mélange des deux.
Le yin et le yang sont deux aspects antithétiques – que seul les Yobanjin et les Rokugani ont intégré à la culture - et complémentaires du Dao tel qu’il se manifeste dans le monde. Le yin, c'est l'obscurité, le froid, la passivité ; le yang, c'est la lumière, la chaleur, l'activité. Au Ningen-do, le Ciel et le Soleil (Amaterasu) sont essentiellement yang, la Terre et la Lune (Onnotangu) essentiellement yin ; dans la société humaine, l'homme est yang, la femme yin, le seigneur yang, l'inférieur yin. En tant qu'ils sont des catégories classificatoires, le yin et le yang sont donc des notions relatives, impliquant des rapports et non des classements rigides.
Il faut souligner néanmoins que ces deux sous-principes sont très généralement conçus comme sexués, mais qu'en revanche ils n'impliquent pas des jugements de valeur morale ; ils n'ont rien à voir avec le Bien et le Mal ; au contraire, leur jeu concertant, les alternances de leurs influences sont indispensables à la bonne marche des choses.
Les cinq éléments
Pour Shinsei les Cinq Éléments (appelé wu xing par le peuple Yobanjin) différaient légèrement de notre vision actuelle. Ils introduisaient, au-dessous de la bipartition yin-yang, une représentation de cinq énergies naturelles disposées en quinconce. Il ne s'agissait guère, en fait, de substances matérielles, mais de diversifications du Dao selon les directions de l'espace et qui sont : à l'est le bois, au sud le feu, à l'ouest le métal, au nord l'eau, au centre la Terre. À ces éléments étaient associées beaucoup de choses, mais avant tout à chacun correspondait une couleur fondamentale : le vert pour le Bois, le rouge pour le Feu, le noir pour l'Eau, le jaune pour la Terre et le blanc pour le métal. Ensuite, à chaque point cardinal, donc à chacun des éléments orientés, était associée une saison (une courte période de l'été correspond au centre). Les Éléments et les saisons ainsi disposés étaient classés yin et yang : le bois et le feu (printemps et été) étaient yang, le métal et l'eau (automne et hiver) étaient yin. La terre, dans ce cas était neutre, participant aux autres éléments et les contenant tous.
Ce mode de pensée a depuis quasiment disparu, au profit de la vision des Cinq anneaux des Shugenja. Seul le peuple Yobanjin et certain médecin ou géologue rokugani s’en inspire encore.
Le Shintao regroupe aussi tout un mode de pensée et définition du corps humain. Les rokugani (et Yobanjin) pensent que le corps humain recèle aussi des forces vitales, des "âmes", les unes yin, les autres yang. En particulier nous avons une âme-souffle (hun) qui provient du Ciel et y retourne après la mort, et une âme corporelle (po) qui est destinée à retourner à la terre d'où elle provient. Après la mort (plus exactement après l'achèvement des rites funéraires), le hun devient un esprit aérien (shen) ; quant à la destinée du po, tantôt il est censé résider dans les os, par conséquent dans la tombe, tantôt on le croit errant dans un pays des morts situé dans les profondeurs de la terre, au septentrion : c'est là qu'étaient les Sources jaunes.
Dans les temps anciens, les âmes des morts étaient censées se rendre aux Sources jaunes (le Royaume des morts où Meido), ou au séjour des Immortels (le Royaume divin où Tengoku) si leur énergie vitale leur permettait de s'élever comme pur esprit. C'est avec la secte Shinmaki qu'est apparu l'enfer avec ses châtiments, mais un enfer qui n'était pas éternel : une fois la peine subie, le mort se réincarnait et la réincarnation dépendait des mérites de la vie passée (le karma).
L’au-delà
L’au-delà est une notion qui reste vague avant l’introduction de la secte Shinmaki à Rokugan.
Après la mort de l’individu son esprits séjourné quelque temps dans un lieu souterrain, les sources jaunes, avant de se dissoudre dans le néant. C'est pourquoi on ne vénérait les ancêtres que jusqu'à une certaine génération, au-delà de laquelle ils étaient représentés par une tablette commune. Seuls les adeptes du Culte des kami ayant atteint l'immortalité avaient le privilège d'avoir un esprit qui ne se dissolvait pas, mais qui rejoignait le séjour des Immortels. En cas de mort violente ou de sentiment de tâche inaccomplie, l'esprit pouvait éventuellement rester sur terre sous la forme d'un fantôme, qui tourmentait les vivants ou essayait de les contraindre à terminer sa tâche. Le dieu du Mont du Sud, où se trouve la cité de Volturnum) était le responsable du registre des morts et des vivants.
C’est la Confrérie de Shinsei (et plus particulièrement, donc, la secte Shinmaki) qui introduisit les notions d’enfer et de réincarnation. L’Enfer fut évidemment sinisé et transformé en un tribunal qui ressemblait davantage à un département de la bureaucratie céleste qu'à celui issu de la foi de Shinsei authentique.
Après le décès, l'esprit est conduit devant le tribunal des morts. Selon les actions de sa vie passée le juge des morts lui affecte une destination :
· Les meilleurs au paradis du Nord, où ils peuvent être choisi par Shang-Ti, le Dragon céleste, à une place dans la bureaucratie céleste, ou boire le thé de l’oubli avant d’être réincarné par la roue des karma.
· Sinon au Royaume des Ancêtres Bénis (Yomi) où règne le premier des Hantei et ses frères et sœurs.
· Les mauvais, aux dix tribunaux infernaux (Meido), qui décident du châtiment à subir dans la ville des fantômes de Volturnum. Le juge suprême de ces tribunaux est Emma-o, assisté de Ryoshun, le 10ème Kami.
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(Add-on de la Voie de Shinsei page 44 et 45)
Notre magie Rokugani est basée sur les enseignements mystiques et éthiques du Tao, mélange des enseignements de Isawa et Shinsei. Le monde, et tout ce qu’il contient, est vu comme le résultat d’interactions entres les cinq éléments : le feu, l’eau, l’air (ou le vent), la terre et le vide. Le dernier de ses éléments, omniprésent et contenant tous le reste, ne peut être, normalement, manipulé directement par la magie.
Le Shugenja de Rokugan, ou le sorcier Yobanjin (habitant les terres du milieu, situées au Nord-est de la Grande Muraille du Nord), sait que l’ordre de l’univers est soumis à des règles métaphysiques rigoureuses. A la différences des sorciers Nanbanjin (venant des contées situés au delà de la Mer d’Amaterasu), il perçoit le contrôle de ces principes comme une discipline interne de l’esprit plutôt que comme une maîtrise externe que l’on lui enseigne. Il recherche ce contrôle par des exercices mystiques austères et lui permet de se manifester par sa relation ou son commandement des forces de la nature.
Règle optionnelle 1
"Les différents types de Magie"
Il existe trois pratiques différentes de Magie de part l’Univers :
· La Magie des Esprits, qui prend sa source dans les kami et dans la magie latente du pays lui-même (l’Atman). Elle est disponible pour tous ceux qui la cherchent. On l’utilise en lançant (rang dans l’anneau associé au sort) dés et en en gardant (rang de maîtrise).
· La Magie Divine, qui regroupe tous les dieux et ancêtres dont les hommes se sont fait les serviteurs. Elle n’est disponible que pour ceux qui se dédient à un culte et suivent ses restrictions. Les prières s’obtiennent en lançant (rang de gloire) dé et en en gardant (rang d’honneur).
· La Magie du sang, dont font parties tous les rites et cérémonies liés nécessitent le versement d’un sang pour fonctionner. Cette magie a depuis était corrompue par Fu Leng aussi sont utilisation est interdite à Rokugan (prenant le terme de maho) et au mieux, suspecte, ailleurs. Toutefois sa forme première subsiste encore en de rares endroits. La magie du sang n’est disponible que pour ceux qui sont prêt à faire d’énormes sacrifices. Elle s’utilise en lançant (points de blessures dépensés) dés pour (rang de maîtrise) dés gardés.
Mythologie et Religion
La religion est un système de croyances qui, d’une manière ou d’une autre, relie l’individu à un monde supérieur. Les Rokugani et les Yobanjin se rattachent à ce monde supérieur par leur croyance aux kami et à d’autres déités et esprits de puissance et d’importances variables (comme peuvent l’être les ancêtres). La religion comprend une certaine révérence envers ces dieux (exprimée par les sacrifices), et elle sous-entend une contrepartie du dieu pour son adoration, exprimé notamment pour les Shugenja par une bénédiction ou une intervention plus directe. Ce qui n’est pas du tout le cas des prêtres Nanbanjin qui croient, à raison sans doute, que tous les panthéons ne sont que des « illusions » qui ne doivent leurs existences qu’à l’esprit des hommes et non pas à l’inverse.
La mythologie est un ensemble de connaissances apportant des explications importantes sur les déités. Pour la plupart des gens, les contes mythologiques restent intéressants, bien qu’ils soient parfois naïfs et souvent incompréhensibles. Notre connaissance des Mythes provient d’anciennes sources (comme le Rameau divin, l’un de nos principales ouvrages de référence) manuscrites, elles-mêmes tirées de traditions orales encore plus anciennes. Le but originel de la tradition était d’expliquer la religion, mais ces faits ont été oubliés il y a longtemps par les auteurs qui ont finalement pris note des récits. Des extrapolations à partir de plusieurs sources, nous permettent d’avoir une idée générale de ce qu’était la méthode de croyance originelles. Ces formes d’adorations générales remontent à plusieurs milliers d’années.
Les mythologies originelles étaient très différentes de celles qui furent retranscrites parce que à cette époque, les adorateurs comprenaient le sens véritable des contes. Le passage de l’étape des révélations censées à celles d’histoires à demi-oubliées est graduel et reflète l’incapacité croissante de la religion à satisfaire le besoin des masses. De telles forces ont travaillées tout au long de l’histoire de Rokugan, comme le démontre amplement l’apparition constante de nouvelles philosophies religieuses (les sectes de la confrérie, les adeptes du sang ou encore le culte de Dyu). Mais simultanément, certains éléments des croyances rokugani sont restés inchangés, ou ont influencé les changements qui ont eu lieu. L’existence même de la doctrine religieuse du Shinmaki est un excellent exemple. Au VIème siècle, certains Rokugani purent intégrer certaines des croyances Nanbanjin dans leur foi, sans aucune contradiction avec le Shintao. Toutefois pour des raisons évidentes l’Empereur décida de retirer son soutient à de tel pratique lorsqu’il en comprit le fondement (« les kami ne sont rien, les hommes sont tout ») et le danger qu’il pouvait représenté pour lui.
A Rokugan, la voie de la religion est celle de l’équilibre homme et femme, bien et mal, actif et passif. De fait, ont dit que les kami ont deux "âmes", l’une bonne et l’autre mauvaise, qui reflètent la dualité des forces de la nature. Selon nous il a fallut deux déités pour créer le monde, Onnotangu (l’homme qui invite) et Amaterasu (la femme qui invite). Toute chose à sa place dans l’ordre naturel et l’harmonie est atteinte en maintenant cet ordre dans la société et la vie de chacun.
Naître Rokugani (c’est à dire naître dans l’Empire d’Emeraude et de race rokugani), c’est donc être élevé à travers le Shintao, qui est le mélange de la Voie de Shinsei (communément appelé la Voie) et du Cultes d’Isawa (où Culte des kami). Les rares étrangers accepter dans nos frontières ne peuvent bénéficier de l’orientation polythéiste rokugani.
La plupart des Shugenja conservent cette orientation toute leur vie. Cela leur permet de bénéficier de la magie des esprits et divine des deux religions, tout en ne subissant pas tous leurs restrictions de comportement ou les risques de pollution ou de péché qu’encourent les initiés et les prêtres.
Toutefois, il y a encore à Rokugan des personnes qui ne suivent que l’une ou l’autre des voies. Ceux qui choisissent l’unique chemin menant à la Voie pensent que l’adoration des Kami les éloignent de leur recherche de l’illumination alors que ceux suivant uniquement les préceptes d’Isawa pensent que toutes choses a une valeur magique et mystique. Pour eux, l’illumination n’est qu’un autre nom donné au passage de l’état d’un homme à celui d’une Fortune.
Le Culte des kami
Le Culte des kami est la première religion de l’homme. Elle s’est développé au sein des tribus originelles de Rokugan grâce à Isawa, le précurseur. Bien qu’à cette époque elle était bien différente de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’est encore un culte intrinsèquement animiste. Il s’est principalement développé à partir de la crainte révérencielle de que les premiers humains éprouvaient pour leur monde. La croyance qui voulait que chaque pierre, chaque arbre, chaque rivière abritait un esprit gardien, connu sous le nom de kami, prit de l’importance. Ces tribus devaient apaiser et flatter ces esprits pour qu’ils ne se mettent pas en colère contre elles. A partir de cette croyance ancestrale, le Culte pris de l’importance. La crainte émanent de ces esprits se transformant en respect et en appréciation.
Origine
Les premiers humains eurent besoins rapidement de se rattacher à certaines croyances mystiques pour continuer à espérer en un avenir meilleur. Ils prièrent d’abord de façon égoïste puis de façon plus partagé, lorsqu’ils acceptèrent l’idée de vivre en communauté. Ainsi ils créèrent, inconsciemment, à travers leurs rêves et cauchemars, les Fortunes encore vénérées de nos jours.Les communautés humaines pensèrent donc que leur village avait un "centre". Un endroit ou le dieu du sol, Kenro-ji-jin ("She" en Nanbanjin), était matérialisé en un arbre, un tertre ou encore une pierre dressée. Du reste chaque groupe social, du plus petit au plus grand, possédaient le sien. C'est à ce dieu qu'on annonçait tous les événements survenant dans la communauté, les phases des travaux agricoles, l'ouverture et la fermeture des périodes de fête. On lui offrait les prémices et on le nourrissait de sacrifices. Si ce n'est chaque village, au moins chaque groupe de villages liés entre eux par des relations d'inter mariage possédaient en outre sur son territoire un "lieu saint". S'y tenaient notamment les fêtes des saisons intermédiaires, printemps et automne, le début des semailles et la fin des moissons, car ce sont les moments cruciaux de la vie sociale et religieuse paysanne. S'y déroulaient, en automne, des orgies, des échanges de toutes sortes – donnant naissance au premier marché et au véritable sens du mot « négoce » -, et, surtout, au printemps, des joutes d'amour sous forme d'échanges d'épigrammes, de chansons, de plaisanteries, de jeux et compétitions diverses entre jeunes gens et jeunes filles à marier de villages différents, fait d'autant plus remarquable que la séparation des sexes était de règle en temps ordinaire. Elles se terminaient par des unions dans la campagne, avant mariage.
Ainsi le Culte des kami devint une religion bénéfique - longtemps, la seule et unique de Rokugan - oeuvrant vers le bien habitant tout homme et esprit. Malgré le fait qu’il n’est eu à l’origine ni loi ni doctrine écrite – ses dogmes étant passés de bouche à oreille -, le culte s’organisa, petit à petit, de façon très précise et hiérarchisé. Les hommes finirent par dégager certaines priorités dans leur dévotion en plaçant les Shichifukujin (c’est à dire les Sept Fortunes de la Chance, représentations des premiers désirs, personnels, humains) au dessus de autres fortunes (appelés Miko-kami), car ces derniers représentent, chacun à leur manière, un aspect particulier de la vie humaine qui, maîtrisé, permet de se rapprocher du bonheur.
Les Sept Fortunes
Elles comprennent Hotei (le dieu du bonheur procuré toutes les petites satisfactions quotidiennes), Jurojin (le dieu du bonheur procuré par une longue vie), Fukurokujo (autrefois dieu du Bonheur procuré par la bonne santé, désormais, Fortune de la Sagesse), Bishamon dieu du bonheur procuré par la force), Benzaiten (fortune de l’amour sous toutes ses formes) remplacé depuis par Benten (la déesse du bonheur procuré par l’amour romantique), après la vérification de certains abus, Daikoku (Fortune de la richesse, autrefois dieu du bonheur procuré la hasard fortuné) et Ebisu (le dieu du bonheur procuré par le travail honnête). Certaines fonctions des Fortunes ayant évoluées à travers le temps pour mieux correspondrent aux envies actuels.Chacun de ces dieux veillent à un aspect particulier de la vie. Pour être vraiment heureux, les hommes pensent qu’ils faut être fidèle aux sept dieux selon un bon équilibre.On représente de diverses formes les Sept Fortunes de la Chance, mais les plus populaires sont pour Hotei, un homme au ventre énorme ; Jurojin, un vieil homme avec une longue barbe porteur d’une jarre de saké et souvent accompagné d’une tortue ou d’un cerf ; Fukurokujo, une longue tête étroite sur un petit corps trapu ; le souriant Bishamon est soit représenté le torse nu afin de montrer sa prodigieuse musculature, soit montré habillé d’une armure lourde de samurai et armé du long Yari ; Daikoku, un homme corpulent perdant ses cheveux et possédant un maillet qui, dit-on, exauce les vœux des personnes pieuses ; Ebisu, un homme assez âgé ; Et Benten, une femme magnifique.
Les adeptes du Culte des kami vénèrent toute chose , animée ou non, morte ou vivante, car leur croyance veut que toute chose abrite son propre kami. Par conséquent les kami de la nature sont adorés de la même manière que sont adorés les ancêtres familiaux en tant que kami.
Les kami sont adorés dans des sanctuaires (Jingû). Leur taille varie de celle d’un simple rocher de forme étrange, à celle des grandes enceintes que l’on peut trouver à Otosan Uchi, la capitale de l’Empire d’Emeraude. Seuls les plus grands temples abritent des prêtres Shugenja à temps complet et peuvent servir d’école ou la philosophie sera transmise.
Description des lieux de culte
Les sanctuaires font généralement face à l’est, jamais à l’ouest ou au nord (cf. terres gaijin) ni au sud (cf. Outremonde). Leur entrée se distingue par une arche particulière, appelée torii. Celle-ci est constituée de deux poteaux verticaux et de deux traverses horizontales à son sommet. On peut trouver des torii supplémentaires dans un grand temple ou exceptionnellement dans un petit. Derrière cette porte et légèrement de côté, on trouve un endroit réservé aux rituels de purification, où un adorateur peut se purifier, ou s’il est techniquement pur, se laver les mains et se rincer la bouche avant de communiquer avec les kami. Des futaies de sasaki sacrés sont communes. Les bâtiments, construits en bois de hinoki (le cyprès rokugani), sont généralement de ligne simple et austère. Le mobilier est pratiquement inexistant et on ne trouve aucune image des kami dans le sanctuaire intérieur. Les sanctuaires de kami « adorés » (comme l’est par exemple les temples d’Osano-Wo ou des Sept fortunes)ont un style de toit et de torii particuliers.
Les Shuganja sont rares. La plupart des « prêtres » du culte sont des acolytes ou des prêtres laïques. Ils officient à temps partiel, pour les mariages ou les cérémonies de purification. Ils ne pratiquent jamais de rites funéraires ou pour une naissance, parce que ce sont des évènements impurs, et qui révèlent donc des moines suivant la Voie. Ils entretiennent également les sanctuaires locaux. Leur prêtrise ne leur donne aucun statut particulier mais généralement tous les nouveaux Shugenja sont soit nés au sein d’une famille noble, soit son autorisé à devenir eux-même les premiers samurai de leur famille en prêtant allégeance au Daimyo de leur Clan.
Tous les bâtiments sont purifiés par le grand prêtre du Culte local (généralement le Daimyo d’une des familles des Shugenja du Clan), pour que l’on puisse y entrer en toute sécurité. En un sens, le Shugenja présente le kami du site à la nouvelle construction. Les habitations familiales reçoivent la protection des kami ancestraux de la même manière. De tels rites ne protégent pas réellement la maison contre le malheur, mais y installent les kami ancestraux, que l’on peut ensuite appeler à l’aide.
Les acolytes et prêtres du Culte doivent éviter de devenir rituellement impurs. Lorsqu’ils sont dans un tel état, ils sont considérés inactifs, mais pas sacrilèges. Un shugenja du Culte est rendu impur par le toucher du sang, la présence de la mort, la maladie, la naissance ou la mort d’un parent proche et la pratique de la maho. Pour retrouver sa pureté, un shugenja doit retirer la présence source de pollution (soit physiquement, comme pour le sang, soit par l’action du temps, comme pour un deuil après une mort) et pratiquer un rituel de purification. La pollution rituelle est visible par tous les shugenja purs.
Règle optionnelle 2
"La pollution rituelle des Shugenja"
Selon son rang d’honneur un Shugenja ne se considère pas comme impur en présence de certaines formes de pollution rituelle.
· Rang 5 d’Honneur : Le Shugenja se sent « polluer » en présence de tous les symptômes d’infection habituelle (toucher du sang, présence de la mort, maladie, naissance ou mort d’un parent proche et pratique de la maho).
· Rang 4 d’Honneur : Le Shugenja ne se sent pas « polluer » par la naissance ou la mort d’un parent proche.
· Rang 3 d’Honneur : Le Shugenja n’est pas « polluer » en présence de la mort
· Rang 2 d’Honneur : Le Shugenja n’est pas « polluer » en présence de la maladie
· Rang 1 d’Honneur : Le « toucher du sang »n’est plus considéré comme tabou par le Shugenja.
· Rang 0 d’Honneur : Seul la maho est désormais accessible au Shugenja.Rappelons que l’honneur est à la base des dés gardés par le Shugenja pour faire appel à la magie divine. Un shugenja vertueux aura donc plus de chance de voir accorder sa prière qu’un autre moins respectueux des règles du Culte.
La Voie de Shinsei
La religion, ou plutôt la philosophie de penser, de la Voie tire son origine des paroles de Shinsei qui lui-même avait appris tout ce qu’il sait de la bouche de Sakura, la propre fille de Dame Seppun. Le but ultime de la Voie est d’atteindre l’illumination. Un illuminé est spirituellement libre et à une compréhension totale des relations entres l’homme et l’Atman (cf. les forces de l’univers).
La Voie est divisée en un grand nombre de sectes (Shinmaki, le Lotus, les Ise Zumi, les Asako, les Questionneurs…) qui interprètent les enseignements de Shinsei chacune à leur manière, bien qu’elles soient toutes en accord sur certains préceptes fondamentaux mais la plupart des mésententes entre établissements de la Voie proviennent de controverses à propos de leurs terres.
Les adeptes de la Voie de Shinsei n’ont pas de dieu au sens où l’entendent les taoïstes. Cependant la secte Shinmaki (l’une des plus grandes et influentes de la confrérie) pensent que de nombreux esprits doivent être, et sont, associés aux croyances de la Voie. Souvent, ces esprits sont des individus qui ont trouvé le chemin vers l’Atman, mais qui conservent des liens avec le monde physique pour aider les autres à atteindre, eux aussi, l’illumination.
Les plus grandes sectes ont un temple ou un monastère important qui leur sert de quartier général dans l’un ou l’autre des grands Clans majeurs. Ces sites regorgent de moines et de Shugenja shintaoïste. Les sectes les plus militantes ont également des guerriers religieux prêts à répondre à leurs appel. Ces temples se suffisent généralement à eux-mêmes, car ils sont exemptés d’impôts et vivent des produits de leurs terres, cultivés par leur propre moyen ou par des paysans heimin. Leur mode de fonctionnement, très hiérarchisé, est très proche, finalement, de celui des samurai.
Le Chef du temple est un abbé (sôjô). Il y a différents rangs de diacres (risshi) chargés des différents aspects du temple et de ses terres. Ensuite viennent les moines ou Shugenja shintaoïste ordinaires (soryô) et les initiés résidant dans le temple. Il y a également une population supplémentaire de gens de passage, composée de moines d’autres institutions ou d’autres sectes, de Shugenja shintaoïste errants n’ayant aucun temple/ école ou secte particulier, et des pèlerins.
Les moines guerriers, ou Yamabushi, sont associés à de nombreuses sectes ou temples (les plus connus étant sans doute les moines venant du temple de Kaimetsu-Uo ou d’Osano-Wo). Ce sont des hommes qui ont fait leurs vœux religieux en tant qu’initiés, mais qui continuent à suivre la voie de la guerre. Ils existent un autre type de moines guerriers, les sohei, qui ne sont généralement rien de plus que des mercenaires payés par les temples pour défendre leurs intérêts. Ce pouvait donc être de simples adeptes qui s’étaient rasés la tête.
Les Shinseïstes cherchent à éliminer la haine, la jalousie et toute autre émotion violente et à les remplacer par la tolérance, la compréhension et l’amour. Cette approche, ainsi que leur croyance en la réincarnation continue jusqu’à l’illumination, les pousse à éviter leur meurtre. Beaucoup sont végétariens pour éviter les mises à mort d’animaux inhérentes à tout régimes plus varié.
Les croyances shinseïstes sont telles que leur religion s’attache plus aux choses spirituelles qu’à la réalité de la vie quotidienne. Les péchés comprennent l’acte de manger de la nourriture animale, la participation à un acte de violence, la rupture de ses vœux, et le meurtre accidentel d’une personne. En état de péché, les moines sont considérés comme inactifs, mais pas sacrilèges. Pour se purifier, le pécheur doit pratiquer un rituel de repentir. Les Shinseïstes considèrent le viol et le meurtre comme étant sacrilèges
Règle optionnelle 3
"Le Sacrilège"
Une personne considérée comme « sacrilège » ne peut plus bénéficier des avantages inhérents au statut de moine. Son utilisation éventuelle de kiho, d’Enigmes Henshin ou de Tatouages (comprenez pour l’activer ou le désactiver) devient beaucoup plus difficile. On considère que le ND pour leur utilisation est augmenté du (nombres de jour où le moine est « sacrilège ») multipliés par deux (pour un maximum du double du ND normal).
Les Concepts communs
C’est à travers ces deux religions que naquit et se codifia le Shintao (avec les notion de yin et de yang, des cinq éléments, ou du Dao).
Le Dao est le principe universel qui gouverne la totalité des Royaumes divins et lui assure son unité ; le De est un pouvoir qui se manifeste dans les réalisations particulières. Ainsi l’Empereur, en incarnant en quelque sorte le dao céleste, exerce une action (mais sans intervention effective) sur la totalité du monde ; par son de, il exerce une action sur son entourage. À vrai dire, le de est plutôt le fait du Champion d’Emeraude et des Daimyo de Clan majeur qui gouvernent, alors que l’Empereur ne fait que régner : le de impérial se manifeste précisément dans le choix sage de ces hommes ou femmes. Pour Shinsei, le dao et le de étaient des vertus morales, mais qui n'en intéressaient pas moins au premier chef la nature entière : tout désordre dans le gouvernement impérial provoque une réaction du Ciel dont la "colère" se manifeste par des signes néfastes, puis par des catastrophes ; inversement, la (bonne) vertu royale suscite de bons présages et la venue d'"êtres de bon augure". Alors que pour Isawa, le dao et le de avaient uniquement une valeur magique et mystique. Ce qui fait que le point de vue d’aujourd’hui, a propos du dao, est un mélange des deux.
Le yin et le yang sont deux aspects antithétiques – que seul les Yobanjin et les Rokugani ont intégré à la culture - et complémentaires du Dao tel qu’il se manifeste dans le monde. Le yin, c'est l'obscurité, le froid, la passivité ; le yang, c'est la lumière, la chaleur, l'activité. Au Ningen-do, le Ciel et le Soleil (Amaterasu) sont essentiellement yang, la Terre et la Lune (Onnotangu) essentiellement yin ; dans la société humaine, l'homme est yang, la femme yin, le seigneur yang, l'inférieur yin. En tant qu'ils sont des catégories classificatoires, le yin et le yang sont donc des notions relatives, impliquant des rapports et non des classements rigides.
Il faut souligner néanmoins que ces deux sous-principes sont très généralement conçus comme sexués, mais qu'en revanche ils n'impliquent pas des jugements de valeur morale ; ils n'ont rien à voir avec le Bien et le Mal ; au contraire, leur jeu concertant, les alternances de leurs influences sont indispensables à la bonne marche des choses.
Les cinq éléments
Pour Shinsei les Cinq Éléments (appelé wu xing par le peuple Yobanjin) différaient légèrement de notre vision actuelle. Ils introduisaient, au-dessous de la bipartition yin-yang, une représentation de cinq énergies naturelles disposées en quinconce. Il ne s'agissait guère, en fait, de substances matérielles, mais de diversifications du Dao selon les directions de l'espace et qui sont : à l'est le bois, au sud le feu, à l'ouest le métal, au nord l'eau, au centre la Terre. À ces éléments étaient associées beaucoup de choses, mais avant tout à chacun correspondait une couleur fondamentale : le vert pour le Bois, le rouge pour le Feu, le noir pour l'Eau, le jaune pour la Terre et le blanc pour le métal. Ensuite, à chaque point cardinal, donc à chacun des éléments orientés, était associée une saison (une courte période de l'été correspond au centre). Les Éléments et les saisons ainsi disposés étaient classés yin et yang : le bois et le feu (printemps et été) étaient yang, le métal et l'eau (automne et hiver) étaient yin. La terre, dans ce cas était neutre, participant aux autres éléments et les contenant tous.
Ce mode de pensée a depuis quasiment disparu, au profit de la vision des Cinq anneaux des Shugenja. Seul le peuple Yobanjin et certain médecin ou géologue rokugani s’en inspire encore.
Le Shintao regroupe aussi tout un mode de pensée et définition du corps humain. Les rokugani (et Yobanjin) pensent que le corps humain recèle aussi des forces vitales, des "âmes", les unes yin, les autres yang. En particulier nous avons une âme-souffle (hun) qui provient du Ciel et y retourne après la mort, et une âme corporelle (po) qui est destinée à retourner à la terre d'où elle provient. Après la mort (plus exactement après l'achèvement des rites funéraires), le hun devient un esprit aérien (shen) ; quant à la destinée du po, tantôt il est censé résider dans les os, par conséquent dans la tombe, tantôt on le croit errant dans un pays des morts situé dans les profondeurs de la terre, au septentrion : c'est là qu'étaient les Sources jaunes.
Dans les temps anciens, les âmes des morts étaient censées se rendre aux Sources jaunes (le Royaume des morts où Meido), ou au séjour des Immortels (le Royaume divin où Tengoku) si leur énergie vitale leur permettait de s'élever comme pur esprit. C'est avec la secte Shinmaki qu'est apparu l'enfer avec ses châtiments, mais un enfer qui n'était pas éternel : une fois la peine subie, le mort se réincarnait et la réincarnation dépendait des mérites de la vie passée (le karma).
L’au-delà
L’au-delà est une notion qui reste vague avant l’introduction de la secte Shinmaki à Rokugan.
Après la mort de l’individu son esprits séjourné quelque temps dans un lieu souterrain, les sources jaunes, avant de se dissoudre dans le néant. C'est pourquoi on ne vénérait les ancêtres que jusqu'à une certaine génération, au-delà de laquelle ils étaient représentés par une tablette commune. Seuls les adeptes du Culte des kami ayant atteint l'immortalité avaient le privilège d'avoir un esprit qui ne se dissolvait pas, mais qui rejoignait le séjour des Immortels. En cas de mort violente ou de sentiment de tâche inaccomplie, l'esprit pouvait éventuellement rester sur terre sous la forme d'un fantôme, qui tourmentait les vivants ou essayait de les contraindre à terminer sa tâche. Le dieu du Mont du Sud, où se trouve la cité de Volturnum) était le responsable du registre des morts et des vivants.
C’est la Confrérie de Shinsei (et plus particulièrement, donc, la secte Shinmaki) qui introduisit les notions d’enfer et de réincarnation. L’Enfer fut évidemment sinisé et transformé en un tribunal qui ressemblait davantage à un département de la bureaucratie céleste qu'à celui issu de la foi de Shinsei authentique.
Après le décès, l'esprit est conduit devant le tribunal des morts. Selon les actions de sa vie passée le juge des morts lui affecte une destination :
· Les meilleurs au paradis du Nord, où ils peuvent être choisi par Shang-Ti, le Dragon céleste, à une place dans la bureaucratie céleste, ou boire le thé de l’oubli avant d’être réincarné par la roue des karma.
· Sinon au Royaume des Ancêtres Bénis (Yomi) où règne le premier des Hantei et ses frères et sœurs.
· Les mauvais, aux dix tribunaux infernaux (Meido), qui décident du châtiment à subir dans la ville des fantômes de Volturnum. Le juge suprême de ces tribunaux est Emma-o, assisté de Ryoshun, le 10ème Kami.
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