La Voix De Rokugan

Miller, j'ai beau savoir que c'est un bon gros connard psychopathe, je ne peux pas m'empêcher d'adorer ce qu'il fait. C'est un peu pareil pour les amateurs de Céline ou autres auteurs géniaux mais "tendancieux", j'imagine.

Malheureusement, ses oeuvres transpirent bien ses opinions. Et avec des arguments aussi pertinents que "c'est rien que des violeurs", je crois qu'on se discrédite tout seul ...

La curieuse mais solidaire réaction de l'auteur de Kick-ass

Soshi Noami a écrit :Non loin de là, je trouvais également "Ecrire un scénario" de Michel Chion qui doit être forcément bien puisqu'il y parle entre autres de Mabuse, de l'intendant Sansho et d'un fameux journaliste de TV devant commenter le jour de la marmotte ad vitam aeternam ou presque.

Très complet! Mon exemplaire doit trainer dans ma bibli, entre les carnets d'hitchcock et le héros aux milles visages de Campbell.

Petit bilan 2011 et perspectives 2012 sur mon activité littéraire et rôlistique - le tout sur mon blog, bien sûr !

j'ai repris la lecture de la compagnie noire ... j'aime toujours

même si le découpage est pas top parce que j'ai du changer d'édition

Je viens de lire "L'autre face de la lune" qui regroupe divers discours ou texte de Claude Levy-Strauss à propos du Japon.
C'est très agréable à lire, voire un peu trop rapide car on en redemanderait encore quand on arrive à la dernière page.
Ce n'est pas une mine d'infos sur le Japon mais c'est très intéressant par les comparaisons qu'il fait avec d'autres cultures et pour ses observations et son ressenti sur cette culture.

Petit détail, durant l'entretien qui clôt le livre, on y apprend que "Hai" est en fait un mot issu des samourais de Shimazu dont l'usage n'était pas répandu dans tout le Japon avant l'ère Meiji et la militarisation du pays au début de l'ère Showa.
D'ailleurs, on y fait jamais attention, enfin moi du moins, mais c'est vrai que dans les jidaigeki et autres films de samourais et d'époque, on n'entend jamais ce mot.

Un petit billet sur mon blog à propos du deuxième opus des aventures de Green Tiburon.

Signalons que Dimension Super-héros est à présent disponible également sur le Wangastore.

Romain d'Huissier, Julien Heylbroeck, Willy Favre, Anthony Combrexelle, Eric Nieudan, Ghislain Morel, Krystof Valla...
Des auteurs familiers pour le microcosme rôliste francophone !

Dépression

Cliquez pour la couverture en grand

Brice Tarvel est un très grand auteur de l'imaginaire, mais sans doute aussi l'un des plus méconnus. Romancier, scénariste de BD, etc.
Heureusement, son oeuvre - jadis parue sous divers pseudonymes - est en cours de réédition notamment chez Lokomodo. Parallèlement, l'écrivain continue sa carrière, chez le Carnoplaste (Nuz Sombrelieu), Malpertuis (les Dossiers Secrets de Harry Dickson) ou Mnémos (Ceux des Eaux-mortes : si vous ne devez lire qu'un roman de fantasy cette année, c'est celui-ci).
Dépression est un roman jadis paru chez Fleuve noir, sous le pseudonyme de François Sarkel - que Lokomodo vient de rééditer. Il se déroule dans un monde (sans doute) post-apo', perpétuellement battu par une pluie incessante. Dans cet univers désespéré, on suit le destin de trois protagonistes : Jarine, une prostituée ayant commis l'impensable ; Sarg, son amant bien décidé à la retrouver ; et Zam, un batrak (homme amphibie dégénéré) tombé amoureux de la jeune femme.
Difficile de résumer un tel roman. Court, percutant comme un direct à l'estomac, il porte son titre à merveille. Tout y est froid, sale, sombre, sans espoir. Les gens y sont mesquins, égoïstes ou violents - et ceux qui ont encore une étincelle d'humanité connaissent un sort tragique.
Encore plus difficile de le ranger dans un genre précis. Post apo' ? Anticipation ? Planet opéra ? Peut-être un peu tout cela à la fois.
En tout cas, si vous désirez découvrir Brice Tarvel, Dépression est une porte d'entrée idéale : on y retrouve son style ciselé, ses idées folles et sa narration serrée. Méfiez-vous : vous allez tomber accroc.

(y a que moi qui lit sur ce forum ? arrêtez un peu de dowloader des séries US et lisez un peu bordel !)

Non, tu n'es pas le seul

Alors voici le dernier ouvrage que mon z'époux m'a offert :



Petit pitch :
Un soir, une jeune femme, Rebecca, se retrouve au Paradis.
Elle y rencontre sept mères juives d'hommes célèbres : Freud, Proust, Einstein, Romain Gary, Albert Cohen, Woody Allen et les Marx Brothers. Elles ont un seul sujet de conversation : leurs fils singuliers et géniaux et beaucoup de points communs. Toutes sont aimantes, déterminées, possessives, exigeantes, paranoïaques, angoissées, angoissantes, insupportables et généreuses bref de vraies mères juives...

Alors j'ai bien aimé pour le côté très décalé, les dialogues surréalistes. Le problème c'est que je ne connaissais pas toujours bien les oeuvres des fils en questions, et je suis passé à côté de certaines allusions et anecdotes . C'est un bon livre léger qui fait sourire, et qui détend après une journée chargée.

Je viens de lire ce livre et ce fut très intéressant. Non pas tant pour le côté stratégie (1/3 du livre) que pour les commentaires qui suivent et qui éclairent toute la période concernée, i.e. le milieu du Xe siècles et les guerres frontalières entre Byzantins et Musulmans, et surtout le type de société qui se développe dans ces territoires peuplés de minorités où la guerre est une activité saisonnière. D'un point de vue L5A, ça peut donner une bonne idée de ce qui se passe aux frontières nord de la Licorne ou du Phoenix.
Je regrette juste 2 choses à ce livre :
- les mots grecs sont pour beaucoup laissés tel quel en alphabet grec ce qui est un poil gênant quand on ne connaît de cet alphabet que les lettres utilisées en maths
- les renvois en bas de pages erronés, sans doute dû à un changement dans l'agencement du livre. Rien de bien grave mais ça fait bizarre de lire, par exemple, "cf plus bas p. 250" alors que l'on est à la page 255.

Début mai chez le Carnoplaste !
Plus de détails sur mon blog.

(une inspi de choix pour presque tous les JdR asiatisants)

En cette semaine de questionnement politique,




J'ai bien rigolé devant l'analyse de certains de nos héros/people

Au fait, au cas où quelqu'un l'aurait manqué.

Bah non, et c'était tout à fait le genre de conclusion appropriée à cette série, je trouve

Le Palais des Illusions



Un excellent roman.
Le parti-pris de l'auteure est de raconter le grand mythe indien - le Mahâbhârata - du point de vue de l'un de ses personnages féminins : la reine Draupadi, épouse des cinq Pandava.
Ce qui est excellent, c'est qu'ainsi, on a accès aisément à une oeuvre sinon difficile à lire (le Mahâbhârata, c'est un poème en plusieurs milliers de strophes) car écrite sous la forme d'un roman à la première personne - les mémoires de cette reine à la vie tragique et dont les erreurs et errements plongèrent l'Inde dans une guerre mythique qui fit des millions de morts.
Encore plus excellent, cette légende est tout de même grandiose. Ce qui différencie la mythologie de la fantasy, c'est que les mythes se contentent d'être et ne s'explicitent pas. Ainsi, la reine Draupadi naît d'un brasier avec son frère jumeau, les dieux interviennent sur Terre et octroient des dons, les grands guerriers manient les astras divines, le narrateur même du poème s'invite dans sa propre oeuvre, des êtres fabuleux lancent des malédictions, les sages emmagasinent de la puissance grâce à de longues ascèses, etc. C'est épique en diable et on ne s’embarrasse d'aucune règle - seul le récit compte, ainsi que sa symbolique.
En tout cas, c'est une oeuvre à découvrir si ce mythe fondateur de l'Inde vous intéresse mais que les versions traduites ou abrégées vous intimident.