La Voix De Rokugan

- J'ai bien cru ne pas arriver à temps... Mais bon j'aurais sûrement l'occasion de t'en reparler, pour le moment je voudrais juste me laver... Avant de devoir me purifier pendant une semaine complète...

"Je suis toujours heureux de te voir... Mais là je crois que je n'ai jamais autant apprécié ton arrivée..."

Elle lui sourit mollement. Après la rage de toute à l'heure, la stupeur pendant l'entretien dans le conseil, elle commençait seulement à reprendre tous ses esprits... embrumés qui plus est.

" C'est rien. J'aurais du être à ta place... Encore heureux que je sois finalement arrivée... et j'ai trouvé le temps long crois-moi."

"Sauf que je n'ai pas ta connaissance de la ville... Pas sûr que je serais arriver à ta tirer de cette panade..."

"J'ai fait la ville en long en large et en travers avant de les attraper... toi aussi t'as dû trouver le temps long."

Elle repensa à leur réveil dans le restaurant cet après-midi.

"C'est con. Chez Bayuri, c'était quasiment notre première idée."

Elle sourit plus franchement, maintenant qu'ils étaient sauvés ça allait tout de même un peu mieux.

"Allez... Je t'accompagne aux bains et puis je m'occupe de te fournir des vêtements propres..."

"Je te remercie."

Les Grands Bains n'étaient pas loin. Les tenanciers firent un peu la tête à la vue de la gunso et la firent passé par une porte dérobée. Elle resta une heure à s'ôter tout le sang du corps et surtout des cheveux. Elle était propre comme un sou neuf.

"Hida-sama ??" entendit-elle.

C'était une des employées du onsen.

"Un jeune homme a déposé ceci pour vous." fit-elle en déposant un kimono bleu nuit rehaussé de motifs aquatiques.

Elle s'habilla en hâte*, le kimono était très beau. Elle devait rejoindre le dojo. Cette heure lui avait fait du bien, elle n'avait pas dormi, mais elle tiendrait sûrement jusqu'au soir grâce à cela. Elle sortit de l'établissement et décida de rentrer sans se presser. Tout ne peut pas toujours être urgent...

"Hida-sama ??" entendit-elle.

Elle se tourna et se trouva face à face avec un jeune ashigaru. Il s'inclina devant elle.

"Matsudaira-sama m'a demandé de vous apporter de quoi vous changer et de vous escorter..." fit-il, hésitant.

Ah... "C'est entendu.... Mais je ne compte pas me presser, alors si vous avez quelque chose d'urgent à faire vous pouvez y aller"

Il la suivit, docile.

*au cas ou le mj voudrait me faire noyer par un pnj en vadrouille

En chemin, elle croisa le jeune bushi Daidoji qu'elle avait vu au palais.

- Ha, Kei-sama. Belle journée, n'est-ce pas ? Vous avez fait très forte impression aujourd'hui.

Elle détailla l'homme, qu'elle n'avait que vaguement vu tout a l'heure. Elle se demandait même pourquoi il lui parlait.... Il avait juste du la voir, pleine de sang, trois pas derrière Bayuri et tendue comme un arc... Pour seulement se détendre plus que de raison quand Toroboshi avait prononcé la grâce de Retsu... Pourquoi donc venait-il lui parler?

- C'est surtout Bayuri-sama qui a fait forte impression, Daidoji-sama.

- Vous trouvez ? Je pense qu'il a fait le discours qu'on attendait d'un homme dans sa position pour se tirer de son mauvais pas - ou je pense qu'il s'est précipité de lui-même dans un but bien particulier. Votre intervention ne faisait que donner une saveur épicée a la comédie.

- Bayuri-sama a sûrement eu une rude journée. Et moi donc... Ceci explique peut-être cela. D'autant plus qu'il s'en eut fallu de peu que la ville se retrouve sans-dessus dessous, il a dû réagir dans l'urgence, certainement. Daidoji-sama. Quant à moi je ne faisais que protéger Bayuri-sama, il avait déjà été agressé chez lui... J'espère qu'il me pardonnera cet excès de zèle.

- Oh, il vous pardonnera certainement... Mais a votre place, vu qu'il a une façon curieuse de payer des dettes, je me méfierais. Enfin, le jour ou vous en aurez assez de servir des marchands, vous devriez venir me voir : je suis sur qu'on pourra vous trouver une utilité.

Elle songea à Bayuri. Nul doute qu'elle devrait s'en méfier. Il n'avait sûrement pas apprécier qu'elle se mette à gérer le planning de sa journée... Elle lui demanda curieuse.

"Et où est-ce que je pourrais vous trouver si d'aventure je ne voulais plus travailler pour des marchands? D'ailleurs... Pourquoi étiez-vous au palais cet après-midi? ... Daidoji-sama" s'empressa-t-elle d'ajouter.