La Voix De Rokugan

Togashi Dôgen a écrit :Il suffit de savoir-faire pour y remédier. D'abord, le PJ sera accueilli en grande pompe par le gouv' vassal, qu'il soit Daimyô, Hatamoto (vassal fiéffé avec rente inférieure à 10 000 koku) ou Kokujin / Gokenin (aristocratie terrienne), et le vassal se comporte avec déférence.

Je ne sais pas comment sont tes pjs mais les miens, pendant 5min ils vont profiter du truc parce que leur ego sera flaté mais très vite leur paranoïa va revenir au grand galop et ils vont commencer à mettre leur nez partout.

Et quand ils ne trouveront rien, les officiels leurs proposent une "petite pose" et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils en aient marre d'enfreindre l'étiquette.

La technique de la "petite pose" est évidemment surtout valable chez les Artistes Kakita sans cesse en quête de nouveaux modèles ...

Kakita Inigin a écrit :La technique de la "petite pose" est évidemment surtout valable chez les Artistes Kakita sans cesse en quête de nouveaux modèles ...

Mouais plus je vais faire de diversion et plus ca aiguisera leur curiosité, par contre un accès complet et exact aux données du fiefs pendant un jour ou deux peut certainement finir par saouler les pjs... Y a plus de chance de réussir en les noyant sous les informations.

Pour revenir dans la discussion, quelle genre d'intrigue vous envisageriez lors de la gestion d'une province ?

Développement (attirer les meilleurs artisans), catastrophes naturelles (avec des moments de gloire type La force des humbles et gestion de la famine), politique /militaire /matrimonial (relations avec les voisins).

Plus les intrigues perso type progression d'école et familial.

Et rien avec le daimyo de famille ou les Magistrats d'Emeraude qui pour le coup pourraient être les méchants...

T'as toujours le classique officiel corrompu qui leur proposerait de déclarer moins d'impôts à condition de lui verser un dédommagement. Particulièrement tentant si cela survient alors qu'ils ont à faire de gros investissements, suite à une catastrophe naturelle par exemple.
"Je veux bien vous aider mais il faudrait m'aider d'abord."

Inversement, plutôt que de subir la catastrophe naturelle, ils pourraient se retrouver à un afflux de réfugiés d'une province voisine. Les réparations se faisant attendre et le gouverneur voisin n'étant pas très apprécié, ces réfugiés s'installent et ne veulent pas repartir. Les PJ doivent donc calmer leur voisin qui réclame ses ouailles et pourrait être va-t-en-guerre.

Dans un autre genre, ils pourraient se retrouver à faire face à certaines demandes peu honorables de leur daimyo. Celles-ci étant présentées comme un test de leur loyauté non seulement au daimyo mais aussi au clan.

Ou alors faire face aux ambitions territoriales d'un temple dirigé par un frère d'Hantei et bénéficiant donc d'un fort appui politique. On commence soft avec quelques terres à cultiver pour nourrir les moines, puis des exonérations de taxes, puis plus de terres, puis le droit à sa propre milice, etc. jusqu'à finalement réclamer l'indépendance ou le rattachement aux terres impériales.

Les guerres commerciales et rivalités entre divers marchands ou corps de métiers. Sans compter la justice au quotidien :

Et rien avec le daimyo de famille ou les Magistrats d'Emeraude qui pour le coup pourraient être les méchants...

Mieux encore, un Magistrat d'Emeraude cherchant un prétexte pour faire dissoudre le fief, comme à l'époque Edo. Après, ça peut être au profit d'un Impérial haut placé, ou d'un ambitieux daimyô voisin (du même clan ou étranger), par exemple.

Euh non Dogen, là on envisageait le cas de pjs Gouverneur de Province, pour dissoudre une province va falloir y aller très fort quand même.

Pas dissoudre la province, dissoudre le fief qui englobe la province. Après, le seigneur qui a secrètement commandité cette dissolution envahit les territoires et fait reconnaître sa légitimité par les autorités centrales (dans mon édition, ça équivaudrait à recevoir le titre de shugo de la province, c'est à dire le "gouverneur" militaire des samouraïs de la province ; ainsi qu'éventuellement un titre de kokushi "kami" (secrétaire, directeur) ou "suke" (premier adjoint) dans cette province).

Je reprends le sujet de la place des shugenjas dans l'économie.
Il est clair que les shugenjas vont participer à travers des bénédictions à l'enrichissement des cultures, mais il me semble qu'il y a quand même un tabou marqué vis à vis de l'économie en soit.
Les Agashas par exemple, dans le cadre d'un chef d'oeuvre, d'une démarche créative/artistique vont peut être réaliser un métal spécial, un objet particulier une potion ou autre, mais en aucun cas nous sommes dans un processus taylorisé et industrialisé.

La seule exception que je vois, c'est la production d'arme Kaiu, qui obéit à un impératif de guerre et pour lequel les crabes ont probablement cherché à gagner le plus de temps possible en économisant le plus de ressources possibles...

Tout à fait, il me semble très peu probable que les shugenja accèptent d'utiliser ce qu'il y a de sacré pour une tâche aussi basse que l'économie. Et pourquoi pas aider les éta tant qu'on y est ?

Remarque : dans la Bible, une histoire de Famine en Egypte est évoquée. C'est le coup de vaches grasses et maigres (sept chacune, je crois). Ils s'en sont sortis car le prophète juif leur avait dit d'économiser le blé en le stockant dans des greniers en prévision des années de famines suivant les années d'abondance. C'est un bon exemple de ce que peut faire la magie pour l'Economie d'un pays. Si les Egyptiens avaient put le faire, nul doute qu'ils auraient faits des danses de la pluie et autre tentatives de cheat magiques, et qu'ils auraient cherchés à en tirer le meilleur parti possible.

Après, les shugenja aident déjà les eta fossoyeurs... en brûlant les cadavres.


Remarque, à propos des termes modernes : sous Qin Shi Huangdi, même la distance entre chaque plant de riz était mesuré par la loi. L'Empereur et son administration estimaient que la distance idéale devait être respectée coûte que coûte par les paysans. C'est pourquoi je ne vois pas pourquoi les parcelles de cultures ne seraient pas quadrillées, par exemple, dans une ferme prévue pour être magiquement améliorée.

Il n'y a aucun passage qui mentionne que les kami sont invoqués pour des crémations.