[7.0-MR]Le premier jour d'une nouvelle vie

Les tribulations de la Promotion de l'Oni à Sunda Mizu Mura [Hida Bondage Only ^^ ]

Modérateurs : Kakita Inigin, Magistrats de Jade

Avatar de l’utilisateur
Vlad
Adhérent
Adhérent
Messages : 2983
Inscription : 08 août 2008, 14:20
Localisation : Tours

[7.0-MR]Le premier jour d'une nouvelle vie

Message par Vlad » 01 févr. 2016, 12:47

"Ils sont encore un peu lents à la manœuvre mais dans l’ensemble ils se débrouillent bien." fit Retsu.

"Ils manquent encore d’aguerrissement. Mais ne vous inquiétez pas, Hida-sama, ils seront prêts !" lui répondit la jeune femme à ses côtés.

Retsu détourna un instant son regard de l’entraînement de la nouvelle armée de Sunda Mizu Mura pour regarder en direction des jinmaku qui délimitaient la position où s’était installé le commandement.

Personne.

Retsu ne put retenir une moue inquiète. Redirigeant ses pensées vers l’entraînement, son regard croisa celui de Yasuki Mushu, son aide de camp. Même si son visage était caché par son mempo, Retsu devina un sourire de compassion sur les lèvres de la jeune femme. Il ferma les yeux un instant avant de se replonger dans la manœuvre en cours.

"Donnez l'ordre à Hiruma-dono de les contourner !" fit-il.

Hida Kenichi, le jeune joueur de taiko qui avait servi à ses côté à bord du Kaiyo Maru, frappa alors sur ses tambours selon un rythme particulier. Retsu eu un petit sourire satisfait en voyant l'unité de Shigeo entamer un mouvement tournant.

"Très bien..." fit-il à mi-voix.

"Hida-taisho-sama ! Hida-taisho-sama !" entendit-il alors.

Retsu sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et il se tourna lentement, telle une marionnette de bunraku, vers le messager. Ce dernier arriva en courant jusqu’à lui et se prosterna face contre terre.

"Ça a commencé Hida-sama ! "

Acquiesçant d’un hochement de tête, Retsu parvint à articuler un "Je vous laisse le commandement, Yasuki-dono ".
Laissant le soin à Mushu de gérer la manœuvre, il partit en courant à toute vitesse.

Utagawa-dono avait eu beau s’être surpassé pour la confection de son armure, Retsu dû bien le maudire trois fois alors qu’il traversait la ville qui fourmillait d’une véritable activité de ruche. Les destructions laissaient peu à peu place aux gigantesques travaux mis en place par Kei-chan. Lentement, Sunda Mizu Mura renaissait de ses cendres…

Si elle ne lui permettait pas de courir aussi vite qu’il aurait souhaité, l’armure d’Utagawa-dono avait cependant un avantage certain : tout le monde s’écartait précipitamment en le voyant arriver.

Avisant les maisons du quartier noble, Retsu pressa encore l’allure et arriva comme une flèche devant les sentinelles en faction à l’entrée du quartier. Les deux gardes sursautèrent et eurent à peine le temps de s’agenouiller que le jeune homme les avait déjà dépassés.

Les gardes de sa maisonnée étaient quant à eux d’ores et déjà sur le pied de guerre et ils ouvrirent grand la porte de la villa dès qu’ils le reconnurent. Traversant la cour de gravier à toute vitesse, il fut stoppé dans son élan par Tokue. Avec toute l’assurance si caractéristique des personnes âgées, la vieille femme qui dirigeait la domesticité s’était dressée devant lui, comme une falaise face à la mer.

"Vous n’allez pas entrer ainsi, Hida-sama…" fit-elle d’un ton à la limite de l’inconvenance, son regard accusateur pointé sur ses waraji couvertes de terre.
"C’est la première fois, vous avez donc le temps. Profitez-en pour vous changer et prendre un bain…"

------------------------------

Les paroles de la vieille femme résonnaient encore à ses oreilles alors que Retsu attendait, assis en seiza, devant la porte de leur chambre. Lissant son kimono noir aux reflets moirés, il songea un court instant à sa condition de presque unique homme de la maisonnée. Comme si affronter Tokue au quotidien n’était pas suffisant, Shairei-dono s’était installée dans leur demeure il y avait un mois, pour « seconder sa fille ». Si les relations avec sa belle-mère s’étaient somme toute bien améliorées, Shairei-san ne manquait pas à l’occasion de glisser, mine de rien, des allusions comme quoi s’il avait beau être général en chef de Sunda Mizu Mura, il était marié à sa fille qui elle était karo et donc sa supérieure. Le satagaeri risquait d’être long…

Il releva la tête alors qu’il lui sembla entendre un gémissement. Il se serait bien rendu dans la pièce à côté mais Shairei et Tokue n’auraient pas manqué de se jeter sur lui telles deux furies. Il hésita un court instant entre ce que l’étiquette exigeait qu’il fasse et ce qu’il voulait vraiment faire, lui… Il eu un petit sourire en songeant que Kei-chan ne lui en tiendrait certainement pas rigueur. Après tout seul son avis à elle comptait, se dit-il en se redressant, même si sa belle-mère lui arracherait sûrement les yeux...

"Oji-sama !!" entendit-il alors qu’Utagawa-dono et ses deux fils entraient dans la pièce.

Les deux enfants se jetèrent sur lui et il les prit dans ses bras. Bien que Retsu ne s’estimait pas être super doué avec les enfants, ses deux neveux l’adoraient. Bon, peut-être pas autant qu’ils adoraient Kei-chan, mais une espèce d’amour teinté d’admiration, sans doute dû à son passif guerrier qui ne manquait pas de les fasciner…

"Je suis venu dès que j’ai su" fit Utagawa.

"Mais avec les enfants et le travail que j’ai en ce moment, ce n’est pas toujours simple…"

Retsu regarda un instant son beau-frère. Il avait l’air effectivement fatigué et l’on pouvait voir des cernes sous ses yeux. La reconstruction de la ville et la reconstitution de son armée lui fournissait énormément de travail et il ne devait pas dormir beaucoup…

"Je suis content que vous soyez tous là " répondit Retsu en souriant aux enfants.

"Asseyez-vous, je vais demander que l’on… "

Un cri déchirant retentit dans la pièce à côté, coupant Retsu au beau milieu de sa phrase.
Comme si l’on avait cherché à l’attaquer, il s’était levé précipitamment.

"Excusez-moi !" lâcha-t-il à l'attention de sa belle-famille alors qu'envoyant balader toute forme de bienséance, il fonçait dans la chambre.

Son irruption fit sursauter les personnes présentes et une servante se précipita pour refermer la porte derrière lui.

Shairei et Tokue, telles deux démones des enfers, lui adressèrent un regard venimeux. Il n’en eu cure.
Il se précipita auprès de Kei-chan qui le regarda avec soulagement. Elle était trempée de sueur, à moitié dénudée et les cheveux défaits.
S’agenouillant à côté d’elle, Retsu serra sa main dans la sienne.

"Putain… T’en as mis du temps… " fit la jeune femme.

"Ca fait combien de temps que tu fais le planton devant la porte ?? Il a fallu que je hurle pour que tu te décides à entrer !"

Il retint un petit rire avant de répondre.

"Je suis là maintenant… " fit-il d’une voix douce.

Les femmes de l’assemblée échangèrent des regards interrogatifs. Un homme qui assistait à la naissance de son enfant ?? Les mariages d’amour étaient vraiment plein de surprises…
Image

Répondre