[3.6-all] Un château en hiver

Les tribulations de la Promotion de l'Oni à Sunda Mizu Mura [Hida Bondage Only ^^ ]

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[3.6-all] Un château en hiver

Message par Kakita Inigin » 01 mars 2015, 21:31

Kei et Retsu se glissaient dans les couloirs du château. On leur avait préparé des chambres individuelles séparées par deux portes, une antichambre, elle-même séparée du couloir par une lourde porte et dotée de... bains.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 01 mars 2015, 22:21

Retsu se tourna vers Kei en voyant les appartements qui leur avait été attribués.

"Hé bien... Je ne pensais pas que nous serions si bien accueillis, Kei-chan..." fit-il en détaillant les lieux.

"Je crois que je vais me laisser tenter par un bon bain..." fit-il à mi-voix, ne cherchant même pas à dissimuler l'invitation qu'il faisait à la jeune femme.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 00:27

y'a des bains dans l'antichambre? bah putain (genre la pièce entre nos deux chambres c'est des bains?... :) )

Kei songeau au bain avec soulagement. Ils étaient arrivés ici et avaient tout de suite rencontré O-Ushi, sans même avoir pris le temps de se débarbouiller... Après 15 jours de trajet, même lent, c'était vraiment nécessaire.

- Avec plaisir... Surtout qu'on repart déjà demain, fit-elle la moue déçue.

Kei entra dans la chambre et vérifia qu'on y avait bien déposé ses affaires. Elle se déshabilla rapidement avant de préciser un peu énervée.

- Et il faut que je retrouve Chohime... Je suis venue pour l'escorter à la base.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 02 mars 2015, 09:28

Retsu n'avait pas perdu de temps lui non plus pour se débarrasser de ses vêtements. Ce bain était un bénédiction.

Il se glissa dans l'eau avec délectation, esquissant un sourire en voyant Kei le rejoindre.

"Je n'aurai jamais pensé que tu regretterai Chohime..." fit-il.

"De toute façon tu as reçu un ordre direct de la part de Hida-sama. Ta mission précédente est terminée..." ajouta-t-il avant d'ouvrir ses bras pour l'attirer contre lui.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 09:36

Kei était sceptique.

- Mouais... Pas sûre que ça fonctionne exactement comme ça. Sinon faut qu'il y ait quelqu'un d'autre à ma place. Et puis de toutes façons quoiqu'il arrive je dois quand même la mettre au courant.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 02 mars 2015, 10:00

Retsu haussa les épaules.

"Hida-sama lui assignera quelqu'un d'autre... Mais ce serait effectivement mieux de la prévenir." fit Retsu.

Il se tut un long moment, fermant les yeux et se contentant de profiter de l'instant.

L'eau était chaude... Kei-chan était dans ses bras...

Dame Bayushi pourrait bien attendre un peu...
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 10:05

Kei se détendait petit à petit et se rendait enfin compte d'où elle était.

- On pourrait peut-être se promener un peu non? Je ne suis jamais venue ici.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 02 mars 2015, 10:27

Retsu l'embrassa tendrement.

"C'était bien mon intention..." lui répondit-il.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 10:50

Kei resta un moment sans bouger. elle repensa à leur première nuit de voyage et lui rendit son baiser
Spoiler : -18 (enfin, écrit d'il y a 2.5 mois... feat. Ray de PR)
Cette deuxième journée de voyage n'avait pas été si exténuante que ça. Ils avaient forcé l'allure ce jour là. Il n'était pas question d'arriver à Kyuden Hida en trois semaines au lieu de deux. Pourtant malgré cela et en comparaison avec tout ce qui c'était passé à Sunda Mizu Mura, ce trajet était du pain béni. Certes Chohime était une peste aux répliques cinglantes, mais même elle finissait par se lasser. Le déluge avait eu raison de ses moqueries. Ils étaient arrivés tous les quatre, trempés comme des soupes, dans un relai de voyage un peu miteux mais ils auraient un toit sur la tête et tout le monde en était heureux. Kei avait fait déharnacher les chevaux et un jeune palefrenier s'occupait d'eux. Quand elle entra dans l'auberge Retsu était seul et attendait dans la salle commune. Il lui sourit largement. "Chohime et Atsuyo se lavent." Il avait certainement du lourdement insister pour ne pas les accompagner... A moins que Chohime n'ait été vraiment épuisée.

- On a une chambre, pas très grande, au premier, avec une antichambre encore plus petite. Je vais voir s'il y a tout ce qu'il faut pour l'ambassadrice.

- Je vais les rejoindre alors... Tu iras après ?

Il acquiesça et monta les escaliers. Kei rejoignit Chohime et Atsuyo, se lava dans un coin de pièce et attendit le bon vouloir de ces dames pour entrer dans le baquet pendant qu'elles s'habillaient. Elle ne resta pas longtemps, juste assez pour se réchauffer puis passa son kimono en vitesse. Ils se retrouvèrent tous dans la salle commune, le relai était vide d'autres occupants. Ils commandèrent un frugal repas ainsi que du thé. Kei fut la majeure partie du temps absorbée par Retsu, sous le regard désolé et irrité de Chohime. Les trois femmes montèrent et Kei resta stoïque tandis que Atsuyo et Chohime se préparaient pour la nuit. Elle leva simplement des yeux au ciel quand l'ambassadrice parla de dire bonne nuit à Retsu, mais rien de plus. De toute façon il se lavait. Après une bonne demi-heure, Kei entendit du bruit dans l'antichambre. "Et bien je vous laisse mesdames" dit-elle la voix enjouée. Elle fit glisser le shoji de papier et n'accorda même pas un dernier regard aux deux femmes.

Le jeune homme était de dos et se déshabillait. Elle vint se coller à lui et passa ses bras sur son ventre.

- Ça ne servait à rien de se rhabiller comme pour aller voir l'Empereur si c'était pour se dévêtir de suite... Tu serais revenu plus tôt si t'étais remonté nu. J'ai l'impression de t'avoir attendu trois jours, chuchota-t-elle en exagérant un peu.

Elle lui embrassa le dos et serra fort sa taille. Finalement elle aimerait certainement rester en voyage pour l'éternité.

Retsu laissa échapper un long soupir avant de répondre.

- C'est que... Je ne voulais pas perturber nos compagnons de voyage en m'exhibant dans le plus simple appareil... fit-il avec un sourire. Quand je vois l'effet que cela peut avoir sur toi, c'est plus sûr pour ma santé...

Il vint poser sa main sur la main de Kei-chan qui lui caressait le torse.

- Et puis... Ce n'était pas pour voir l'Empereur... C'était pour toi... Je sais que tu adores me déshabiller... fit-il en lui caressant tendrement la main.

Elle ne le déshabilla pas pourtant et continua à lui effleurer la peau du bout des doigts.

- Tu sens bon, dit-elle, la bouche frôlant ses épaules. Tu sens toujours bon. Même quand t'es plein de sang et de boue je trouve que tu sens bon. C'est inquiétant, je devrais aller voir un shugenja... Je pense que tu m'as jeté un sort. Ou alors tu vas crapahuter dans les égouts pendant une petite heure... Et je vois si tu continues à m’attirer autant qu'une lampée de bon saké attire un ivrogne.

Kei lui embrassa le haut du dos, tout doucement. Elle laissa pourtant courir ses mains plus bas, la volonté anéantie, et dénoua son hakama, qui tomba au sol, fluide.

- Ça fait déjà trois jours, murmura-t-elle mutine. Tu n'as pas de parole. Tu m'avais promis beaucoup plus.

Elle promena ses doigts sur sa taille, ses hanches, le haut de ses cuisses. Il s'était habillé, mais visiblement pas complètement, il manquait des épaisseurs... Elle aimait le toucher. Des fois elle se demandait ce qu'elle caressait. Ses muscles étaient si fermes qu’on aurait pu les croire d’acier.

- Mmm... C'est vrai... Je suis un bien piètre samurai, on dirait...

Il pivota doucement afin de pouvoir déposer un baiser sur ses lèvres.

- Que puis-je faire pour me faire pardonner, Hida-gozen ? Susurra t’il taquin.

Sans lui laisser le temps de répondre il vint plaquer sa bouche contre la sienne.

Sentir sa langue dans sa bouche lui remua les entrailles. Comme l'impression de tomber un peu. Ou pour être plus précis, que l'intérieur de son ventre tombait de quelques dizaines de centimètres. Un vertige d'une seconde à peine qui l'aurait fait soupirer d'aise si elle n'avait pas eu la bouche occupée. Elle lui attrapa le bas du dos et le plaqua un peu plus fort contre elle encore. Elle aurait déjà voulu sentir sa peau contre la sienne, le sentir en elle, mais force était de constater qu'elle n'arrivait toujours pas à faire se consumer ses propres vêtements instantanément... Ni même avec un peu de temps d'ailleurs.

"Je t'aime" lui lâcha t’elle lorsque leurs bouches se séparèrent. Elle aurait voulu dire tant de choses : Prends-moi maintenant ! Vite. Fort. Lentement. Sois doux. Non surtout pas. Brutalise-moi. Laisse-toi faire. Prends des initiatives. Ne bouge pas. Caresse-moi. Ne perds pas de temps. Elle était assaillie par des sentiments contradictoires qui la plongeaient dans la confusion. Jamais elle n’oserait lui parler ainsi. Elle lui enfonça les ongles dans les reins. "Je t'aime" répéta-t-elle tout bas cette fois, avant de lui embrasser les lèvres et le tour de la bouche passionnément. Elle sentait ses mains dans son dos caresser le tissu de son kimono et dénouer habilement son obi.

Retsu ne put s'empêcher de sourire intérieurement. Quand il était avec elle, il avait parfois l'impression d'être le jouet de forces supérieures, comme un petit bateau balancé ça et là par la colère de Suitengu... Il s'accrocha à ses lèvres, l'embrassant langoureusement alors que ses mains faisaient glisser son kimono qui tomba au sol. "Je t'aime Kei. Tu es la seule que j'ai jamais aimé." lui murmura-t-il avant de l'enlacer dans ses bras musclés.

Doucement, soufflèrent ses consciences, nous avons le temps. Elle frotta son front dans son cou et sur son épaule, comme le font les chats. Il la tenait fermement, elle aimait ça. Elle aimait ses mots aussi, même s'ils l'avaient beaucoup perturbé au début. Elle lui embrassa le torse, il relâcha un peu son étreinte pour qu'elle puisse bouger. Elle tomba rapidement à genoux et déposa de petits baisers sur son bas-ventre, autour de son nombril, puis sur ses hanches, ses cuisses. Elle ferma les yeux et ne s'occupa que de sa peau. Elle en aimait le grain et le gout, mélange d’abricot et de galette de riz soufflé, avec bien évidemment quelques zones plus épicées.

Les mains de Retsu ne se crispaient pas et reposaient sur ses épaules. Elle sentit finalement ses doigts caresser ses cheveux et ouvrit les yeux pour lever son regard vers lui. Elle le regarda quelques secondes puis sourit. Elle recommença à l'embrasser, moins chastement cette fois, avec sa langue. Tout en continuant à le fixer droit dans les yeux. Elle adorait cette tension érotique en train de naitre. Elle sentit qu'il allait bouger mais maintint une de ses mains sur sa tête. Ça n'avait rien à voir avec une quelconque démonstration de force. Qu'il accompagne ses mouvements n'était pas avilissant pour elle. Sinon jamais elle ne l'aurait fait. Elle prit son sexe en bouche, en fit le tour avec sa langue. Sa prise, peut-être malgré lui, se resserra un peu sur ses cheveux. Elle irait doucement... Ou comme il voulait.

Il avait fermé les yeux sous les caresses prodiguées par Kei. Bien malgré lui, sa main s'était crispée, empoignant une longue mèche de l'opulente chevelure de la jeune femme.

"Kei-chan..." lâcha-t-il dans un souffle rauque alors qu'elle accélérait le rythme peu à peu.

Elle ne s'arrêta pas. Elle glissa sa main dans la sienne pour y entremêler ses doigts, lui évitant ainsi de se rentrer les ongles dans la peau. Elle continua ses va-et-vient rapides quelques minutes, jusqu'à s’en faire un peu mal à la nuque. Il se contracta tout entier et buta contre la commode derrière lui. Il voulut sûrement qu'elle se relève, à moins que ce ne fût un mouvement réflexe de sa main dans ses cheveux. Toujours est-il qu'elle ne bougea pas. Sa verge buta contre le fond de sa gorge, elle retint un haut-le-cœur. Retsu jouit par petites saccades en gémissant, lâchant sa tête à la va-vite pour se mordre la main. Elle attendit quelques secondes et retira sa bouche. Kei se redressa et vint comme toute à l'heure poser son visage contre son ventre, encerclant ses hanches de ses bras.

Retsu resta quelques instants à reprendre son souffle, son cœur battant à tout rompre. Quand il se fut remis, il s'agenouilla de sorte à faire face à la jeune femme et l'embrassa amoureusement. Loin de le dégouter, le petit gout salé qu’il trouvait aux lèvres de sa compagne ne tarda pas à faire renaitre en lui une seconde vigueur.

En définitive, le jeûne sexuel auquel ils s’étaient astreints s’avérait favorable à leurs ébats. Aurait-il simplement effleuré sa bouche encore maculée de sa semence s’ils n’avaient pas été contraints ? Le temps se chargerait peut être de répondre à cette cruelle interrogation… Mais pour l’instant l’esprit du jeune homme était entièrement obnubilé par sa partenaire et ce qu’il avait gouté sur sa tendre et chère n’était pour lui que le prélude à un nectar bien plus précieux qu’il se jura bien de recueillir. Sur d’autres lèvres...

Il posa une main sur la cuisse de sa compagne et entreprit de la caresser, ses attentions se faisant peu à peu plus précises, plus intenses. Sensuellement, il remonta peu à peu avant de finalement atteindre son but. Avec beaucoup de tendresse, Retsu passa un doigt entre les lèvres humides de la jeune samurai avant de venir titiller son clitoris entre son pouce et son index, lui arrachant comme un cri silencieux. Comme s'il voulait éviter qu'elle ne gémisse et ne les trahissent, Retsu l'embrassa à nouveau, follement, passionnément.

Avec une lenteur toute calculée, il glissa un doigt dans son intimité. Une vague de plaisir l’envahit. S’il est vrai que chez l’homme la jouissance ne nait que par un frottement sur la verge, il serait faux de croire qu’il n’a pas d’autres marches pour atteindre des sphères éthérées. L’index a une sensibilité que lui envie même la langue et il trouve dans la caverne féminine un terrain de jeu à nul autre pareil. Quoi de plus excitant en effet que de ressentir avec une telle intensité les réactions de sa partenaires à ses caresses ? Presqu’à regret il glissa un second doigt lorsqu’il fut bien à son aise. Il allait perdre en dextérité et en précision c’est sur, mais il savait qu’il s’agissait d’une étape nécessaire à la montée de son plaisir. Il ne put s'empêcher de lui murmurer à l'oreille. "Je t'aime ma belle... Maintenant c'est moi qui vais te faire jouir, Kei-chan..."

Elle enfouit la tête dans son épaule et lui passa les deux bras autour du cou. Elle haleta faiblement, plusieurs fois, se concentrant tout son saoul pour ne pas le plaquer au sol et lui sauter dessus. C'était un exercice de contrôle franchement compliqué pour elle. Quand il accéléra son mouvement elle lui planta les dents dans le cou. Très fort au début, puis se rendant compte que le but n'était pas de lui arracher la carotide, elle se contenta de l'embrasser sauvagement, sentant les pulsations de son cœur sous sa langue.

Retsu tressaillit et parvint difficilement à retenir un petit cri. Quand Kei, était vraiment excitée, elle devenait sauvage... Elle le mordait, le griffait et, comme c'était le cas maintenant, pouvait presque lui déboîter la mâchoire rien qu'en voulant l'embrasser. Il fallait le reconnaître, il aimait cela... Il savait parfaitement ce qu'elle attendait, ce qu'elle voulait mais décida de la faire attendre un petit peu... Cela n'en serait que meilleur.

Il la souleva de ses bras musclés afin de l'arracher à lui et la déposa sur le futon sans trop de ménagement. Il lui écarta alors les cuisses de ses deux mains, exposant sa vulve trempée. Il prit quelques instants pour se délecter du spectacle qui s’offrait à lui. Depuis qu’ils étaient arrivés à l’auberge il se languissait du moment où son mont de vénus allait s’offrir à la caresse de sa langue et l’heure était enfin venue. Presque aussi bestialement que Kei l'avait embrassé, il plaqua ses lèvres sur son sexe et la lécha brusquement de bas et haut, ponctuant son geste d'un intense coup de langue sur son petit bouton. Tout l’enivrait, son odeur, son goût, la sensation de la sentir vibrer…

Elle cria. Puis rapidement mit ses deux mains devant sa bouche. Elle oscillait entre se ficher totalement de tenir éveillées Chohime et Atsuyo et la bienséance... Enfin une infime once de bienséance qui traînerait quelque part dans un coin. Elle était rassurée qu'il lui maintienne si fort les deux jambes sans quoi elle se serait bien vu lui broyer le crâne entre ses cuisses. Elle contracta tant ses abdominaux qu'elle en décolla du futon, arquée comme un pont, la tête rejetée en arrière. Elle ne put étouffer qu'à moitié ses lamentations de plaisir en serrant les dents à s'en endolorir la mâchoire.

Retsu sourit intérieurement. Il aimait bien donner du plaisir à Kei de cette façon et elle était toujours étonnement réceptive à ce genre de caresses. Il poursuivit sa tâche avec une dévotion quasi religieuse, léchant son petit bouton, son sexe, mordillant ses lèvres...toujours à l’affut de ses réactions. Puis finalement, il emprisonna le clitoris de son amante entre ses lèvres et commença à le suçoter. Cela produisit l'effet attendu. Poussant un long soupir, Kei enfouit ses doigts dans les cheveux du jeune homme et vint lui maintenir la tête, plaquant de force sa bouche contre son sexe.

Retsu ne se fit pas prier pour amplifier l'intensité de ses caresses puis, choisissant de corser les choses, pour introduire à nouveau deux doigts dans son vagin... Dès qu'il la pénétra elle chercha à le faire remonter en lui tirant les cheveux... Enfin en faisant ce qu'elle pouvait. Avec sa main libre il lui emprisonna les deux poignets et elle comprit qu'il ne bougerait pas. Non, pour rien au monde il n’aurait bougé. Pas avant qu’à son tour elle n’ait joui sous sa langue.

Il ne lui fallut pas longtemps pour parvenir à ses fins. Il la maintint plaquée sur le futon alors que son bassin ne demandait qu'à tressaillir, comme tout le reste de son corps. Ce moment où tout devient encore plus sensible, à la limite du supportable et pendant lequel on croit imploser complètement, dura quelques dizaines de secondes... Puis il lui lâcha les poignets. Elle avait le souffle court et le rouge aux joues. Mais elle qui avait l'impression d'avoir attendu ce moment avec lui toute la journée, avait le cœur rassuré. Elle se cacha le visage dans les mains. "Je t'aime" dut-il comprendre lorsque les mots lui parvinrent, étouffés.

Retsu s'allongea à côté d'elle, le visage poisseux et vint l'embrasser dans le cou. "Moi aussi je t'aime Kei-chan..." lui répondit-il en l'enlaçant avant de l'embrasser une nouvelle fois. Il lui laissa reprendre son souffle avant de basculer au dessus d'elle.

"...Mais nous n'avons pas encore terminé, mon amour..." murmura-t-il lubrique tout en faisant glisser ses mains sur le corps de la jeune femme, passant sur ses épaules, sur ses seins, son ventre avant de finalement l'attraper par les hanches. Saisissant son membre durci d'une main, il vint caresser de son sexe l'entrée humide du vagin de sa compagne, la faisant sursauter à ce contact intime. Il était maintenant grands temps d’en terminer avec les enfantillages. Sans attendre plus longtemps, il entra en elle, lui arrachant un feulement de plaisir.

Elle oublia où elle était, elle oublia tout. Elle l'attira à elle et l'embrassa fougueusement. Ils ne devaient pas faire un bruit à réveiller les morts, en revanche ça réveillerait peut-être les vivants... Elle passa ses bras sous les siens et lui caressa le dos, le creux des reins, en pivotant son bassin vers le haut, que chaque mouvement soit un peu plus profond que le précédent. Elle étouffait un petit cri quand il se laissait aller à la pénétrer plus violemment que les autres allers-retours. "Je t'aime"... Elle avait peur de le choquer, de lui dire autre chose. Seules ses déclarations d'amour franchissaient ses lèvres. Son esprit pourtant était à bien d’autres choses, des choses beaucoup plus crues. Des choses que la morale feint de réprouver ? Pouvait-elle se douter à cet instant que ses pensées étaient aux diapasons des siennes ?

Il ralentit et sortit son sexe d'elle presque entièrement. Il commença de tous petits mouvements, elle ne sentait que son gland. Cette position et ce choix, un mélange de fort plaisir et de frustration... Elle eut presque une ombre de désespoir dans les yeux. Elle lui embrassa le visage, le cou, laissa courir sa langue près de son oreille. Et elle finit par lui dire tout bas "Prends-moi. Complètement. Prends-moi jusque demain... Prends-moi jusque... Toujours." Les choses étaient dites.

"Kei-chan..." lui répondit simplement Retsu alors qu'il plongeait au fond de son sexe, retenant un gémissement étouffé. Leurs souffles, leurs langues, se mêlaient, s'agitaient, s'excitaient, alors que le jeune homme donnait de plus en plus d'amplitude à ses mouvements et que les deux amants perdaient tout contrôle. Comme pour donner encore plus d'intensité à leurs ébats, Retsu lui saisit les poignets qu'il plaqua contre le futon. Kei-chan devint comme folle, remuant, roulant, ruant, alors que le samurai la dominait de toute sa masse et lui arrachait des gémissements à chaque mouvement. Comme pour empêcher son amant de s'enfuir, les cuisses de Kei-chan se refermèrent sur ses reins, l'emprisonnant contre elle...

Elle gémit de contentement, le suppliant à voix haute d'aller plus vite, plus fort. La déclaration fut ponctuée du bruit mat d'un shoji de bois qu'on ferme avec véhémence et de jurons à peine retenus. Atsuyo sûrement... Kei n'entendait que son souffle, celui de Retsu, le froissement des draps à son oreille et le claquement de leur peau moite à chaque mouvement de leurs bassins. Ses mains étaient ouvertes, les doigts complètement crispés en extension, pendant qu'il lui maintenait les poignets. Encore. Pour son plus grand plaisir. "Embrasse-moi" rugit-elle presque, agréablement frustrée, de ne pas pouvoir bouger. Le jeune homme ne se fit pas prier et plaqua ses lèvres contre celles de Kei, l'embrassant sauvagement. Leur baiser avait le gout de leur intimité, et cela ne fit que renforcer leur excitation. Le monde pouvait s'écrouler, il s'en moquait. Il était avec elle...il était en elle.

Elle apprécia son poids sur elle, leurs peaux l'une contre l'autre, trempées de sueur et brûlantes de désir. A chaque impulsion de son corps elle se sentait glisser un peu plus vers le haut du futon. Ils finiraient sûrement la tête dans une cloison. Elle s’en fichait éperdument. Ses hanches cognaient contre l'intérieur de ses cuisses et son bas-ventre frottait son sexe, offert, chaque fois qu'il remuait. Il lui serra les poignets, plus fort, tout en violant sa bouche avec sa langue. Il accéléra le rythme et la fit jouir, encore. Elle cria son nom, en expirant, au delà de toute retenue. Retsu ralentit le rythme, sans pour autant s'arrêter totalement, laissant Kei tout à son orgasme. La respiration du jeune homme, saccadée, haletante, se calma peu à peu. Il vint embrasser longuement sa compagne. "On continue, Kei-chan ?" lui demanda-t-il quand elle eu repris ses esprits. A vrai dire, ce n’était pas une question.

Elle sourit largement. Savoir qu'il voulait continuer suffit à l'exciter une nouvelle fois. Elle l'embrassa longtemps. "Pousse-toi alors." Il se dégagea et d'une main tendre elle le fit s'allonger. Elle resta à côté un moment embrassant son sexe dressé du bout des lèvres. Cette fois si, elle ne le faisait pas pour le faire jouir mais pour lui rendre hommage. Après un dernier coup de langue elle se mit à califourchon sur son bassin, en lui présentant son dos. Elle s'empala doucement sur lui en soupirant. Elle se leva lentement puis redescendit, plusieurs fois. Elle avait déjà joui deux fois, elle contrôlait mieux ce qu'elle faisait maintenant. Elle lui caressa les jambes, l’intérieur des cuisses, tout en continuant ses lents mouvements. Elle ramena devant elle tous ses cheveux, qui jusque là lui caressaient le ventre, si bien qu'il ne voyait rien. Elle se souleva presque entièrement et fit comme lui juste avant... Elle se contenta de minuscules va-et-vient, sans se rasseoir. Le seul inconvénient de la position était qu'elle ne savait pas vraiment quel effet ça avait sur lui.

Un grognement de plaisir lui donna la réponse à la question qu'elle se posait. Retsu semblait apprécier ce qui se passait...comment aurait il pu en être autrement ? Afin d'accompagner le mouvement, il vint saisir les hanches de sa compagne, couvrant les fleurs de cerisiers de son tatouage de ses mains puissantes. Il lui laissa cependant le contrôle du rythme de leurs ébats, s'abandonnant totalement aux désirs de Kei. Elle redescendit, tout doucement encore. Mais au lieu de se pencher en arrière comme elle avait déjà pu le faire, elle se pencha en avant, les mains appuyées sur ses tibias. Elle savait que les hommes aimaient bien « voir » Elle continua ses mouvements lents et se retrouva quasiment couchée sur lui.

Kei sentit les mains de Retsu se crisper sur ses hanches et son sexe tressaillir en elle alors qu'elle s'allongeait presque sur lui, lui dévoilant leurs sexes imbriqués l'un dans l'autre. Il n'y avait aucun doute, Retsu ne différait pas en cela des autres hommes... Elle ne bougea plus, couchée sur ses jambes. Il lui caressa doucement les hanches, les fesses, les cuisses. Elle se redressa et se retourna, sans se lever, de manière un peu gauche. Elle se coucha ensuite sur lui, son front près de sa mâchoire, les mains près de ses épaules. "Je t'aime" lui dit-elle la voix joyeuse. "Moi aussi je..." commença-t-il. Il ne finit cependant pas sa phrase. Kei s'était en effet empalée une nouvelle fois sur le membre turgescent de son amant alors qu’elle se redressait. Cela lui arracha un gémissement sourd. "...T'aime..." finit-il finalement avant de l'embrasser.

"Tu es sûr ?" dit-elle en bougeant un peu le bassin. "J'aime quand tu es en moi." déclara-t-elle comme jamais elle ne lui avait parlé, en formulant quelque chose de pourtant maintes fois pensé. Elle se redressa et remua encore, comme si de rien était, en souriant. Elle mit ses deux mains sur son torse et fit des arabesques avec ses ongles et continua à faire osciller son bassin sur lui en se mordant un peu les lèvres, sans le regarder. Elle maintint au sol et l'embrassa sur le front, ce qui fit sortir un peu plus encore son sexe du sien. Elle se rassit d'un seul coup sur lui, gardant les deux bras en appui sur son thorax. Elle étouffa un cri de plaisir en levant les yeux au ciel puis elle baissa la tête, ses cheveux cascadèrent sur son visage et celui de Retsu. Elle soupira de plus belle, sans s'arrêter de bouger, et murmura d'une voix saccadée. "Je... pourrais... rester... Comme ça toute la nuit." finit-elle d'une traite.

Retsu ne répondit pas. Mais l'expression extatique qu'il affichait était une réponse en soit. Son bassin bougeait de haut en bas, amplifiant le mouvement de va-et-vient imprimé par Kei et les plongeant tous les deux dans des abîmes de plaisir. Le jeune homme empoigna les fesses de son amante et, quand l'orgasme menaça de le saisir par surprise, il y planta ses ongles alors qu'un long feulement rauque s'échappait de sa gorge. Il se mordit les lèvres pour ne pas partir sans elle, retardant l'inévitable afin qu'elle puisse elle aussi prendre son plaisir. Un cri inarticulé franchit ses lèvres juste avant que son corps ne se tende sous l'orgasme et que son sexe ne se convulse, éjaculant en elle.

Retsu se détendit sur le futon, Kei contre lui et lui toujours en elle. Il soupira profondément avant de passer ses bras autour d'elle et de l'embrasser tendrement. Elle soupira d'aise. "Ne bouge pas" souffla-t-elle. Je voudrais ne jamais bouger, pensa-t-elle. Leurs respirations se calmèrent un peu. Elle lui embrassait le cou doucement, murmurant très bas plein de choses agréables, qu'ils allaient se marier, qu'elle l'aimait, qu'il sentait bon, qu'elle n'avait jamais cessé de penser à lui, qu'il allait être père, qu'elle resterait avec lui pour toujours, que personne ne lui ferait jamais du mal... Une longue litanie de phrases qui ne sort pas habituellement de la bouche d'un bushi Hida. En tous cas pas de l'idée que s'en font les gens... Elle caressait son épaule et son bras, il avait aussi des cicatrices ici, comme partout ailleurs ou presque. Elle en pleura, doucement, de se rendre compte qu'elle aurait pu le perdre mille fois et qu'elle ne l'aurait jamais su. Elle remercia les kami en priant, à peine un souffle qui s'échappait de ses lèvres. Il ne l'avait jamais entendu prier.

Retsu la tenait toujours dans ses bras, répondant à ses mots doux par d'autres, faisant jouer ses ongles sur sa peau sans autre but que de lui tirer de longs frissons. "Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivé... Je suis heureux d'être avec toi..." fit-il à voix basse avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Elle sentit qu'il bougeait en elle, ça lui arracha un soupir de contentement. Elle écrasa un peu plus son bassin sur lui. "Je t'aime Matsudaira Retsu."

Une grosse mèche de cheveux leur tomba devant les yeux. Elle décolla ses lèvres des siennes pour soupirer. "Attends". Elle se redressa, assise, lui, fiché en elle jusqu'à la garde. Elle remonta ses cheveux et fit un gros nœud avec toute la masse noire. Ça ne tiendrait pas forcément bien longtemps mais c'était déjà ça. Elle s’humecta les lèvres, elle avait soif. Elle pencha dangereusement sur le côté, manquant de tomber, et attrapa le pichet en terre qui traînait près de la commode. Elle but au goulot et s'en mit partout, ce qui ne manqua pas de le faire sourire... et sursauter aussi quand l'eau froide lui coula sur le ventre. Elle lui tendit le flacon. Retsu ne put s'empêcher de rire. Il attrapa le pichet d'une main, laissant l'autre sur la hanche de Kei. Il se versa de l'eau directement dans la bouche, s'aspergeant au passage le menton et le torse. "Elle est vraiment froide..." fit-il en regardant sa poitrine dont les tétons étaient en train de durcir sous la morsure du froid.

Il ne put s'empêcher de relever les yeux, histoire de voir si cela lui faisait le même effet... Elle le vit poser son regard sur sa poitrine et elle sourit. Elle donna un coup de reins alors il releva la tête tout de suite. "Mon visage est là" dit-elle en prenant sa main pour la poser sur un de ses seins. Elle avait la peau douce et était effectivement soit frigorifiée par l'eau, soit excitée. Elle tendit le bras pour qu'il lui donne son autre main. Il posa la carafe et obtempéra. Il avait maintenant un sein dans chaque main et ne voyait de facto plus sa poitrine. "Tu me vois mieux maintenant?" dit-elle la voix rauque. C'était bien de jouer, mais elle le sentait en elle, tressaillir de temps en temps et ses paumes chaudes sur ses seins lui faisaient quand même de l'effet. Elle ondula du bassin. Elle n'avait plus du tout envie de dormir.

"Oui. Bien mieux..." répondit Retsu à voix basse. Les mouvements du bassin de Kei-chan firent naître à nouveau une douce chaleur dans ses reins et il ne fallut pas longtemps pour que son sexe soit une nouvelle fois dur comme de la roche. Le jeune homme se mit à jouer délicatement avec les seins de sa compagne, les caressant de ses mains, passant ses pouces sur les aréoles, prenant ses mamelons entre ses doigts... Elle se sentit encore une fois emplie de lui et elle gémit malgré elle quand il la caressa. Un moment, elle ne fut plus capable de répondre. Elle ne se leva pas et se contenta de faire des mouvements d'avant en arrière. Elle prit une de ses mains devant sa bouche et l'embrassa fiévreusement. Elle lécha ses doigts un par un, les yeux fermés, en tenant sa paume avec les deux mains.

Retsu gémit entre ses dents alors que Kei l'excitait de sa bouche. Il décida de ne pas rester passif et se releva à moitié. Sa tête maintenant au niveau du buste de la jeune femme, il saisit délicatement un sein de sa main libre et, après avoir fait le tour du mamelon à l'aide de sa langue, il le prit finalement en bouche et l'embrassa, le suça, le mordilla. Kei le gratifia d'un brusque coup du bassin, preuve s'il en était qu'elle appréciait l'attention... Elle plaqua son visage contre sa poitrine sans pour autant arrêter ses mouvements. Elle gémit encore, plusieurs fois. C'était si bon qu'elle en oublia à nouveau leurs charmantes voisines. Elle lui releva la tête, pas très délicatement, l'embrassa lui suça les lèvres et la langue comme si elle allait pouvoir les aspirer dans son ventre. Elle le regarda dans les yeux, les pupilles mangeant ses iris "Recule... Là". Elle lui montra la cloison de bois. Retsu s'appuya sur un bras, lui ceintura la taille avec l'autre et recula un peu jusqu’à s'adosser contre le mur. Elle put s'appuyer dessus, mettre une main de chaque côté de son visage. Elle était sûre de garder l'équilibre comme ça.

Retsu laissa échapper un cri rauque alors que Kei, maintenant en appui contre le mur, accélérait le rythme avec lequel elle s'empalait sur lui. Lui aussi avait totalement oublié leurs voisines... Comme pour lui faire payer ce cri qu'elle lui avait arraché, le jeune homme fit lentement glisser ses ongles sur la peau de sa compagne. Elle réprima un frisson alors qu'il descendait le long de son dos mais grogna en sentant ses mains sur sa peau. Elle l'embrassa, sans prévenir, lui plaquant la tête contre la cloison, entraînant un léger son mat. On aurait pu la croire être Yama-Uba. Elle l'aurait mangé. Elle l'écrasa au sol de tout son poids, puis presque avec violence lui plaça une main contre son sexe. Elle lui montra où mettre précisément son pouce. Elle retira ses propres doigts pour reprendre appui sur le mur et bougea son bassin plus fort encore, sans se lever et en se frottant sur sa main. Retsu vint capturer ses lèvres et l'embrassa sauvagement, plaquant sa main libre contre la nuque de Kei. La jeune femme allait de plus en plus vite, de plus en plus fort et à chacun de ses mouvements Il était inutile de lutter contre le furieux appétit de Kei... Il savait qu'il ne faisait pas le poids...

Elle haleta un peu plus et tint le rythme jusqu'à s'en faire brûler les cuisses. Elle gémit autant de douleur que de plaisir. Elle s'affala presque sur lui, en ralentissant... Beaucoup. Ce serait quand même dommage de se froisser un muscle en faisant l'amour. Elle l'embrassa partout sur le visage, comme pour s'excuser. Elle ne pouvait pas parler pour le moment de toute façon. De temps en temps, quand elle se perdait dans son corps, son cerveau s'éteignait. Alors le langage devenait compliqué. A bout de souffle, Retsu cherchait à reprendre sa respiration, chose rendue difficile par Kei qui le couvrait de baisers. Les assauts déchaînés de la jeune femme l'avaient une fois de plus mené jusqu'à l'extase et il venait de jouir en elle pour la troisième fois. Malgré la fatigue, il répondit à ses baisers passionnés, serrant dans ses bras le corps luisant de sueur de sa compagne. Ils échangèrent alors un très long baiser, passionné...

Elle finit par s'arrêter de bouger complètement. Elle avait le menton sur son épaule et le visage quasiment dans le mur. De longues minutes passèrent et elle reprit un peu ses esprits, blottie dans ses bras. La tête dans le creux de son cou, les mains sur ses pectoraux, elle sentait sa cage thoracique se soulever maintenant à un rythme normal. " On devrait s'allonger... On aura encore plus de courbatures demain qu'aujourd'hui sinon." Retsu l'embrassa avant de sourire. "D'accord Kei-chan. Tant que je peux m'endormir avec toi dans mes bras..." Elle se releva, se massa un peu les cuisses et le laissa s'allonger. Elle ne tarda pas à se lover contre son flanc, en faisant reposer sa tête sur son épaule. Son bras en travers de son torse, elle se mit à jouer un peu avec ses cheveux, en tournicotant des mèches entre ses doigts. Elle emmêla une jambe entre les siennes, espérant se réveiller comme ça le lendemain.

- Tu me diras si je t'écrase à un moment... Je ne voudrais pas te retrouver étouffé au matin.

- Ne t'inquiète pas ! Le moment le plus dangereux pour moi, c'est ce qui se passe avant que je m'endorme !, fit-il en la serrant contre lui.

- Tu n'aimes pas vivre dangereusement ? demanda-t-elle, mi-amusée, mi-vexée. Tu devrais ne dormir que d’un oeil d’ailleurs, tu pourrais te faire attaquer pendant la nuit.

- J'espère bien... Ce voyage manque singulièrement d'action.

Elle sourit à sa réflexion, pensant que ce serait sûrement une bonne nuit... Comme toutes celles passées avec lui. Elle ferma les yeux et essaya de dormir, une main sur son cœur.

- Fais de beaux rêves, mon amour, dit Retsu en l'étreignant.

Il ferma les yeux. Avec Kei, il ne faisait jamais de cauchemars... Elle s'endormit assez rapidement, bercée par sa respiration à lui.

Il n'y avait enfin plus de bruit dans le relais.
Ca avait été comme ça toutes les nuits ou presque, elle devait peut-être finalement quelque chose à Chohime...

- Comme un genre d'excuses non ? dit la petite flamme bleue...

- Sûrement pas ! répondit la rouge

- La ferme... Je me repose...


Elle s'écarta de Retsu de peur de passer malgré elle la soirée là. Ce serait dommage.

- On y va ? demanda-t-elle en joignant le geste à la parole et en sortant du bain.

Elle retourna s'habiller et se dépêcha, elle avait hâte de faire un tour.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 02 mars 2015, 11:01

Retsu la laissa filer mais ne put pas s'empêcher de ressentir une pointe de déception.

"C'est sans doute mieux." fit-il après quelques secondes.

"On n'aurait rien vu de Kyuden Hida sinon..." ajouta-t-il en sortant du bain à son tour.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 12:46

Kei s'habilla à peu près correctement, avec ce que les élèves du dojo avait pu trouver avant qu'il parte de la ville... Elle attendit Retsu dans l'antichambre, avant de passer dans le couloir.

Une fois dedans elle regarda de droite et de gauche et puis prit à droite, au hasard.

- Tu connais ? On va bien voir où on arrive remarque.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Vlad » 02 mars 2015, 14:06

"J'y suis passé brièvement en allant et en revenant du Mur..." répondit Retsu.

"Autant dire que je ne connais rien." ajouta-t-il.

"Mais après tout c'est sympa de découvrir en se promenant au hasard..."
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Kakita Inigin » 02 mars 2015, 21:35

Le complexe d'habitation ressemblait à un labyrinthe. Au fil des couloirs, ils sentaient, comme quelque chose de palpable, un principe de simplicité, de hiérarchie des logements des troupes stationnées au château ; pour les soldats, des salles de stationnement, pour les officiers, des chambres individuelles, pour les hôtes de marque, des appartements (presque) spacieux.

Mais on sentait aussi une volonté à l'oeuvre - comme une volonté maligne de compliquer le plan, de rendre les angles plus droits, les escaliers plus raides, de ralentir la progression par tous les moyens - y compris des moyens déloyaux. Bref, un quartier d'habitation qui ressemblait à un piège à rats. Ce qu'il était probablement.

Ca et là, par de fines meurtrières, plus conçues pour faire passer des flèches vers l'extérieur que de la lumière vers l'intérieur, ils apercevaient des jardins, des plantes, le clapotis de l'eau. Brièvement, comme par indiscrétion, comme si la nature elle-même se terrait dans ces lieux inhospitaliers où pourtant un jardinier avait bien dû l'inviter.

Lorsqu'ils parvinrent enfin dehors, même le jardin était curieux : surplombé de tourelles et de casemates, comme si même l'herbe était susceptible de trahison. Seigneur Lune étendait son empire dans les cieux, et seul le pas cadencé des patrouilles sur les murailles et les salutations des gardes rythmaient la nuit. Au loin des cavaliers chevauchaient, le souffle écumant de leurs montures trahissant la fatigue.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Hida Koan » 02 mars 2015, 21:49

Kei regardait tout ce qu'elle voyait.

- C'est spécial... Plus rude que chez nous quand même. Mais c'est joli, continua-t-elle mi-figue, mi-raisin. Est-ce qu'elle trouvait ça vraiment joli dans le fond ?

Elle fit machinalement un signe à un garde, comme elle faisait de temps en temps à Sunda. Il parut visiblement surpris. Ce ne devait pas arriver si souvent.

- Bon, on repart demain. Je suppose qu'on remmène Chohime. Et après ce sera la surprise alors.
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Re: [3.6-all] Un château en hiver

Message par Kakita Inigin » 02 mars 2015, 22:13

Le garde fut si surpris qu'il faillit même laisser tomber son tetsubo. Suscitant l'hilarité de ses camarades. L'ambiance se réchauffa une minute, et Retsu retrouva un instant la calme camaraderie qu'il avait connue sur le Mur. mais la froideur, l'appréhension, la morne tension avant le combat reprirent le dessus. le château était froid, et froids les coeurs des hommes.

C'était la première fois que Kei voyait une telle concentration de gardes. Il y en avait quatre à chaque carrefour, réduisant d'autant la largeur disponible des couloirs. Et l'ambiance était différente. Elle connaissait la sorte de "gardes de couloirs" qu'on trouvait au château : indolent, affaissé d'ennui, irrécupérable. Le genre de garde qui coulait au sol si on ne faisait pas attention et que seule la pluie pouvait décoller. Elle connaissait aussi la variété "garde du corps" : jeune, alerte, sobrement dangereux. Bayushi Atsuyo, par exemple.

Ces gardes-là, qu'elle rebaptiserait probablement "gardes de Kyuden Hida" gardaient leurs mempo en position alors qu'ils montaient la garde devant leurs chambres, leurs gantelets de métal crispés sur leurs armes, et ils donnaient la franche impression de s'attendre à ce que le plafond leur tombe sur la tête. Et à devoir se relever après, bien sûr.

Les couloirs étaient en pierre, les plafonds voutés, et les petits trous au plafond disaient assez qu'il y avait des grilles au-dessus et des gardes avec des brocs de sable en train de chauffer doucement.
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Verrouillé