Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Forum dédié aux créations communes des forumistes de la voix.

Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 21 oct. 2013, 20:24

Voilà, dans le but de fournir un peu d'éclairage sur L5A tout en faisant la promotion de la Voix de Rokugan dans le ch'Nord, je me propose de fournir un scénar dit "officiel" pour la seconde édition de la convention de la Cage aux Rôles, club de JDR de la cité des Géants, qui aura lieu courant novembre prochain.

La thématique est grosso modo : le feu (je ne sais même pas pourquoi, d'ailleurs...)

Je propose aux intéressés de me donner leurs avis sur le contenu qui suit, et à ceux qui compteraient y participer de passer leur chemin pour ne pas se gâcher la découverte à venir.

arigato
:jap:

Spoiler :
La part du feu
Piste de scénario : 2nde édition de la convention de la Cage aux Rôles, de DOUAI (nov 2013).

L'histoire se déroule à Sunda Mizu Mura.

La brigade des Arsenaux a subi un grave revers, récemment. Lors d’une intervention aux abords d’une papèterie en flammes, une bonne partie de son équipe de nuit a péri. Aussi, la chef de la brigade, Shiroko s’est-elle mise en tête de recruter rapidement de nouveaux « voltigeurs » car le festival des saules va bientôt avoir lieu. Et les risques d’embrasement causés par les cerfs-volants enflammés lâchés en fin de cérémoniel sont toujours importants. En cela, KAIU Tsushige, le fondateur des brigadiers, lui vient en aide. Au lieu de prélever quelques éléments dans chacun des autres quartiers, il fait le pari de recruter ex-nihilo une nouvelle escouade. Ce défi est lourd de sens. Tsushige a toujours vu dans la création des brigadiers un moyen de promotion sociale des classes heimin, mettant en avant la qualité de tous ces hommes, qu’il perçoit comme naturellement moins enclin à la corruption, puisque ceux-ci n’ont guère le droit de posséder beaucoup de chose et que leur dévotion à leur travail – fonction inhérente de leur caste – les contraint à ne prospérer que par l’effort, le plus souvent.
Pour réussir son recrutement et donner leur chance à des âmes qu’ils espèrent forger comme vaillantes par leur responsabilité de brigadier, il a fait appel à une de ses relations politiques de la ville, Dame YASUKI Toyotomi, pour trouver facilement des personnes en quête de rédemption. Pour la sécurité de sa cité et plaire, comme il sied, à ses « bons amis » de la famille KAIU, Toyotomi a accepté. Son réseau criminel a rapidement décelé plusieurs profils intéressants. Après quelques jours de filature, elle a fait convoquer les plus prometteurs à la caserne des Arsenaux.

Ce sont ces personnes qu’incarneront les PJs :
_ Kaigo (repentir) : jeune mère paysanne, dont le village en bordure des désolations KUNI a été ravagé par un oni. Pour échapper à la créature, elle a dû faire faire taire son jeune enfant – alors en pleurs - mais l’a étouffé. Après une période d’errance et de survie misérable, la jeune femme est venue en ville tenter de recommencer sa vie.
_ Kioku (souvenir) : l’homme qu’était avant ce jeune heimin servait d’exécuteur de basses œuvres pour les écailles de la carpe, l’organisation ronin qui œuvre pour le compte des YASUKI à Sunda. Véritable psychopathe, il prenait plaisir à tuer les indésirables du cartel. Puis, il croisa un vieux bonze assit sous un saule en bordure des quais et se laissa captiver par son discours. Il lui parla de rédemption et de nouvelle vie, comme d’une nouvelle peau pour un serpent. Kioku accepta de le suivre chez un tatoueur qui lui arracha ses souvenirs et ses anciennes pulsions pour en faire un homme neuf de 25 ans. S’il sait qu’il peut désormais rêver à un destin glorieux, Kioku sait tout de même que sur l’intégralité de son dos peut se lire le triste roman de sa première existence, avec les détails atroces et les noms de ses victimes.
_ Tsuyomaru (devenir) : éta issu d’une longue ligné d’éboueurs, il s’était pris de passion pour la tannerie et en avait fait l’apprentissage dans le cité de la Grenouille Riche. Hélas, le poids des traditions est tout aussi lourd entre les intouchables et les représailles que subit son mentor le poussèrent à l’exil avec sa famille pour préserver son ami. Il savait que Sunda serait une ville moins regardante qu’une autre quant aux traditions et que la valeur d’un homme ambitieux pourrait s’y exprimer avec moins de contrainte. Après s’y être fait embauché comme maroquinier pour une boutique tenu par la famille Ide, il ambitionna d’ouvrir son propre commerce. Hélas, le jeu des mains généreuses imposées aux artisans mis à mal son projet et le forcèrent à rechercher une autre activité.
_ Kaseigan (roche) : depuis son enfance, cette jeune fille est chérie par les kami de la terre qui n’ont de cesse de lui confier leurs secrets et leurs craintes. Profondément atteinte par cet état de grâce, la jeune femme a toujours paru dérangée et donc maudite par son entourage. Les superstitions sont encore plus prégnantes dans la caste paysanne et la jeune femme finit par se faire bannir de son village. Elle échoua dans la grande ville comme nombre de jeunes des terres alentours, à la recherche d’un nouveau foyer. Sa kokeshi fétiche est en fait un statuette d’onyx peinte qui lui vaut et l’attention des kami de la terre, et l’affection de seigneur Lune…
_ Makasu (vaincre) : ancien bushi de la famille HIDA, il fit le choix de la fraternité et non de l’honneur tandis qu’il servait sur le mur. Mais là où ses frères d’armes le félicitaient au début, la honte du déshonneur pris bientôt place, le chassant à jamais du Mur pour l’affecter à la Garde Grise. Il y apprit à envier la parfaite dévotion des élèves du Sunda Mizu Ryu, et à abhorrer encore plus l’absence de scrupule de ses camarades de bataillon disciplinaire. Il profita des intempéries de la dernière mousson pour déserter de son poste et s’enterrer dans les ruelles crasseuses du quartier des Arsenaux. Cela remonte désormais à 5 ans et il pense être parvenu à se faire oublier en travaillant sur les docks. Bien qu’il ne s’émeuve plus guère des épopées honorables, il espère toujours son rachat futur.
_ Keibo (estime) : ancien membre d’un petit cartel affilié à la famille YASUKI, cet homme d’âge désormais mûr a toujours été irréprochable car soigneux et de ses actes, et des procédés employés pour parvenir à ses fins. Toutefois, la pression devenant trop grande avec le réseau DAIDOJI, il fut décidé de faire un exemple en épurant le cartel de ses éléments les moins loyaux et des plus sensibles. En effet, le doigté de Keibo gênait considérablement ses maîtres qui virent en son raffinement un signe de faiblesse et de rejet de leur nature même. Keibo a accepté son sort après avoir tenté de s’immoler par le feu en signe de protestation. S’il a survécu à ses blessures physiques, il commence doucement à chercher un autre organisme social qu’il pourra compléter, pour le parfaire.

Synopsis :

1) Recrutement des nouveaux brigadiers et acclimatation aux quartiers pendant les préparatifs du festival des saules.
Prise de contact avec les personnalités et endroits notables du quartier
Premiers éléments concernant l’incendie qui trouva la mort de leurs prédécesseurs
Premières missions sans grand relief (décalage entre les missions et les risques encourus par les « voltigeurs »)

2) Le festival des saules, une fête sous haute tension.
Joies et péripéties du festival
De nouveaux éléments sur la mort de leurs prédécesseurs
Les dessous du quartier

3) Le grand incendie des Arsenaux.
Le désastre du grand incendie
Les autres devoirs des brigadiers et la reconnaissance qui en découle
Le piège (l’incendie de la caserne)


En fait, malgré plusieurs éléments impliquant des pistes criminelles multiples (guerre des cartels, rivalité entre brigadiers et avec la Garde Grise, l’espionnage économique des Mantes, la menace DAIDOJI et celle de l’Outremonde), la vérité est toute autre. C’est en effet Kiriko qui a provoqué la catastrophe où périrent les anciens kajinin, et qui sera à l’origine de celle où les nouveaux risqueront de finir.

Avatar de l’utilisateur
Katana
Samurai
Messages : 931
Inscription : 12 mars 2012, 17:42

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Katana » 21 oct. 2013, 22:46

Dans une convention, les pré-tirés sont monnaie courante et deux questions clefs apparaissent. Quels choix de personnages proposes-tu aux joueurs ? Et ces choix donnent-ils envie de jouer ton scénario ?
L'historique des PJ est plaisant (bien que j'aurais aimé connaître les tenants et aboutissants du déshonneur de Makasu), mais j'ai très peur de la fiche technique car (Je me base sur la 4ème édition) :
Kaigo (repentir) : Heimin. Aucune règle ne permet de les créer. Pas de technique d'école.
Kioku (souvenir) : Peut être rônin. L'école du bagarreur Mante dans The Great Clans est excellente pour les rônins (p. 166). Entièrement jouable.
Tsuyomaru (devenir) : Eta. Aucune règle ne permet de les créer (Ce n'est même pas une geisha qui pourrait récupérer une technique d'école d'Artiste ou Courtisan comme celle dans Silken of Promises dans Book of Air ou ma voie alternative dans le Webzine 17). Pas de technique d'école et franchement, quel intérêt de jouer un éta ?
Kaseigan (roche) : Heimin. Aucune règle ne permet de les créer. Pas de technique d'école. En plus, elle a un côté magique/spirituel, donc shugenja. Kaseigan est une heimin shugenja ? Ouch, dur la couleuvre là ou alors tu pars directement dans des choses extraordinaires, très hautes, aux répercussions immenses, dépassant le cdre d'un simple scénario de convention.
Makasu (vaincre) : Samouraï. Bushi Hida. Entièrement jouable.
Keibo (estime) : Rônin ou Courtisan Yasuki ? Entièrement jouable.

Comme tu le vois, les bonus donnés aux Pj dans leurs fiches de perso sont très inégaux, surtout entre le bushi Hida et l'éta. Les plus puissants de tes PJ seront les rônins et le bushi Hida (ce qui est normal) mais ces joueurs-là feront tout et les autres regarderont.
Les brigadiers n'étant que des heimin, soit tous tes PJ jouent des heimin, auquel cas il serait possible de leur donner de légers bonus à travers une semi-voie alternative, soit ils jouent autre chose. J'ai conscience que ça referait tout ton scénario, donc voici des pistes de solutions :
- Les PJ jouent des samouraïs (gardes tes rônins, c'est parfaitement jouable) et chacun possède l'Avantage Serviteur (comme ça tu replaces tes PJ éta et heimin)
- Que des rônins. Les brigadiers hemin sont mécontents, mais comme ce sont tous des rônins, ces derniers ne comptent pas vraiment et ne font pas trop de concurrence.
- Les PJ encadrent un groupe de brigadiers. Ce groupe restera en arrière plan dans l'histoire et donnera une ou deux informations. Les PJ ont été engagés pour enquêter sur l'incendie.
- Garder heimin et éta, mais ne pas mettre de samouraï (inlus rônin). C'est original, pour un seul scénario de convention, ça peut passer. Les éta auraient Vide 1, sauf Kaseigan qui aurait Vide 2.

Dans Strongholds of Empire (p.170), tu as la voie alternative des pompiers/racketeurs de Ryoko Owari, qui peut coller à ton scénario. Rajoute un poil de bonus pour l'équilibrer par rapport à un samouraï et le tour est joué. Personnellement, j'ai ajouté ce bonus : Avec un Point de Vide, peut utiliser le Trait Volonté à la place d'Intuition pour les jets de compétences. On se rapproche ainsi de l'agressivité des Courtisans Yoritomo tout en la mettant plus faible, puisque cette voie alternative s'adresse à des rônins.

Par rapport au scénario, je ne peux pas t'en dire beaucoup, puisque tu n'en as mis que les grandes lignes. Mais au moins, elles ont le mérite d'exister et à lire les descriptifs de PJ, je sens que tu as réfléchi à ton sujet.
Dernière modification par Katana le 22 oct. 2013, 12:59, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Kakita Inigin
Bureau
Bureau
Messages : 19640
Inscription : 30 sept. 2004, 15:09
Localisation : Entre rivière et mine
Contact :

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Kakita Inigin » 22 oct. 2013, 05:31

J'ai lu en diagonale et j'en ai retenu une impression de petit bijou ciselé autour d'un thème fort, ou le réalisme L5A n'est pas la priorité. Un scénario décalé, comme La nuit la plus longue (paru dans le recueil Matsuri et, ça tombe bien, on vient de le mettre en ligne). Par contre, cette impression nécessite que l'essentiel du scénario porte sur une "tranche de vie" et que l'enquête / la résolution du mystère soit mineure.

Ce que je veux dire, c'est que les techniques d'école, c'est très important si on veut remporter des duels iaijutsu (ou, ici, mener une enquête), moins si on veut puiser de l'eau (ou éteindre un incendie). Si le rôle des PJ est de faire leur boulot et par mégarde découvrir le pot aux roses, ok. Si c'est de mener une enquête sur les dessous de la ville, ils vont tous y passer.

Je relis ce soir en détail pour voir ce que je peux te conseiller.
ImageImageImageImageImageImage

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 22 oct. 2013, 17:53

Merci beaucoup pour tes conseils Katana-san. Ils me seront très utiles pour la transcription en matière de règles. D’autant que je constate que tu maîtrises bien mieux le sujet que moi. Et je me rends bien compte que pour partager davantage ma vision des choses, il me faut fournir encore pas mal de détails sur l’histoire et les protagonistes. Cependant, Inigin-san a su percevoir où je voulais en venir (urashiiiii!).

Ici, l’enquête est secondaire en ce sens que les obligations des personnages primeront sur le reste. Effectivement, tenter de se confronter à un cartel ou tenter d’éradiquer tous les éléments corrompus de la garnison de la Garde Grise est illusoire. Ici, le challenge est de tenir, et de protéger efficacement son quartier. C’est aussi une occasion de décrire le quotidien les chouchous ( ;op ) des auteurs de ce superbe supplément qu’est Sunda. Et aussi une réflexion sur la valeur de l’être humain, nourrit par diverses influences. Finalement, les seuls personnes à s’approcher de l’idéal d’abnégation et de grandeur d’âme ne sont pas des samurai.
Et c’est la critique sociale que je voulais : enfin, personne ne jouera de samurai !

L’idée est que chaque PJs adopte le rôle d’un brigadier, et donc s’inscrive dans la caste des heimin. Même Makasu, le déserteur, n’est plus un ronin. Il a été déshonoré et ne souhaite plus se débattre entre le marteau de l’honneur et l’enclume de la suffisance de sa caste. Les extrêmes l’ont profondément secoué. Il a fuit ses obligations pour une vie plus simple. Même si son désir de protéger les autres demeure, et le pousse finalement à devenir brigadier.

C’est sur ce point aussi que Tsuyomaru, l’éta, démontre la supériorité de sa volonté de réussir en dépit du système stratifier de la société rokugani. En cela, il profite de la grande richesse de Sunda, la Grosse pomme rokugani. Ici, quiconque sait se rendre utile peut faire affaire. Donc, pas besoin de technique spécifique. Il aura assez de savoir faire (donc de points de compétences) pour se rendre utile, voire par moment indispensable. Certes, il joue gros (il est éta et si cela se sait, il risque sa tête, et celles des membres de sa famille), mais c’est cela ou accepter une existence misérable et sans enjeux.


Pour te répondre en plusieurs points, Katana-san, voici mes premières intentions pour les PJs :
Kaigo (repentir) : Heimin. Création sur la base du ronin. Pas de technique d'école. Des compétences artisanales, une bonne condition physique. Une petite règle maison sur sa force de caractère (une technique d’école qui n’en est pas une : bonus de volonté pour ne pas céder à la peur, à la séduction, à la pression. Après ce qu’elle a vécu, ça semble la moindre des choses).
Kioku (souvenir) : Heimin. Création sur la base du ronin. L'école du bagarreur Mante dans The Great Clans sans la nommer. Une très bonne idée (merci Katana-san). En dehors de la bagarre et de la discrétion, finalement peu de chose. La page est encore vierge.
Tsuyomaru (devenir) : Eta se faisant passer pour un heimin. Création sur la base du ronin. Pas de technique d'école. Des compétences artisanales en pagaille, des atouts faisant de lui une sorte de touche-à-tout génial. Un relationnel de premier ordre. Il est sûr de son potentiel, mais sans arrogance ni rêve de revanche simpliste.
Kaseigan (roche) : Heimin. Création sur la base du ronin. Ecole de shugenja traditionnel (adaptée de celle de la V4). Oui, j’assume ce qu’elle est : une enfant chérie par les kami de la terre. Un oracle au sens propre. D’où son comportement asocial et le rejet qui en a suivi. En plus, petit plaisir, l’implication de Seigneur Lune dans son destin. Ce qui explique que les autres éléments en aient peur.
Makasu (vaincre) : Samouraï se faisant passer pour un heimin. Ancien Bushi Hida. Tu parles que sa technique de clan va lui servir, sans armure lourde ni arme lourde (quoique, je vais lui laisser la hache histoire de ne pas le pénaliser). Pour lui aussi, en dehors de la bagarre, les choses vont être difficiles.
Keibo (estime) : Heimin. Création sur la base du ronin. Technique similaire à l’école de courtisan Yasuki pour montrer son héritage des Ecailles de la Carpes. Un bon relationnel, un sens aigu du monde de la rue. Je souhaiterais en faire quelqu’un de « contrariant », mais avec tact et rhétorique imparable, mais il risque de vite perdre sa tête.


Enfin, concernant Makasu, je l’imagine désobéir aux ordres de laisser quelques frères d’armes distraire pendant 2 ou 3 « maru » un oni le temps de mettre en sûreté la personnalité de la famille Kaiu qui accompagnait son unité vers une portion du Mur à remettre en état. Il n’y a pas eu de morts superflues, l’oni ayant été vaincu, mais il y a eu refus d’un ordre direct, mise en danger potentielle de la personne la plus honorable, et donc la plus importante de la patrouille. Ses camarades soldats n’ont pu que le voir subir le verdict de leur supérieur, et la mise au banc de Makasu au sein de la Garde Grise. Et là, une fois à Sunda, l’envers du décor. Le laisser aller, l’égocentrisme magnifié par l’argent. D’où un rapide besoin de changer, de retrouver sa place dans une nouvelle fraternité. Une fraternité de valeurs, et non de déshonneur et de petits arrangements.

:jap:

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 22 oct. 2013, 23:16

Le quartier des Arsenaux en relief :

Le quartier des Arsenaux comporte un grand nombre d’ateliers de forge et d’autres activités artisanales liées au bois. La proximité des Arsenaux le légitime amplement. Parcouru matin et soir par une foule besogneuse et farouche, les habitations, si elles sont moins présentent que dans d’autres quartiers, n’en diffèrent dans l’aspect que par la fine couche de suie qui ornent les façades. En effet, les vents locaux rabattent toujours une partie des fumées au sein du quartier et l’odeur y est parfois difficilement respirable. Les commerces ordinaires y sont bien moins présents.
Une grande attraction ici est le balai des vendeurs ambulants de nouilles ou autres mets qui parcourent les ruelles de long en large, se querellant parfois pour les abords d’une boutique, et surtout la petite place devant l'entrée des Arsenaux.
Les convois de combustibles et les balais des éboueurs poussant leurs misérables charrettes branlantes en nettoyant les rues rythment en permanence la vie du quartier.
Les bâtiments comportent rarement plus de 2 étages et il est courant de voir les toits parcourus par des brigadiers tenant un seau à la main. Les personnes qui travaillent ici se perçoivent comme une sorte d’aristocratie de la classe productive, surtout ceux officiant pour les Arsenaux ou du moins les forgerons. La misère y est moins présente, excepté aux abords d’ « A la faveur d’Ebisu ».

_ L’atelier Masuda « Derrière le mempo » : tenu par MASUDA Fukaada, neveu du daimyo de cette famille mineure, vassale de la famille KAIU (voir l’excellent webzine Le maraudeur, n°4). Celui-ci n’y est présent qu’à la mauvaise saison. On y fabrique de fameux kabuto inspiré du travail de Shigekazu, le meilleur forgeron jamais issu de cette famille. L’atelier est petit mais d’un grand sérieux. Il donne généreusement (mais cela reste modeste) à la brigade. Toujours 3 ou 4 ji-samurai sont présents dans la boutique. L’atelier a offert à Shiroko - la capitaine des brigadiers du quartier - une magnifique armure légère complète, couverte de métal, après une intervention décisive, il y a 3 ans, qui a sauvé le bâtiment et ses modestes dépendances.

_ Le salon de thé « le Cerf-volant » : mi-salon de thé (à l’étage), mi-taverne (au rez-de-chaussée), c’est un établissement convenable et toujours noir de monde. Un tripot est présent dans le sous-sol et n’est accessible qu’aux habitués ou aux clients les plus dispendieux. Son succès lui vient de sa cuisinière, Suiji, qui travaille à merveille le poisson de la baie et surtout de ses 5 filles, toutes serveuses et très mignonnes (et étrangement toujours célibataires).

_ « Le cerisier rouge » est une célèbre distillerie de sake, avec sa taverne de dégustation. Propriété de la famille YASUKI, on y produit une boisson de qualité standard en quantité très importante. C’est l’une des 3 plus grandes distilleries de Sunda. Elle se distingue par une partie de sa production, toujours artisanale et d’excellente qualité. La boutique en constitue l’unique point de vente dans l’Empire, ce qui explique l’intense commerce qui s’y opère les jours suivants un arrivage. Elle a pignon sur le carrefour des Futurs Echanges.

_ « Le fil de l’instant » est un ensemble de forges affiliées à la famille KAIU. La qualité de ses affûtages n’est plus à démontrer et les armes produites ici sont toujours un cran au-dessus des productions locales d’importance. De récentes tensions avec la famille YASUKI concernant les délais de production ont conduit l’arrêt d’un des foyers. En réponse, des actes d’intimidation subtils ont eu lieu (accidents bénins, cargaison égarée durant son trajet vers les terres du clan du Scorpion…). Nul ne sait où en est la situation et les employés restent impassibles, mais nerveux.

_ Le maréchal-ferrant du « Vent du Nord » est un artisan du clan de la Licorne ayant racheté à grands frais une ancienne forge et tout son personnel qualifié. Protégé par la famille Ide, il propose depuis peu la mise à disposition de poneys pour sa clientèle la plus aisée (heimin, s’entend, mais parfois samurai).

_ « Le temple fumant » est ainsi dénommé en raison du manteau de fumée que les vents, guidés par les bâtiments du quartier, amoncèlent à sa périphérie immédiate. En dépit de l’odeur, l’intérieur du temple n’est jamais indisposé par les fumeroles et cela concourent à sa grande popularité auprès de la population laborieuse du quartier. Situé à proximité des Arsenaux KAIU, son vénérable (Kemuri) baptise toute nouvelle embarcation issue des ateliers protégés.

_ Le souffleur de verre Kouseki dirige une petite boutique réalisant des objets en verre assez artistiques, sans parler de plaques de verres résistants pour certains châteaux mineurs, notamment sur les îles de la soie. Les employés partagent leur four avec l’atelier Masuda. Ils sont très populaires au sein du clan de la Licorne dont les notables liés au négoce du verre prennent plaisir à venir comparer les savoirs faire du clan du Crabe aux leurs. L’essentiel de la production est écoulé auprès des clans de la Mante et de la Grue.

_ « Chez Weng Shâo » est LA référence en matière d’approvisionnement en matières premières et combustibles pour le quartier. Bois, charbon de bois et tourbe sèche transite dans les nombreux entrepôts de cet heimin opportuniste, qui succéda avec brio à son père sur ce marché unique. Bien qu’affilié aux YASUKI, Weng Shâo semble jouir d’un statut à part du fait de son charisme et de son implication dans la plupart des activités de la cité. Il est logiquement devenu le principal mécène des brigadiers, notamment du quartier, étant donné les risques pesant sur ses activités. Il est de notoriété publique qu’il a la faveur d’un ou deux shugenja de la ville. De là à penser qu’il les aurait généreusement récompensé pour avoir demander aux kami du feu d’épargner ses bâtiments, les rumeurs vont bon train.

_ « Aux 3 cèdres » est une échoppe de réalisation de mobilier en bois. Affiliée à la famille KAIU, il produit des biens de bon goût et qui savent le céder au rustique et fonctionnel pour de l’élégance sans excès. La classe moyenne heimin de Sunda loue dans son ensemble cette enseigne, tenue par la jeune Sugi.

_ Morita est le capitaine haut en couleurs d’un navire de pêche mouillant non loin de l’entrée des Arsenaux. Lui et ses collègues sont les seuls pêcheurs issus de ce quartier et se font un plaisir de tenir une criée unique à Sunda, car les poissons vendus sont proposés à la clientèle posés sur une énorme enclume, dans leur entrepôt. Et tout le cérémoniel se déroule sur fonds de chants des équipages. Morita est fils de forgeron, à l’origine, et affectionne particulièrement la population de son quartier, qui le lui rend bien, surtout Suiji, la cuisinière du « Cerf-Volant ». C’était le meilleur ami de Maguro, le sergent de l’escouade de brigadiers ayant péri récemment.

_ « A la faveur d’ Ebisu » est une grosse bourse au travail où chaque jour, des personnes plus ou moins désœuvrées viennent proposer leur force de travail pour les ateliers du quartier. Le personnel destiné aux arsenaux n’est jamais recruté ainsi, mais plutôt mobiliser directement après cooptation du propriétaire d’un autre atelier du quartier. Ainsi assure-t-on la fiabilité et la compétence des responsables de la production des navires du clan du Crabe. Un moine y officie en permanence pour apaiser les esprits et garantir, par ses prêches, la valeur morale et spirituelle des engagements passés en ces murs.

_ les Arsenaux sont décrits suffisamment dans le guide de Sunda. Ils occupent pour rappel la moitié du quartier, comptent des entrepôts gigantesques et très hauts, et il en émane évidemment beaucoup de fumée. A noter la présence de fréquentes patrouilles sur les murs d’enceinte qui circonscrivent la zone, ainsi qu’à son entrée. Il s’agit essentiellement de bushis des familles KAIU et HIDA triés sur le volée. Les Arsenaux sont en activité jour et nuit.

:jap:

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 22 oct. 2013, 23:51

Synopsis détaillé :
Spoiler :
Recrutement des nouveaux brigadiers et acclimatation aux quartiers pendant les préparatifs du festival des saules.
a) Prise de contact avec les personnalités et endroits notables du quartier
_ Présentation de la caserne par Shiroko, en présence de KIAU Tsushige. Cérémoniel d’intronisation.
_ Premiers repas au « Cerf-Volant »
_ Les rumeurs colportées par la vendeuse de nouilles ambulante.
_ Rencontre des deux petits vieux des quais qui jouent au mahjong à longueur de journée en gloussant sur les navires, les poneys, les samurais…
_ Croiser une escouade de la Garde Grise en pleine inspection d’une cargaison venue des terres du clan de la Licorne.
_ Les anonymes apportant spontanément des présents sur l’autel dédié aux morts de la caserne.

b) Premiers éléments concernant l’incendie qui trouva la mort de leurs prédécesseurs
_ Plainte sur le désordre dans les rues, dans certaines boutiques ou ateliers.
_ Les habitudes de l’escouade tragiquement disparue (via Suiji et ses filles, la capitaine Morita…)
_ Quelques propositions de mains généreuses faites par les artisans du quartier aux nouveaux
_ La supervision du démantèlement d’une maison endommagée après l’incendie tragique de la papèterie.
_ Première confrontation à l’escouade de la garde Grise de HIDA Kuma

c) Premières missions sans grand relief (décalage entre les missions et les risques encourus par les « voltigeurs »)
_ Sauver un jeune chiot tombé depuis les quais
_ Evacuer une vieille dame tombée dans une échoppe (et la ramener chez elle)
_ Chasser les détritus aux abords des fourneaux d’une forge (réquisitionner des étas, entre autre)
_ Promenade sur les toits, sans puis avec seau d’eau, pour vérifier la provenance de certaines fumerolles
_ patrouille de nuit et confusion avec des voleurs

Le festival des saules, une fête sous haute tension. (sur un rythme intense)
a) Joies et péripéties du festival
_ L’enfant égaré à ramener à sa famille
_ Les pétards et les accidents stupides qui y sont liés
_ Calmer des mouvements de foule, ou du moins de groupe
_ Limiter les dégâts causés par une bagarre entre deux hommes
_ Eteindre les départs de feu stupides
_ Les aléas de la coordination avec d’autres escouades de brigadiers

b) De nouveaux éléments sur la mort de leurs prédécesseurs
_ Encore une confrontation avec la Garde Grise
_ L’absence de l’escouade de la brigade du Roc affiliée à la surveillance de la rue Longue, lors d’une entrevue entre les deux chefs de brigade ( pour percevoir la corruption de ce quartier)
_ La malédiction de la maison de Nagumo (l’esprit du feu corrompu y a trouvé refuge après l’incendie de la papèterie)
_

c) Les dessous du quartier
_ Les faux voltigeurs travaillant pour la Mante
_ La corruption dans les boutiques
_ Un traître à la solde d’un concurrent d’un convoyeur d’armes (surprendre un détournement de convoi)
_ La rebouteuse, Meian et son discours sur la malédiction du quartier (« tout va finir par brûler ! »)
_ Le capitaine Morita en proie à un odieux chantage impliquant son épouse, pour qu’il embarque à son bord un espion de la Mante (enquête sur les nouvelles coques des navires marchands du clan du Crabe)
_ L’intervention de gros bras pour limiter l’arrivée des secours lors d’incendie dans des boutiques-ateliers

Le grand incendie des Arsenaux.
a) Le désastre du grand incendie (durant la nuit, quelques heures après la fin du festival des saules)
_ Se frayer un chemin dans les Arsenaux
_ Trouver d’autres renforts pour l’équipe de nuit réduite (aller dans d’autres quartier pour cela)
_ Rassurer et éviter les réactions vives des habitants du quartier (éviter le lynchage des éta jugés responsables de n’avoir pas assez vite déblayer les alentours des Arsenaux)
_ Eteindre et sauver ce qui peut l’être
_ Dégager les victimes en coordonnant les éta

b) Les autres devoirs des brigadiers et la reconnaissance qui en découle
_ Faire arrêter les incendiaires en assistant la Garde grise, sans tabasser les coupable s
_ Empêcher un vol pendant une patrouille sur les toits
_ Démonter des maisons en mauvais état. Orienter les familles vers d’autres solutions de logement
_ Assister aux offices religieux du quartier
_ Empêcher les cartels de nuire à la sécurité incendie de certaines boutiques
c) Le piège (l’incendie de la caserne)
_ A l’origine, une mauvaise blague de la Garde grise (portes de sortie bloquées pendant la nuit)
_ Kiriko en profitera pour faire son bonheur
_ Evacuer les lieux tant bien que mal avec femmes et enfants (dans la chaleur, la panique, les fumées)
:jap:

Avatar de l’utilisateur
Katana
Samurai
Messages : 931
Inscription : 12 mars 2012, 17:42

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Katana » 23 oct. 2013, 12:17

Ca m'a l'air mieux tant que l'aspect technique que scénaristique. J'ai même l'impression que pour un scénario de convention, il y en a de trop. beaucoup de tes scènes pourraient être placées avec une table de rencontre aléatoire. Demande à chacun des PJ de lancer 1d10 et ensuite joue la scène. Ce genre d'aspect est facilement recasable dans d'autres scénario et lancer 1d0 aléatoire est toujours sympathique.

- Pour l'éta, l'Avantage Ingénieux me semble tout à fait indiqué.
- J'avais effectivement aussi pensé au shugenja autodidacte pour Kaseigan (Idées : Tu peux lui mettre l'Avantage, Ami des Eléments (Terre), lui supprimer sa deuxième Déficience partant du principe que c'est un cadeau amical du Kami de la Terre)
- Désavantage social pour ton bushi Hida, afin de refléter sa position. Personnellement, il reste dans la caste des samouraïs, mais ça n'est que de l'administratif, pas au niveau de la reconnaissance sociale, ni mode de vie.

J'émets néanmoins une précaution quant à ta vision sur tes PJ. Ici, dans le cadre d'écriture donné, tu n'es pas un romancier, tu es un scénariste qui donne une histoire interactive jouée par d'autres et maîtrisé par d'autres (puisque tu vas publier ce scénar. Ca m'intéresse de le récupérer stp). Aussi, tes considérations sur la vision de jeu de tes PJ peuvent très bien ne pas être vues, comprises et même interprétées par les joueurs. Car les joueurs s'approprieront automatiquement pour eux-mêmes ce que tu leur donnes. A partir du moment où tu livres une oeuvre, celle-ci ne t'appartient plus (C'est dit en intro dans SMM et je redis que j'ai toujours été d'accord avec ce point de vue).
Donc, que tu aies une vision spécifique sur tes PJ, c'est très bien. Ca type ton scénar et met en place l'ambiance. Ca te permet de cadrer ton histoire et de maîtriser ton sujet. C'est ce qu'il faut. En revanche, ne t'attend pas forcément à ce que les PJ respectent ta ligne directrice car ils sont libres d'agir comme bon leur semble (au contraire d'un roman où en réalité, les PJ, héros de l'histoire, sont des PNJ sous l'autorité de l'auteur. Il n'y a pas d'interactivité dans un roman).

Néanmoins, pour aider tes PJ à aller dans ton sens (si c'est là un de tes buts pour la cohésion de l'ambiance et des thèmes sociaux que tu veux développer dans ton scénario, que je trouve bien au passage), je te suggère très fortement de mettre :
1 - Des encarts dans ton scénario. Ces encarts sont à destination du MJ, qui, en fonction des scènes et de l'historique des PJ, pourra aiguiller les actions de tel ou tel PJ. Comme ce sont des encarts, ça reste optionnel et au niveau du conseil. Le libre arbitre du joueur est respecté.
2 - Donner, en plus de la feuille de perso, une feuille supplémentaire par PJ pour qu'il s'imprègne de leur perso et voit la manière de le jouer avec des exemples concrets. Vu que c'est un scénario de convention, ça passe bien. On joue dans un cadre très précis, ça ne dure qu'une fois et s'il y a une suite, elle sera développée sur d'autres parties à la maison, sortant de la convention et faisant son bout de chemin avec la table en question.

Bon courage pour la suite.

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 23 oct. 2013, 21:27

Encore une fois, merci de ton aide Katana-san. Tes remarques sont sensées et savent entretenir la flamme de ma motivation.
J'ai effectivement songé aux événements aléatoires puisque, comme tu le dis, ce scénario est dédié à l'origine à une convention. Toutefois, ne voulant frustrer son auteur ou d'éventuels MJs désireux de faire durer la trame, y inscrire beaucoup de possibilités aléatoires lui octroie le caractère modulable qui mettrait tout le monde d'accord.

Ta remarque sur ma vision des PJs est intéressante. Je comptais bien fournir des pistes pour les joueurs afin qu'ils cernent vite leurs personnages et puissent néanmoins y apporter leur touche finale. Pour le déroulement du scénar, il est volontairement simpliste : les PJs devraient penser à un prétexte pour une enquête ou tout autre affaire. Ils réaliseront sans doute mieux que le parcours d'un brigadier est semé d'embuches et n'a rien d'évident. Ensuite, ils peuvent très bien ne pas y adhérer. C'est là où leur MJ devra faire preuve du doigté et de l'empathie qu'on lui croit naturelle. L'enquête et les diverses oppositions fourniront assez de challenge pour les motiver le temps d'une soirée. Enfin je l'espère ;)

Pour les encarts destinés au MJ, hormis la mise en page, cela me semble effectivement une bonne chose. Ils permettraient d'approfondir le descriptif succinct du scénario à l'envie, en fonction des événements choisis.

Pour le rôle des personnages, je préfère dans un premier temps ne pas être trop dirigiste. Je te poste à la suite de ceci trois BG achevés dernièrement. Ils illustrent mon projet pour les PJs et tu pourras ainsi estimé sur pièce si ma proposition est adaptée ou non à l'histoire proposée.

:jap:
Dernière modification par Daidoji Akiko le 23 oct. 2013, 21:30, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 23 oct. 2013, 21:28

3 BG :
Spoiler :
Kaigo (repentir)
Je suis née sur les terres des la famille Hida, en marge des terres gâchées que nous nommons désolations de KUNI. Mon village est modeste mais il bénéficie de la protection des puissants seigneurs HIDA. Mes parents m’ont bien vite mariée à Kasaga, un solide jeune homme, heimin, comme moi. Un travailleur courageux et respectueux des traditions. Nous avons eu notre premier enfant, Ichiro, quelques années plus tard. Je me souviens, je lui chantais la berceuse de Dame Soleil quand les hommes ont commencé à crier. En jetant un œil à la fenêtre, j’ai vu quelque chose de lourd tomber dans le jardin. Je mis quelques instants pour réaliser qu’il s’agissait d’Hinoshiro. Et puis il y eut les cris terribles et la maison tremblait avec moi. Ichiro aussi avait peur et il commença hurler. Je pensais à me cacher quand je vis la créature approchée. Une horrible parodie de samurai boursoufflé recouvert d’une cuirasse d’insecte. De ses 4 bras, il projetait les ji-samurai de part et d’autres, les faisant pleuvoir partout dans le village. Tout le monde criait de fuir. Puis la créature s’est approchée de la maison que je n’osais quitter pour qu’il ne puisse nous voir. Et les sanglots d’Ichiro qui n’en finissaient pas. Je me résolus à l’embrasser pour le faire taire. Mes baisers restaient sans effet. Puis je posais mes lèvres sur sa bouche et ses narines, espérant empêcher les sons d’en jaillir, et calmer un peu l’enfant. Un mur de la maison s’effondrait et me blottissais derrière une armoire renversée. Je serrais fort Ichiro tandis qu’il se débattait, tuant le moindre de ses cris d’une fermeté qui m’arrachait de lourdes larmes. Je ne sais plus combien de temps cela à durer, mais quand la créature est partie, j’ai patienté encore quelques minutes, desserrant mon étreinte et l’étau de mes lèvres sur son visage. Je vérifiais que la créature s’était bien éloignée pour réaliser alors l’horreur de mes actes. Ichiro ne respirait plus. J’en étais seule responsable.
Je profitais de la panique et de la nuit tombante pour m’enfuir du village. Affronter Kasaga m’était impossible. Je portais le petit corps au premier village d’eta croisé et réclamais une crémation digne. Puis, après des jours d’errance, misérable, m’arrêtant chaque fois que possible dans un temple, j’échouais en vue de la grande ville des seigneurs YASUKI. J’avais entendu parler de cette cité et je fus prise de vertige en voyant sa masse prodigieuse se découper sur les berges de la baie. Je mis quelques années pour m’y habituer, travaillant d’abord au temple de Daikoku pour son entretien. Finalement, on me proposa de prendre la suite de l’assistante du vénérable Kemuri, gardien du « temple fumant » du quartier des Arsenaux. Là-bas, je travaillais dur en compagnie des autres habitants, eux aussi rompus à la rigueur des cités. J’y démontrais ma volonté en ne me plaignant jamais. C’est qu’en fait, plus rien ne m’effraie sinon mes souvenirs, que je parcours souvent en rêve. M’abrutir de fatigue est ainsi bien commode pour ne plus affronter mes faiblesses et mes fautes.
Depuis 2 semaines, Kemuri m’a demandé d’apprendre ce que je sais du temple et de son entretien à une jeune paysanne fraîchement perdue ici, comme je l’étais jadis. Je ne me posais pas de question jusqu’à ce qu’il m’annonce hier soir que j’étais attendue ce matin à la caserne des brigadiers du quartier pour un nouveau travail. Il prétend juste qu’il ne voyait personne d’autre à recommander. Le vénérable parle aux esprits et demeure dans leurs secrets. Je lui fais donc confiance et me mets en route…

Physique : Kaigo est une jeune femme ordinaire, mais dotée d’une condition physique affûtée par les durs labeurs qu’elle s’est toujours imposés. Son regard est toujours un peu amer et il est rare de la voir sourire.

Personnalité : Kaigo est volontaire et en quête de rédemption. Elle met un point d’honneur à finir ce qu’elle entreprend et ne goûte pas se faire dicter sa conduite ou sa manière de faire. Une partie de son âme est définitivement morte avec Ichiro. Elle n’éprouve donc plus aucune peur ou crainte.



Kioku (souvenir)
J’ai toujours vécu à Sunda et je m’y plais beaucoup. La cacophonie permanente, les faux semblants, l’argent facile. Tout cela me convenait. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté. Ce moine étrange, Himitsu, est - paraît-il - venu me trouver au détour d’une promenade sur les quais non loin du parc des saules du quartier des Arsenaux. Il paraît que nous avons discuté longtemps ce jour-là, jusqu’au lendemain midi. Il m’aurait juste parlé du tao et du salut de l’âme, et pour ma part, je me serais confié sur ma profession d’alors. J’étais une sorte d’exécuteur des basses œuvres d’un cartel parmi d’autres. Je conserve encore de cette ancienne vie le poids d’un fardeau moral intense. Selon lui, je cherchais un moyen de m’évader de mon sort. Je devais changer profondément. Il m’aurait aiguillé vers un tatoueur niché au fin fonds des ruelles les plus sordides du quartier. Là-bas, l’artiste aurait puisé en mes souvenirs, en ma souffrance et surtout en celle que j’avais causée, pour me transcender. Je me souviens en revanche parfaitement de m’être retrouvé allongé sur une table où le tatoueur achevait son œuvre. Il s’était contenté de me sourire avec la satisfaction d’un exploit lisible dans ses yeux. Depuis, je suis retourné voir le moine, et il m’a orienté vers un de ses contacts à la brigade du quartier des Arsenaux. Il a précisé que je trouverai des réponses à mes vieilles questions sur le sens de ma vie une fois arrivé. C’est assez déroutant de reconnaitre les lieux qu’on a parcouru cent fois sans en garder le sel des événements passés. Je sais que je ressens moins le poids de mon passé, mais il reste très proche. Il orne l’intégralité de mon dos. Une catin m’a signifié qu’il était bien abjecte et que si j’ai changé, c’est forcément une bonne chose. J’aurai tué 5 personnes. D’après l’encre enracinée en moi, j’y prenais même du plaisir… Incroyable. Quand je me dis que c’était moi… Je suis toujours heimin mais j’aspire à … à devenir. A toi de me dire quoi.

Physique : passe-partout mais athlétique et d’une grande souplesse. J’ai pas mal de cicatrices. Mon dos est entièrement orné de mon ancienne vie.

Personnalité : Je suis une page vierge. Je sais juste que je ferai tout pour ne plus revivre ma vie d’avant.



Tsuyomaru (devenir) :
Je suis de la caste des eta, issu d’une longue lignée d’éboueurs. Nous habitions avec mes parents à proximité des bourgs entourant la cité de la Grenouille Riche. Petit, je me suis pris de passion pour la tannerie et j’ai cherché à en faire l’apprentissage dans la grande ville. Hélas, le poids des traditions est tout aussi lourd entre les intouchables et les représailles que mon mentor a dû subir m’ont poussé à l’exil. Avec ma famille. Je suis marié à Anzu et j’ai deux fils, Akifumi et Akiharu. Le départ fut dur mais je me console en pensant que j’ai sans doute préservé mon ami de la pire chose au monde : le courroux des hommes. Je connaissais Sunda Mizu Mura pour être une ville moins regardante quant aux traditions. Un endroit où un homme ambitieux pourrait s’exprimer avec moins de contraintes, moins d’entraves. L’arrivée a été tumultueuse mais je souhaitais tenter ma chance ailleurs que dans le quartier eta. Je souhaite le mieux pour ma famille et, quand je sors d’un temple après le recueillement, je ne me sens pas très différent de ces heimin qui triment et se passionnent pour leur travail. L’essence de leur vie. J’ai cherché alors un compromis favorable, et j’ai trouvé une place auprès d’un maroquinier d’une boutique tenue par la famille Ide. Mon expérience de tanneur m’a permis de contrôler efficacement ce que faisaient les eta à mon service, et mon empathie à leur égard m’assurait d’une implication plus grande que celle résultant des coups de fouet. J’ai amassé un petit pécule et surtout beaucoup de contact. Mais je suis encore loin du compte pour ouvrir mon propre commerce. Le jeu des « mains généreuses » (NdT : pots de vin) imposées aux artisans de Sunda a sérieusement réduit mon potentiel. J’ai donc mis le cap avec femme et enfant dans un autre quartier de la ville, où je savais une opportunité offerte. Je me suis proposé pour la caserne des brigadiers du quartier des Arsenaux. Non seulement je dispose ainsi du logis gratuit pour ma famille, mais – si je fais bien les choses – je jouirai bientôt d’assez de contacts pour assurer la réussite de mes affaires, et je serai trop craint par les petits cartels qui cherchent à vous imposer leur protection. Je vois grand, certes, mais pour l’instant, Daikoku me sourit.

Physique : je suis trapu et pas très grand mais solide comme se doit de l’être un crabe. Mes cheveux en pagaille et mes dents mal alignées ne me desservent pas tant que cela. J’ai la bonhommie de l’honnête homme, et on m’apprécie pour ça.

Personnalité : ma femme me décrit comme obstiné et appréciant le risque. Elle sait que si l’on venait à connaitre nos origines, nous serions tous pendus. Mais j’honore toujours avec respect les Fortunes, et surtout Daikoku et Ebisu, aussi, je suis dans leur main et nous ne risquons rien. Je suis superstitieux et je l’assume. Je crois au potentiel de chaque homme.
:jap:

Avatar de l’utilisateur
Katana
Samurai
Messages : 931
Inscription : 12 mars 2012, 17:42

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Katana » 24 oct. 2013, 16:14

Les historiques sont plaisants, bien que je me demande l'utilité d'autant d'informations. Car en réalité, tout ce qui a été dit va-t-il servir au cours de la partie ?
Tu peux très bien les laisser tels quels, ça ne gêne pas. Mais tiens-toi prêt à ce que des PJ, te demande : "Je peux demander à mon fils/ma femme, d'aller voir un tel ou un tel. De faire telle ou telle action pendant que nous (groupe de PJ), on en fait une autre".

Avatar de l’utilisateur
Isawa Yoshimitsu
Adhérent
Adhérent
Messages : 3336
Inscription : 09 avr. 2004, 13:59
Localisation : Lille
Contact :

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Isawa Yoshimitsu » 24 oct. 2013, 20:25

bah justement, ca donne de la profondeur aux personnages, ca peut faciliter aux joueurs leur immersion dans la partie :)

Avatar de l’utilisateur
Daidoji Akiko
Marchand noble
Messages : 254
Inscription : 06 janv. 2012, 01:39
Localisation : Douai

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Daidoji Akiko » 24 oct. 2013, 21:45

Merci Katan-san. Justement, il faut parfois accorder à ces personnages des ressources subtiles, et récompenser ainsi ceux qui prennent le temps de lire et comprendre leurs historiques. Le cas de la famille de Tsuyomaru était envisagé. Pour rappel, les familles des brigadiers interviennent en tant que guetteurs fiables pour leur organisation ;) . Ensuite, reste en effet que chaque MJ n'est pas capable d'improviser librement à partir de tous les éléments fournis. Mais c'est une autre histoire. Et puis, en tant que joueur, j'aime - sans doute comme Yoshimitsu-san - avoir assez de substance pour m'imprégner de mon personnage.

Voilà, j'ai terminé les historiques :
Spoiler :
Kaigo (repentir)
Je suis née sur les terres des la famille Hida, en marge des terres gâchées que nous nommons désolations de KUNI. Mon village est modeste mais il bénéficie de la protection des puissants seigneurs HIDA. Mes parents m’ont bien vite mariée à Kasaga, un solide jeune homme, heimin, comme moi. Un travailleur courageux et respectueux des traditions. Nous avons eu notre premier enfant, Ichiro, quelques années plus tard. Je me souviens, je lui chantais la berceuse de Dame Soleil quand les hommes ont commencé à crier. En jetant un œil à la fenêtre, j’ai vu quelque chose de lourd tomber dans le jardin. Je mis quelques instants pour réaliser qu’il s’agissait d’Hinoshiro. Et puis il y eut les cris terribles et la maison tremblait avec moi. Ichiro aussi avait peur et il commença hurler. Je pensais à me cacher quand je vis la créature approchée. Une horrible parodie de samurai boursoufflé recouvert d’une cuirasse d’insecte. De ses 4 bras, il projetait les ji-samurai de part et d’autres, les faisant pleuvoir partout dans le village. Tout le monde criait de fuir. Puis la créature s’est approchée de la maison que je n’osais quitter pour qu’il ne puisse nous voir. Et les sanglots d’Ichiro qui n’en finissaient pas. Je me résolus à l’embrasser pour le faire taire. Mes baisers restaient sans effet. Puis je posais mes lèvres sur sa bouche et ses narines, espérant empêcher les sons d’en jaillir, et calmer un peu l’enfant. Un mur de la maison s’effondrait et me blottissais derrière une armoire renversée. Je serrais fort Ichiro tandis qu’il se débattait, tuant le moindre de ses cris d’une fermeté qui m’arrachait de lourdes larmes. Je ne sais plus combien de temps cela à durer, mais quand la créature est partie, j’ai patienté encore quelques minutes, desserrant mon étreinte et l’étau de mes lèvres sur son visage. Je vérifiais que la créature s’était bien éloignée pour réaliser alors l’horreur de mes actes. Ichiro ne respirait plus. J’en étais seule responsable.
Je profitais de la panique et de la nuit tombante pour m’enfuir du village. Affronter Kasaga m’était impossible. Je portais le petit corps au premier village d’eta croisé et réclamais une crémation digne. Puis, après des jours d’errance, misérable, m’arrêtant chaque fois que possible dans un temple, j’échouais en vue de la grande ville des seigneurs YASUKI. J’avais entendu parler de cette cité et je fus prise de vertige en voyant sa masse prodigieuse se découper sur les berges de la baie. Je mis quelques années pour m’y habituer, travaillant d’abord au temple de Daikoku pour son entretien. Finalement, on me proposa de prendre la suite de l’assistante du vénérable Kemuri, gardien du « temple fumant » du quartier des Arsenaux. Là-bas, je travaillais dur en compagnie des autres habitants, eux aussi rompus à la rigueur des cités. J’y démontrais ma volonté en ne me plaignant jamais. C’est qu’en fait, plus rien ne m’effraie sinon mes souvenirs, que je parcours souvent en rêve. M’abrutir de fatigue est ainsi bien commode pour ne plus affronter mes faiblesses et mes fautes.
Kemuri m’a annoncé hier soir que j’étais attendue ce matin à la caserne des brigadiers du quartier pour un nouveau travail. Il prétend juste qu’il ne voyait personne d’autre à recommander. Le vénérable parle aux esprits et demeure dans leurs secrets. Je lui fais donc confiance et me mets en route… Il a dit que tel était mon karma.

Physique : Kaigo est une jeune femme ordinaire, mais dotée d’une condition physique affûtée par les durs labeurs qu’elle s’est toujours imposée. Son regard est toujours un peu amer et il est rare de la voir sourire.
Personnalité : Kaigo est volontaire et en quête de rédemption. Elle met un point d’honneur à finir ce qu’elle entreprend et ne goûte pas se faire dicter sa conduite ou sa manière de faire. Une partie de son âme est définitivement morte avec Ichiro. Elle n’éprouve donc plus aucune peur ou crainte.


Kioku (souvenir)
J’ai toujours vécu à Sunda et je m’y plais beaucoup. La cacophonie permanente, les faux semblants, l’argent facile. Tout cela me convenait. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté. Ce moine étrange, Himitsu, est - paraît-il - venu me trouver au détour d’une promenade sur les quais non loin du parc des saules du quartier des Arsenaux. Il paraît que nous avons discuté longtemps ce jour-là, jusqu’au lendemain midi. Il m’aurait juste parlé du tao et du salut de l’âme, et pour ma part, je me serais confié sur ma profession d’alors. J’étais une sorte d’exécuteur des basses œuvres d’un cartel parmi d’autres. Je conserve encore de cette ancienne vie le poids d’un fardeau moral intense. Selon lui, je cherchais un moyen de m’évader de mon sort. Je devais changer profondément. Il m’aurait aiguillé vers un tatoueur niché au fin fonds des ruelles les plus sordides du quartier. Là-bas, l’artiste aurait puisé en mes souvenirs, en ma souffrance et surtout en celle que j’avais causée, pour me transcender. Je me souviens en revanche parfaitement de m’être retrouvé allongé sur une table où le tatoueur achevait son œuvre. Il s’était contenté de me sourire avec la satisfaction d’un exploit lisible dans les yeux. Depuis, je suis retourné voir le moine, et il m’a orienté vers un de ses contacts à la brigade du quartier des Arsenaux, pour tout recommencer. Il a précisé que je trouverai des réponses à mes vieilles questions sur le sens de la vie une fois arrivé. C’est assez déroutant de reconnaitre des lieux qu’on a parcouru cent fois sans en garder le sel des événements passés. Je sais que je ressens moins le poids de mon passé, mais il reste très proche. Il orne l’intégralité de mon dos. Une catin m’a signifié qu’il était bien abjecte et que si j’ai changé, c’est forcément une bonne chose. J’aurai tué 5 personnes. D’après l’encre enracinée en moi, j’y prenais même du plaisir… Incroyable. Quand je me dis que c’était moi… Je suis toujours heimin mais j’aspire à … à devenir. A toi de me dire quoi.

Physique : passe-partout mais athlétique et d’une grande souplesse. J’ai pas mal de cicatrices. Mon dos est entièrement orné de mon ancienne vie. Je ne suis pas d’avis de le dévoiler en permanence.
Personnalité : Je suis une page vierge. Je sais juste que je ferai tout pour ne plus revivre ma vie d’avant.


Tsuyomaru (devenir) :
Je suis de la caste des eta, issu d’une longue lignée d’éboueurs. Nous habitions avec mes parents à proximité des bourgs entourant la cité de la Grenouille Riche. Petit, je me suis pris de passion pour la tannerie et j’ai cherché à en faire l’apprentissage dans la grande ville. Hélas, le poids des traditions est tout aussi lourd entre les intouchables et les représailles que mon mentor a dû subir m’ont poussé à l’exil. Avec ma famille. Je suis marié à Anzu et j’ai deux fils, Akifumi et Akiharu, très jeunes. Le départ fut dur mais je me console en pensant que j’ai sans doute préservé mon ami de la pire chose au monde : le courroux des hommes. Je connaissais Sunda Mizu Mura pour être une ville moins regardante quant aux traditions. Un endroit où un homme ambitieux pourrait s’exprimer avec moins de contraintes, moins d’entraves. L’arrivée a été tumultueuse mais je souhaitais tenter ma chance ailleurs que dans le quartier eta. Je souhaite le mieux pour ma famille et, quand je sors d’un temple après le recueillement, je ne me sens pas très différent de ces heimin qui triment et se passionnent pour leur travail. L’essence de leur vie. J’ai cherché alors un compromis favorable, et j’ai trouvé une place auprès d’un maroquinier d’une boutique tenue par la famille Ide. Mon expérience de tanneur m’a permis de contrôler efficacement ce que faisaient les eta à mon service, et mon empathie à leur égard m’assurait d’une implication plus grande que celle résultant des coups de bâton. J’ai amassé un petit pécule et surtout quelques contacts. Mais je suis encore loin du compte pour ouvrir mon propre commerce. Le jeu des « mains généreuses » (NdT : pots de vin) imposées aux artisans de Sunda a sérieusement réduit mon potentiel. J’ai donc mis le cap avec femme et enfants dans un autre quartier de la ville, où je savais une opportunité offerte. Je me suis proposé pour la caserne des brigadiers du quartier des Arsenaux. Non seulement je dispose ainsi du logis gratuit pour ma famille, mais – si je fais bien les choses – je jouirai bientôt d’assez de contacts pour assurer la réussite de mes affaires. Je serai aussi trop influent par les petits cartels qui cherchent à vous imposer leur protection. Je vois grand, certes, mais pour l’instant, Daikoku me sourit. L’important est de tenir ma place et de préserver ma famille.

Physique : je suis trapu et pas très grand mais solide comme se doit de l’être un Crabe. Mes cheveux en pagaille et mes dents mal alignées ne me desservent pas tant que cela. J’ai la bonhommie de l’honnête homme, et on m’apprécie pour ça.
Personnalité : ma femme me décrit comme obstiné et appréciant le risque. Elle sait que si l’on venait à connaitre nos origines, nous serions tous pendus. Mais j’honore toujours avec respect les Fortunes, - surtout Daikoku et Ebisu - ; aussi, je suis dans leur main et nous ne risquons rien. Je suis superstitieux et je l’assume. Je crois au potentiel de chaque homme.


Kaseigan (roche) :
Je suis née dans un petit village appartenant aux seigneurs YASUKI. Mes parents ont toujours cultivé la terre et on sut me transmettre leur passion de ce qui pousse. C’est de ce lointain amour, commun à tous mes ancêtres, que je pense devoir la confiance que m’accordent les kami. Je les entends murmurer, en permanence. Je vois les petites silhouettes de terre et de roc me saluer sur mon chemin. Bien vite, j’ai compris comment faire de mes souhaits les leurs et, par leur bienveillance, j’ai su accomplir des prodiges. Donner à ma peau la consistance de la roche ou arracher du sol une masse de granit est devenu instinctif. C’est à la fois évident et prodigieux. Les kami attendent de moi que j’apaise leurs craintes et que je défende leurs intérêts. Les traditions aussi. Je suis d’ailleurs capable de mener des offices pour leur rendre hommage.
Mais voilà, dans une famille paysanne, ce genre de savoir-faire effraie. Chez nos seigneurs, l’affaire n’était pas moins dérangeante, et l’on me bannit bien vite vers un monastère isolé. A ma grande surprise, les moines de Bishamon saluèrent mon arrivée. Ils percevaient en moi la faveur de la terre, mais ils me parlèrent aussi de mon déséquilibre élémentaire. « Une pierre ne peut pas flotter », m’ont-ils avoué. Je comprends la portée de leurs paroles, car certaines sphères spirituelles me sont inaccessibles. J’ai appris à leurs côtés et me suis montrée digne de la confiance des kami.
Et puis, ils m’ont demandé de les aider dans une vallée perdue. Je m’y rendais et faisais la découverte d’une figurine d’obsidienne. Une petite kokeshi, charmante, mais singulière. Les kami de la terre voulaient l’extraire d’ici pour la jeter en mer. D’abord favorable, je m’y refusais. Elle était adorable cette poupée. Quelque chose émanait d’elle. Je devais la conserver. Les kami acceptèrent à regret et je quittais les lieux avec ma découverte. De retour au monastère, les moines me proposèrent de retourner dans mon monde. Selon eux, j’étais plus apte à y vivre que je ne l’avais jamais été. Ils me recommandèrent au temple de Daikoku de Sunda Mizu Mura. Une ville immense, ceinturée de pierres larges, défendant sans relâche sa berge contre la mer. Je m’y sentais en paix.
Les moines me firent là-bas bon accueil, mais ne me permirent pas de demeurer au temple. Je devais donc m’assumer seule. J’optais pour une place de brigadier au sein du quartier des Arsenaux. Les kami m’ont dit que les brigadiers préservent la matière de l’appétit du feu. C’est donc une tâche noble, qui ravira mes amis.
Un petit détail toutefois : la nuit, les augures me sont plus favorables, même s’il m’arrive parfois de sombrer, inconsciente. Les kami évitent le sujet mais je n’éprouve rien de désagréable. C’est peut-être le simple contre-coup de mon retour à la civilisation.

Physique : Je suis de taille moyenne, la silhouette gracile, mais je sais mes os lourds, ma peau coriace. Mes chairs sont taillées pour durer. Seulement, je n’ai pas la force de l’eau ni la vivacité de l’air.
Personnalité : Je suis directe, comme l’est le sol où je marche. Parfois trompeuse, je suis solide devant l’adversité et me veut difficile à manœuvrer. La sincérité est pour moi primordiale. Je suis une pragmatique et avare de mes mots, comme le sont mes kami.


Makasu (vaincre) :
Je suis né de la famille HIDA. De famille modeste, j’ai toujours agi au diapason de mes ancêtres, servant honorablement sur le Mur. Sorti d’un dojo mineur, je fus rapidement affecté au service de garde de Kaiu Kabe. J’y démontrais mon endurance et aussi ma force. L’endurance est la principale vertu du guerrier crabe. Pour accomplir notre devoir, nous devons nous fortifier pour être inébranlables.
Mais voilà, pour un bushi, il y a aussi des valeurs à défendre. Le courage arrive en premier chez nous autres. Ensuite le devoir, la loyauté, la sincérité… et puis l’honneur. Les bushi du clan du Lion en sont de glorieux modèles, mais ils n’affrontent jamais un ennemi comme le nôtre. Ils n’ont pas nos habitudes. L’état de guerre permanent du clan du Crabe favorise la camaraderie au dépend de principes qui paraissent parfois bien artificiels. Et nous autres soldats du Mur, toujours contraints à nous surpasser pour tenir, nos en oublions parfois ces règles élémentaires qui régissent notre société. J’étais nikutai (NdT : soldat secondant le sergent d’une escouade et pouvant prendre sa place si celui-ci venait à décéder) de mon unité lorsque nous sommes sortis dans l’Outremonde pour constater les dégâts de la tour 68. Une attaque d’oni l’avait endommagé. Mon sergent m’avait affecté à la sécurité d’un maître architecte de la famille KAIU. Nous faisions notre repérage quand la tempête de sable s’est levée. Dans sa tourmente, nous avons entendu les cris de nos camarades. Un oni attaquait. Tandis que j’accompagnais l’architecte en lieu sûr, j’enrageais de ne pouvoir tenter de défendre mes compagnons d’armes. Je délaissais mes consignes pour prêter main forte aux autres soldats. Le combat fut rude mais victorieux. Nous n’avions perdu que 4 hommes, dont le sergent. Les hommes me remercièrent de la tête en m’appelant désormais « sergent ». Je retrouvais mon protégé recroquevillé dans une petite crevasse. Je le ramenais de l’autre côté sous les sourires polis de mes soldats. Seulement, devant le capitaine, les sourires disparurent et mon protégé raconta mon inconstance, achevant de porter sur moi le déshonneur. Je fus rétrogradé soldat et démobilisé de la garde du Mur. Pire, on m’envoya à Sunda Mizu Mura pour intégrer la Garde Grise : le ramassis des déshonorés du clan. Ivre de honte, j’y prenais mon poste. Mon malaise s’amplifiait tandis que je découvrais la lie de ma famille tentant d’imposer l’ordre dans une vie immense, plus à coups de poings qu’avec méthode. L’arrogance dans nos casernes, le disputaient à la malhonnêteté crasse. Il me fallait partir. Je profitais des inondations meurtrières dues à la dernière mousson pour déserter. Je ne prenais aucun souvenir de mes vies passées. Tout était à refaire. J’errais quelques jours sans but, échangeant des propos divers avec des ronin et budoka locaux. Et puis, l’un d’eux vint me proposer d’intégrer les brigadiers du quartier des Arsenaux. Des soldats du feu, recrutés parmi les heimin, dont la tâche est de protéger les habitants de la cité. Je me savais taillé pour défendre l’Empire, alors en protéger juste une partie… J’ai donc choisi une vie d’heimin et caché mes origines.

Physique : Je suis un des nombreux colosses de nos terres méridionales. On peut facilement deviner que j’en ai déjà bavé, vu mes cicatrices. Mes yeux d’un bleu d’acier ont déjà contemplés des onis, alors des hommes…
Personnalité : Je porte mon déshonneur avec humilité. En fait, je veux être utile aux miens, poursuivre ma mission première, qui est de les protéger. Ainsi j’accomplirai mon karma. Les privilèges de ma caste ne me manquent pas, si ce n’est l’insigne honneur de porter une armure. Mais j’apprécie l’engagement des heimin dans leur métier. Il me rappelle l’abnégation des soldats du Mur. S’il doit y avoir un brigadier vertueux à Sunda, je serai celui-là…


Keibo (estime) :
Je suis un enfant de la baie des poissons morts. Un fils de pêcheur. Petit déjà, je visitais Sunda avec l’impatience et l’intérêt de mille flammes. Parcourir ses ruelles bondées, parfois sinueuses, parfois trompeuses, m’a toujours fasciné. Les parfums, les couleurs, les voies et puis l’argent. Tout signifiait en moi la quintessence de l’existence. Appartenir à cette ville, c’était réussir sa vie. Lui offrir un éventail de possibilités à nul autre pareil.
Je m’y aventurai naïvement. Bien vite, pour gagner ma pitance, je m’employais à accomplir de petites choses. Et puis chemin faisant, j’intégrais un réseau de commerçants locaux. Cette organisation servait d’intermédiaire entre la famille YASUKI et les autres marchands, issus des autres clans. Elle recrutait aussi bien des porte-sabres que des porte-paroles. Je devins de ceux-là. Un recouvreur de dettes, pour être plus précis. J’apportais ainsi ma modeste contribution à éviter des représailles sanglantes dont les petits cartels sont si souvent friands. C’est son code d’honneur qui différencie une bande de malfaiteurs professionnels de quelques truands improvisés. Je m’évertuais donc à limiter les rixes et maximisant nos retours sur investissements. Bientôt, je devins le collecteur principal des « mains généreuses « (pots de vin) du quartier des franges. Mais la pression augmenta soudain, avec la venue au pouvoir du seigneur Toroboshi. Les menaces pesant sur les nôtres devinrent de plus en plus fortes, de nouvelles têtes apparaissaient sans cesse pour nous disputer notre territoire. Le code était de moins en moins respecté. Je m’obstinais pourtant à ne jamais verser dans la surenchère. Et puis, mon supérieur me convoqua. Ce ronin me respectait et me proposa de quitter les Ecailles de la Carpe (notre organisation) avec les honneurs. C’était préférable à un filet lesté, souriait-il…
J’acceptais. Attaché à la ferveur de Sunda, je me résolus toutefois à y rester. Il me fallait pourtant quitter ma petite quiétude sans effacer le fruit de tant d’années de labeur. J’optais donc pour m’établir dans un autre quartier. Celui des Arsenaux est moins propice à la guerre des cartels car le produit des forges est primordial au clan du Crabe. Les YASUKI n’y tolèrent que peu de débordement. Je m’établis donc là-bas. Un ancien client m’a alors fait remarquer qu’un homme disposant de mes ressources pourrait trouver son compte au sein des brigadiers. Ce sont les soldats du feu qui protègent la cité. Au regard des forces de l’ordre locale, ils font parfois figure de personnes raffinées, voire (sous mots couverts) honorables. Le défi me plut et je me présentais le lendemain à la caserne.

Physique : j’ai un physique passe-partout et cela me convient. Mes dents sont belles à voir et j’ai le geste sûr. Seuls mes grands yeux et mon odorat développé me distingue du quidam. Ar tel fut longtemps mon rôle : celui de voir sans être vu.
Personnalité : Je suis un homme de certitudes. J’aime à le faire savoir, mais jamais de manière caricatural. Pour un Crabe, je me perçois davantage comme les seigneurs Yasuki : mes pinces se cachent sous de larges gants de soie. Nul ne peut voir venir leur étreinte. La recherche du raffinement en toute chose, le doigté de la rhétorique habile, voilà qui me définit également. Socialement, je suis un ardent défenseur de la politesse et du respect de chaque vie. Toutefois, je reconnais à l’Ordre Céleste la vertu de stabiliser notre société, pour la rendre plus forte.
J'attaque demain les fiches de perso sur tes précieux conseils, Katana-san.

:jap:

Avatar de l’utilisateur
Katana
Samurai
Messages : 931
Inscription : 12 mars 2012, 17:42

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Katana » 27 oct. 2013, 14:08

Les historiques sont plaisants. A voir comment tu vas réussir à prévoir les éventuelles règles optionnelles dans ton scénario si les joueurs utilisent les ressources que tu leur fournis. Il y a de quoi faire et ton groupe de PJ fonctionne. Penses bien à équilibrer les fiches de perso et le tour (au moins technique) sera joué.

Des idées de règles :
- Keibo : Avantage Quelconque. Avantage (natif de Sunda Mizu Mura), que tu trouveras dans Strongholds of Empire. Ce dernier est aussi valable pour Kioku.
Il y a aussi la voie alternative du Kaze-Do Fighter dans Book of Air. Il s'agit d'un art martial secret enseigné aux paysans. La technique est de Rang 2. A voir si ça peut coller avec la difficulté de ton scénario et éventuellement Keibo.

Avatar de l’utilisateur
Hida Koan
Bureau
Bureau
Messages : 9950
Inscription : 01 juil. 2003, 12:18
Localisation : LE PIN (77181)

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Hida Koan » 27 oct. 2013, 18:00

Je vous demain. Ce que jeppeux t'envoyer. Sinon envoie tes pretires aussi (je te les mets en page si tu veux)
Flood Thunder - Koan jin'rai
Mille ans pour régner
L'éternité pour briller
Ma vie pour servir

Avatar de l’utilisateur
Katana
Samurai
Messages : 931
Inscription : 12 mars 2012, 17:42

Re: Idée pour scénar "officiel" pour la convention de DOUAI

Message par Katana » 27 oct. 2013, 23:26

Hida Koan, est-ce à moi que tu parles ? Car je ne fais que donner des idées de règles. Je ne les mettrai pas en forme celles-là.

Répondre