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par Kakita Inigin » 08 déc. 2005, 19:47
_ Oui, répondit Hitomi, d'ailleurs il est juste à l'angle de la rue. Son enseigne vous est cachée par le pare-flèche de votre garde.
Le bâtiment ressemblait à un vaste cube de bois vert et de papier légèrement teinté en bleu, décoré à l'extérieur par des montagnes peintes directement sur le bois. Sur les portes de bambou et de papier, des scènes représentaient des buveurs agenouillés. Des senteurs herbacés émanaient de panneaux latéraux entrouverts. A l'intérieur, lorsque les gardes ouvrirent le shoji, les clients, tous de bonne condition, portaient de lourds manteaux sur leurs kimono délicats. Il y faisait froid.
Un gardien des lieux s'approcha d'eux mais, sur un geste d'un des hôtes qui s'approchait, dévia sa course.
_ Bonjour, mes dames. Je vois à votre maintien que vous êtes issues de la plus haute noblesse. Je suis Tehiko le Vieux, et mon modste établissement est hautement honoré de votre visite.
_ Bonjour, Tehiko. Je suis Matsu Hitomi, fille de Matsu Hiko et de Bayushi Rukusan.
L'heimin s'était reculé à son nom, et encore au nom de sa mère ; au nom de son père, il s'était agenouillé.
_ Je suis accompagnée de ma soeur Matsu Seiji et de mes cousines, Hida Nashiko et Hida Kozakura. Nos gardes conservent leurs armes.
_ D'aussi nobles dames que vous sont invitées à conserver les leurs. Ainsi le veut Seppun-daimyo.
_ Parfait. Les seigneurs de la Famille Mirumoto sont-ils ici ?
_ Oui, Matsu-sama. Dans une chambre particulière, à l'étage. Dois-je les prévenir ?
_ Inutile. Nos gardes nous annonceront.
Parvenues à l'étage, et les annonces protocolaires effectuées, les quatre jeunes femmes entrèrent dans une vaste salle dont les murs commençèrent à être encombrées de gardes. De nouvelles tasses furent apportées.
Les Mirumoto, le frère Rosaji et la soeur Jegai, se ressemblaient beaucoup. Leurs armes étaient cependant très dissemblables, celles de la soeur bien plus belles : celles d'une future dirigeante.
_ Je Mirumoto Jegai, s'était présentée celle-ci après les autres jeunes filles ; voici mon frère Rosaji. Nous ne nous sommes plas vues depuis dix ans, ma cousine, s'il faut du moins croire les rôles de présence des anciens Palais d'Hiver.
_ Eh bien vu que les présentations sont faites, commenta Rosaji après elle, quel bon vent vous amène ?