1/ Le "réclamer" utiliser par les journalistes est le terme classique compris par les lecteurs de la presse. Or, il ne s'agit pas de presse juridique, mais d'un quotidien grand public. De plus, hors jargon juridique, réclamer de l'argent auquel on a droit (le recouvrement).
Enfin, mon dictionnaire (pas le Cornu, mais un dictionnaire "classique") , à l'entrée "réclamer", me fournit la définition suivante :
Dès lors que le sens courant est bien celui utilisé par les journalistes et celui effectivement compris par ses lecteurs, je pense que le procès fait aux journalistes est infondé, ou bien n'importe quel prétexte est bon pour le lynchage (pratique ô combien décriée systématiquement par ses utilisateurs...). À bon entendeur !Demander ce qui nous revient. Elle réclame un dédommagement à son employeur. Il réclame une part de l’héritage.
Le journaliste, il doit vendre son journal. Pour cela, il doit intéresser le lecteur. Or, s'il fait de la merde, ou s'il fait du trop technicien, il ne vend pas. Il existe une vrai pression du lectorat sur son journal (voir, par exemple, le fait que tous les hebdo titrant sur Sarkozy dopaient leurs ventes par 10, ce qui a fait que les journaux, pour vendre, nous ont abreuvés d'articles sur lui, limite à outrance. Or, tant que ces titres se vendent mieux que les autres - donc qu'il s'agit d'une attente des lecteurs, les autres journaux n'en parlant pas vendant moins - la faute est-elle au journal et aux journalistes que de faire ce qu'attendent d'eux les lecteurs ? NB. il existe toujours un média (ou il n'attend que vous) pour un besoin. Ainsi, ceux qui veulent du plus critique liront, par ex. Rue89 ou Mediapart ; du juridique, les JCP, Dalloz, etc. ; l'économique, vous avez Les Échos, par ex. etc.)
2/ La formation Sciences Po, puisqu'elle régulièrement décriée par ceux qui ne l'ont pas fait, demeure une formation poussée, bien plus précise qu'il n'y semble, même si elle vise, dans ses premières années, à fournir une culture générale de chaque matière ciblée - justement pour éviter les erreurs régulièrement dénoncées. De plus, pour l'aspect du droit, aujourd'hui, de très grands juristes sont recrutés à Sciences Po Paris, laquelle a formée la première "école de droit", qui offre une formation très précise et technique, à tel point que même la fameuse Paris II Panthéon-Assas s'est sentie en danger (alors qu'elle trustait depuis des décennies, voire plus, le top du top dans le monopole de formation des juristes qu'étaient les facultés de droit - monopole, certes, tout relatif, mais cela est un autre débat). De plus, si cette formation était si mauvaise, comment expliquer son succès ? Comment expliquer aussi la qualité incontestable de plusieurs de ses membres ? Alors, oui, y'a des calamités partout. Mais, est-ce qu'il faut systématiquement jeter bébé avec l'eau du bain ?
C'est exactement comme les critiques que j'entends sur l'ÉNA. Regardez le cursus et vous verrez... Ah, oui, peut-être est-ce tout le concept "grande école" qui est tout pourri. Je me demande, alors, pourquoi ces institutions sont si cotées au niveau international...
Et pour ma part, ma préférence va à Sciences Po Pau ! (spéciale dédiz aux connoisseurs)
3/ Enfin, à propos de la SG. Imaginez un peu : il s'agit de la banque qui, au niveau mondial, a le meilleur système de sécurité bancaire. Il est admiré, vanté et éprouvé. Alors, oui, l'affaire Kerviel a été un traumatisme dans le milieu bancaire. Un peu comme l'évadé d'Alcatraz, alors qu'il s'agissait de la prison la plus sûre du monde. La même chose ailleurs, impressionnant, certes, mais pas traumatisant à ce point-là. Il faut aussi préciser que ce type a, quand même, réussi à hacker son système, parce qu'il a navigué entre le back-office et le front-office, qu'il avait délibérément menti plusieurs fois pour introduire des codes dans la partie "surveillance - sécurité", et qu'il a commis un nombre effarant de faux, puisqu'il avait conservé les sceaux de validation, lorsqu'il était de l'autre coté de la barrière des traders.
Donc, pour conclure, si vous n'avez pas confiance en la SG, j'ose à peine vous laisser soupçonner l'état d'inquiétude névrotique dans laquelle vous devriez y être si vous êtes chez une autre banque. La meilleure solution, alors, serait l'édredon comme Mère-grand...
Désolé pour ce message, déconnecté, avec un style "donneur de leçon". J'avoue avoir été assez interloqué par plusieurs propos et je réagis de manière groupée et de manière assez péremptoire... Sauf qu'il s'agit de discussions que j'ai souvent eu, où j'ai pu me forger des opinions, sans s'arrêter aux sagesses communes et légendes urbaines.
JBeuh, un peu remonté, après un si longue absence...