Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Forum dédié aux hors sujets.

Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri

Avatar de l’utilisateur
JBeuh
Diplomate
Messages : 2072
Inscription : 27 août 2002, 23:00
Localisation : Rouen

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par JBeuh » 06 oct. 2010, 22:58

Trois remarques :
1/ Le "réclamer" utiliser par les journalistes est le terme classique compris par les lecteurs de la presse. Or, il ne s'agit pas de presse juridique, mais d'un quotidien grand public. De plus, hors jargon juridique, réclamer de l'argent auquel on a droit (le recouvrement).
Enfin, mon dictionnaire (pas le Cornu, mais un dictionnaire "classique") , à l'entrée "réclamer", me fournit la définition suivante :
Demander ce qui nous revient. Elle réclame un dédommagement à son employeur. Il réclame une part de l’héritage.
Dès lors que le sens courant est bien celui utilisé par les journalistes et celui effectivement compris par ses lecteurs, je pense que le procès fait aux journalistes est infondé, ou bien n'importe quel prétexte est bon pour le lynchage (pratique ô combien décriée systématiquement par ses utilisateurs...). À bon entendeur !

Le journaliste, il doit vendre son journal. Pour cela, il doit intéresser le lecteur. Or, s'il fait de la merde, ou s'il fait du trop technicien, il ne vend pas. Il existe une vrai pression du lectorat sur son journal (voir, par exemple, le fait que tous les hebdo titrant sur Sarkozy dopaient leurs ventes par 10, ce qui a fait que les journaux, pour vendre, nous ont abreuvés d'articles sur lui, limite à outrance. Or, tant que ces titres se vendent mieux que les autres - donc qu'il s'agit d'une attente des lecteurs, les autres journaux n'en parlant pas vendant moins - la faute est-elle au journal et aux journalistes que de faire ce qu'attendent d'eux les lecteurs ? NB. il existe toujours un média (ou il n'attend que vous) pour un besoin. Ainsi, ceux qui veulent du plus critique liront, par ex. Rue89 ou Mediapart ; du juridique, les JCP, Dalloz, etc. ; l'économique, vous avez Les Échos, par ex. etc.)

2/ La formation Sciences Po, puisqu'elle régulièrement décriée par ceux qui ne l'ont pas fait, demeure une formation poussée, bien plus précise qu'il n'y semble, même si elle vise, dans ses premières années, à fournir une culture générale de chaque matière ciblée - justement pour éviter les erreurs régulièrement dénoncées. De plus, pour l'aspect du droit, aujourd'hui, de très grands juristes sont recrutés à Sciences Po Paris, laquelle a formée la première "école de droit", qui offre une formation très précise et technique, à tel point que même la fameuse Paris II Panthéon-Assas s'est sentie en danger (alors qu'elle trustait depuis des décennies, voire plus, le top du top dans le monopole de formation des juristes qu'étaient les facultés de droit - monopole, certes, tout relatif, mais cela est un autre débat). De plus, si cette formation était si mauvaise, comment expliquer son succès ? Comment expliquer aussi la qualité incontestable de plusieurs de ses membres ? Alors, oui, y'a des calamités partout. Mais, est-ce qu'il faut systématiquement jeter bébé avec l'eau du bain ?
C'est exactement comme les critiques que j'entends sur l'ÉNA. Regardez le cursus et vous verrez... Ah, oui, peut-être est-ce tout le concept "grande école" qui est tout pourri. Je me demande, alors, pourquoi ces institutions sont si cotées au niveau international...
Et pour ma part, ma préférence va à Sciences Po Pau ! (spéciale dédiz aux connoisseurs)

3/ Enfin, à propos de la SG. Imaginez un peu : il s'agit de la banque qui, au niveau mondial, a le meilleur système de sécurité bancaire. Il est admiré, vanté et éprouvé. Alors, oui, l'affaire Kerviel a été un traumatisme dans le milieu bancaire. Un peu comme l'évadé d'Alcatraz, alors qu'il s'agissait de la prison la plus sûre du monde. La même chose ailleurs, impressionnant, certes, mais pas traumatisant à ce point-là. Il faut aussi préciser que ce type a, quand même, réussi à hacker son système, parce qu'il a navigué entre le back-office et le front-office, qu'il avait délibérément menti plusieurs fois pour introduire des codes dans la partie "surveillance - sécurité", et qu'il a commis un nombre effarant de faux, puisqu'il avait conservé les sceaux de validation, lorsqu'il était de l'autre coté de la barrière des traders.
Donc, pour conclure, si vous n'avez pas confiance en la SG, j'ose à peine vous laisser soupçonner l'état d'inquiétude névrotique dans laquelle vous devriez y être si vous êtes chez une autre banque. La meilleure solution, alors, serait l'édredon comme Mère-grand...

Désolé pour ce message, déconnecté, avec un style "donneur de leçon". J'avoue avoir été assez interloqué par plusieurs propos et je réagis de manière groupée et de manière assez péremptoire... Sauf qu'il s'agit de discussions que j'ai souvent eu, où j'ai pu me forger des opinions, sans s'arrêter aux sagesses communes et légendes urbaines.

JBeuh, un peu remonté, après un si longue absence...

Avatar de l’utilisateur
Hida Kekkai
Artisan de clan
Messages : 3320
Inscription : 28 oct. 2002, 00:00
Localisation : Muraille Kaiu
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Hida Kekkai » 06 oct. 2010, 23:46

JBeuh a écrit :Le journaliste, il doit vendre son journal. Pour cela, il doit intéresser le lecteur.
Au niveau de la déontologie, le journaliste doit informer ses lecteurs et par là même rien ne l'empêche de faire de la pédagogie, d'expliquer une information. Le niveau des journalistes dont je parle est aberrant. J'ai entendu une fois Zemmour critiquer deux décisions de justice sur une chaine d'informations sortir une ânerie monumentale qu'un étudiant de première année de fac de droit aurait remarqué. Niveler par le bas c'est aussi prendre les gens pour des cons, c'est admettre qu'on se pense au dessus d'eux.

Quand aux grandes écoles, le jour où la majorité de leurs étudiants arrêteront de se prendre pour les élites de la Nation, on se foutra moins de leur gueule.
ImageImage
"La sodomie, ça sert à élargir le cercle de ses amis" Nicolas S. dictateur

Avatar de l’utilisateur
Goju Kaze
Shinri Historien
Messages : 5959
Inscription : 07 mai 2002, 23:00
Localisation : Honor's Lesson Dojo - Kyuden Bayushi

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Goju Kaze » 07 oct. 2010, 06:49

Hida Kekkai a écrit :de la pédagogie
Pour pinailler, pour les adultes c'est de l'andragogie. La pédagogie, comme son nom l'indique, c'est pour les enfants.

:kaze:
The only way to keep a secret is to tell the truth, but not the whole truth
ImageImage

Ben Franklin : "They that can give up essential liberty to obtain a little temporary safety deserve neither liberty nor safety."

Avatar de l’utilisateur
Kakita Sojiro
Diplomate
Messages : 2126
Inscription : 11 nov. 2005, 20:55
Localisation : Pontault-Combault (77)
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Kakita Sojiro » 07 oct. 2010, 07:39

Mais le but des grandes écoles est de former les élites de la Nation. Que ce soit justifié ou pas, ou qu'il soit possible d'être dans les hautes sphères sans être passé par là (bien que ce soit méritoire) n'est pas la question, à ce niveau là. C'est pour ca qu'elles ont été fondée, et c'est pour ca qu'elles existent toujours.
Âme damnée d'Inigin
Maître de Shiro sano Kakita
Président de la L.V.A.D.

Image
Image

Avatar de l’utilisateur
Yogo ayame
Gokenin
Messages : 1294
Inscription : 21 sept. 2004, 14:55
Localisation : Toulon

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Yogo ayame » 07 oct. 2010, 08:40

Pour ma part, je n'y connais pas grand chose en finance. Ce que je dénonce, ce n'est pas le fait qu'il soit reconnu coupable, puisqu'il l'est , mais c''est qu'il soit le seul.
je ne peux pas croire qu'il ait réussi à faire tout ça sans que jamais personne n'ait rien remarqué. Cela me semble abérrant que l'on laisse 1 seul homme avec acces à autant d'argent sans le surveiller un minimum. Qu'il ait réussi à frauder, ok il est fort, mais quand même à un moment il doit bien y avoir des controles ?!
Surtout aujourd'hui que tout se fait par ordinateurs, il doit bien y avoir des traces qque part. Et ces sociétés ont des gens compétents pour vérifier les systemes ne serait-ce que pour éviter des intrusions exterieures .

Quant à ma remarque sur Science Po, c'était de l'ironie, car parfois on peut lire des énormités dans la presse. Mais je ne remets pas en cause l'institution; C'est une grande école, qui forme des gens trés compétens. J'ai partagé durant 2 ans les classes des prépas Science Po, et au vu de ce qu'ils doivent apprendre pour simplement présenter le concours, je n'ose imaginer la somme de travail APRES l'admision :cut:
"Soyez vous même, tous les autres sont déjà pris" Oscar Wilde

Avatar de l’utilisateur
Hida Kekkai
Artisan de clan
Messages : 3320
Inscription : 28 oct. 2002, 00:00
Localisation : Muraille Kaiu
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Hida Kekkai » 07 oct. 2010, 09:01

Kakita Sojiro a écrit :Mais le but des grandes écoles est de former les élites de la Nation. Que ce soit justifié ou pas, ou qu'il soit possible d'être dans les hautes sphères sans être passé par là (bien que ce soit méritoire) n'est pas la question, à ce niveau là. C'est pour ca qu'elles ont été fondée, et c'est pour ca qu'elles existent toujours.
plus maintenant

ça fait 50 ans que ce n'est plus le cas

Pendant 150 ans les bacheliers étaient rares, les personnes titulaires d'une licence encore plus et je ne parle pas des titulaires d'un diplôme BAC+5.

Sais-tu que longtemps les instituteurs n'étaient même pas titulaires du baccalauréat?

A cette époque, sortir d'une école à bac +5 faisait de toi une élite

Depuis 50 ans, la tendance s'est inversée, le bac+2 est banal, la licence fort répandue et, de nos jours, de nombreux masters font concurrence à ces écoles anciennes, je connais un master à l'université de Caen plus réputé que la formation de certaines de ces écoles dans le milieu bancaire.

Alors oui, ils doivent apprendre beaucoup de choses mais cela en fait-il une élite? Pas plus qu'un étudiant en médecine ou pharmacie dont le concours est aussi difficile que le leur (et vous saviez que depuis plusieurs années une sage-femme soit réussir le concours de médecine pour débuter sa formation?) Oui, un concours d'entrée à polytechnique est difficile mais très facile par rapport au fait de décrocher une médaille aux jeux olympiques et pas plus difficile que de faire une formation médicale dans certaines spécialités comme la cardiologie interventionnelle.

De plus ces fameux étudiants sont les premiers à méprises ceux qui n'ont pas fait la même grande école qu'eux mêmes. Combien de fois j'ai entendu des étudiants de sciences po critiquer "le faible niveau" d'HEC ou encore ceux de polytechnique critiquer l'Institut de physique et chimie de Paris.
ImageImage
"La sodomie, ça sert à élargir le cercle de ses amis" Nicolas S. dictateur

Avatar de l’utilisateur
Kõjiro
Gouverneur de province
Messages : 10092
Inscription : 12 mai 2002, 23:00
Localisation : District Hojize
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Kõjiro » 07 oct. 2010, 09:19

JBeuh a écrit :Donc, pour conclure, si vous n'avez pas confiance en la SG, j'ose à peine vous laisser soupçonner l'état d'inquiétude névrotique dans laquelle vous devriez y être si vous êtes chez une autre banque. La meilleure solution, alors, serait l'édredon comme Mère-grand...
J'ai tendance à penser pour ma part que celui qui n'est pas au minimum très inquiet quand au comportement des banques en général (et je ne parle pas de la partie banque de détail) est au mieux un peu naïf en ce moment... ;)

Ensuite, si, via l'affaire Kerviel/SG, je ne suis pas particulièrement plus inquiet qu'auparavant sur la question de la sécurité des salles de marchés des banques c'est que je ne pense pas que ce soit une question de faillite de la sécurité qui soit en cause dans cette affaire mais bien la résultante d'un système. Kiervel a juste montré un peu trop d'"enthousiasme" pour le dire avec euphémisme. Pour reprendre le propos d'un des rares traders de ma connaissance "Ce qui est absolument absurde, c'est d'avoir jugé la SG comme totalement irresponsable et innocente. En 2009, un mec qui peut prendre des positions de plusieurs milliards dans la plus grande banque française [sans que cela se voit], c'est strictement impossible. Il suffit de passer une journée en salle pour le savoir !".

De deux choses l'un : ou bien la SG n'a vraiment pas vu que l'un de ses traders jouait sur des positions équivalentes à plusieurs fois le ca de la boîte alors même que c'est la "banque la plus sûre" et dans ce cas je crois que ça parle de soi même, ou bien quelque soit le système de sécurité il n'est jamais qu'un moyen que l'on peut décider de mettre en stand by dès lors que l'on pense que le jeu en vaut la chandelle... Les falsifications ayant eu pour objet de dissimuler cette activité peuvent également résulter d'une entente tacite destinée à permettre aux "surveillants" de sortir le parapluie vis à vis de l'extérieur.

Vous n'avez jamais signé un document "au cas où", destinés à couvrir votre boîte ou vous même vis à vis par exemple de l'administration et qui a été au panier une fois qu'il n'avait plus d'objet ?

(genre une demande de congés pour couvrir la boîte en cas d'accident qui ira au panier parce que vous vous étiez entendu avec votre chef pour que cela soit un temps offert pour x ou y raisons ? - moi ça m'est arrivé plus d'une fois et je l'ai vu faire des dizaines de fois)

Forcément on a l'air con avec ce genre de petits arrangements quand on regarde ce qui peut se pratiquer ailleurs.

Aujourd'hui on part du principe que jamais une banque ne prendrait de tels risques parce que ce serait inconsidéré. Manifestement si je regarde le petit truc qui s'est passé vers la fin 2008 (quand on a découvert que le milliard était une unité de compte un poil limitée finalement) ça n'a pas toujours été le cas.

Après je ne connais évidemment pas la vérité mais bon j'ai mon opinion on va dire.

Sur les systèmes de sécurité : y'a pas eu 1 ou 2 exemples récents où une boucle informatique ou une erreur de saisie ajoutant un ou plusieurs 0 à un ordre de bourse ont encore failli provoquer la fin du monde ? (ballot ça quand même, ou comment un simple "0" peut devenir plus inquiétant que Fu-Leng ou Sauron dans le genre menace ultime pour le genre humain ;) )
Sur le contournement volontaire de ces systèmes de sécurité : étrangement ça ne me parait pas franchement incongru...

Exemple à la con : sur un chantier il n'y a guère que quand il y a une visite de l'inspection du travail que les gars portent leurs casques de sécurité. Et là c'est leur vie ou au moins leur intégrité physique qui est en jeu, pas quelques milliards virtuels...

Sur les grandes écoles je suis assez d'accord avec toi. Le problème n'est pas celui de la formation en elle même je pense (encore que *). Non le problème c'est celui de notre société en général qui fait que les grandes écoles n'accueillent qu'une "certaine" population. Mais après le débat est long sur le pourquoi on en est là et le comment on en sort (si on le souhaite ce qui n'est pas forcément le cas de tous d'ailleurs). Accessoirement on peut les chambrer et reconnaître leurs qualités, qui aime bien châtie bien ;) Et ce n'est pas parce que les GE servent aujourd'hui de refuge à la classe dominante pour pallier les effets de la massification de l'enseignement supérieur afin de garder "leur rang" (je simplifie à outrance) que ceux qui en sortent sont des cons ou qu'ils suivent cette ligne de pensée.

* Je me rappelle avoir rencontré un prof de prépa une fois qui m'a fait largement sourire. On accompagnait tous les deux nos gamines à une activité commune et il me voyait corriger des copies d'examens. Alors j'ai du intéresser et il m'a dit que lui aussi était prof en prépa je sais plus quoi. Il m'a ensuite demandé dans quelle Ecole j'enseignait (pas simplement où mais bien dans quelle école) et quand je lui ait répondu que c'était à l'université d'un coup je ne l'ai plus intéressé du tout. Il a marmonné un truc du genre "ah oui c'est bien aussi ça..." avant d'aller chercher quelqu'un de son niveau pour discuter.J'imagine trop comment ce type dé-forme les égos de ses élèves... (qui n'en demandent surement pas tant d'ailleurs) Mais bon ce n'est qu'un exemple sans aucune valeur, j'ai juste adoré ce passage.

Dans le même genre je me souviens d'un reportage à la con genre "allons filmer la future élite du monde" sur des étudiants de l'essec. Ils faisaient un exercice qui consistait à obtenir (pour de vrai) des prêts et des conditions de gestion de compte auprès d'une banque. Ils étaient reçu en grande pompe par un service genre patrimonial dans une belle salle de réunion etc. Et ils ont négocié éprouvant ainsi leurs capacité en la matière. Et ils ont obtenus pas mal d'avantages intéressants que ce soit sur les taux ou le coût des services et produits bancaires. Et après ils étaient super content de leur réussite, plus affirmé quand à leur compétences et leurs capacités de négociation que leur formation d'excellence leur permettait d'obtenir (c'était leur discours pas mon interprétation ça). Et la caméra venait ensuite sur les gens de la banque qui, mi-amusés, mi-narquois, expliquaient que les bambins n'avaient rien obtenu de plus que ce que leur seul statut de membre de cette école formant de futurs isf leur octroyait, précisant que le plus important était de leur donner ce sentiment d'importance justement... (mais c'est pas qu'ils sont idiots par nature les gamins de l'essec, c'est juste qu'ils sont jeunes et inexpérimentés). Ce passage m'avait aussi pas mal amusé.
Image
"Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" - Henry Morgenthau, remettant son rapport sur l'utilisation abusive des paradis fiscaux par les contribuables au président Roosevelt en 1937.

Avatar de l’utilisateur
Kakita Sojiro
Diplomate
Messages : 2126
Inscription : 11 nov. 2005, 20:55
Localisation : Pontault-Combault (77)
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Kakita Sojiro » 07 oct. 2010, 09:29

Pour le bac+2, je sais, en un an de recherche d'emploi, tout ce que j'ai réussi à décrocher avec mon BTS d'électronique (soit un truc quand même super pointu dans le domaine et qui doit t'ouvrir pas mal de portes, la licence ou plus étant pour les bureaux d'études et pas pour le terrain), c'est la possibilité de devenir sous-off dans l'armée. Pas que cela me gêne, au final, puisque je m'entraîne pour ca. Je connais ces chiffres, on me les a rabâchés un temps et pour le reste je l'ai appris tout seul. Pour le master (bon, c'est un master pro), j'ai appris y a deux ans que celui d'archéologie de Nantes était le plus réputé d'Europe, mais là je m'éloigne du sujet :)
En fait, je me réjouis de voir l'élévation du niveau d'études général, car je pense qu'une société éduquée est une société saine (dans l'absolu hein... Ça pose aussi le problème de la surqualification pour des petits boulots genre caissier ou technicien de surface (à quand le BTS pour "Brevet de Technicien de Surface" d'ailleurs ? ^_^)
Pour le boulot de sage-femme, je connais aussi... C'est ce que ma sœur fait comme études. Et je n'ai jamais dit qu'un médecin ou un pharmacien ne fait pas partie d'une élite (en fait, dans le bled où j'ai vécu 13 ans, les élites locales c'étaient le toubib et les deux pharmaciens, mon père étant à l'époque un des deux). Au même titre que les professeurs en règle générale, qui selon moi devraient en faire partie.
Il reste que ces grandes écoles sont très pointues dans leurs domaines spécialisées, qu'elles ont évolué avec ce qu'on demandait dans le monde professionnel (sinon elles ne seraient plus là) et que au vu du niveau général, j'espère que ceux qui en sortent comptent parmi (et non pas "sont les seuls") les meilleurs du domaine pour le pays. Après, en effet, je suis d'accord pour dire que le copinage entre membres d'une grande école est une plaie (mais après tout, on retrouve la même chose dans la Légion Étrangère, et personne ne s'en plaint, bien que cela soit certainement bien plus utile quand on est sous le feu que quand on a limite le monde à ses pieds), et que le comportement de la plupart de ceux qui en sortent est détestable. Mais dans ce cas, il faudrait aussi voir les politiques de recrutement des grosses boîtes qui préfèrent un nom accolé à un diplôme que la valeur réelle du diplôme...
:biere:

Arf, Kodj' m'a grillé ^^
Âme damnée d'Inigin
Maître de Shiro sano Kakita
Président de la L.V.A.D.

Image
Image

Avatar de l’utilisateur
Hida Kekkai
Artisan de clan
Messages : 3320
Inscription : 28 oct. 2002, 00:00
Localisation : Muraille Kaiu
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Hida Kekkai » 07 oct. 2010, 10:13

Kõjiro a écrit :Le problème n'est pas celui de la formation en elle même je pense (encore que *).
Si justement. La formation n'est pas que le niveau de connaissance théorique, il faut aussi prendre en compte le reste, la capacité à innover, relativiser son savoir etc.

J'en prends comme exemple un prix Nobel français de physique, ancien étudiant d'une grande école, qui expliquait justement que si les étudiants des grandes écoles sont plus brillants et intelligents, en général ils manquent de capacité à réellement innover et recherche des solutions dans des axes différents, alors que les étudiants des universités, plus médiocres, sont aussi plus imaginatifs.
Kakita Sojiro a écrit :En fait, je me réjouis de voir l'élévation du niveau d'études général, car je pense qu'une société éduquée est une société saine
Ne confondons pas éducation et études. Certes les gens sont plus diplômés qu'avant mais il s'agit pour beaucoup de diplômes techniques, ce qui est très différent d'un diplôme associé à une culture générale.
ImageImage
"La sodomie, ça sert à élargir le cercle de ses amis" Nicolas S. dictateur

Avatar de l’utilisateur
Goju Kaze
Shinri Historien
Messages : 5959
Inscription : 07 mai 2002, 23:00
Localisation : Honor's Lesson Dojo - Kyuden Bayushi

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Goju Kaze » 07 oct. 2010, 10:39

80% d'une classe d'age au bac. Les filières professionnalisantes présentées comme des voies pour les "moins doués". Le fait que nombreux se disent que les "grandes écoles" ce n'est pas pour eux.

Voilà de bonnes raisons de dire que la formation est à revoir. Et oui Kekkai, la formation ne se limite pas à la connaissance théorique, c'est d'ailleurs un des soucis qu'elles soient vu comme ça. Parce que les taches manuelles sont vues comme "non intellectuelles". Et si les étudiants de fac sont plus débrouillard c'est qu'il y a moins de "formatage" dans une fac.

:kaze:
The only way to keep a secret is to tell the truth, but not the whole truth
ImageImage

Ben Franklin : "They that can give up essential liberty to obtain a little temporary safety deserve neither liberty nor safety."

Avatar de l’utilisateur
Pénombre
Magistrat d émeraude
Messages : 6402
Inscription : 28 juil. 2003, 10:07
Localisation : Dans ma tête, mais des fois j'ai un doute...
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Pénombre » 07 oct. 2010, 10:40

La réforme des programmes de seconde, et l'escamotage de certains pans de l'histoire de France par exemple, le montre d'ailleurs très bien. On peut artificiellement faire grimper la courbe de diplômes tout en fabriquant des étudiants qui sont de plus en plus incultes en dehors des notions obligatoires dont la maitrise conditionne l'accès aux dits diplômes.

C'est ce que dés les années 50 certains universitaires américains appelaient "la fabrique d'idiots savants". Sauf que l'idiot savant, c'est sur le plan clinique une personne avec de très lourds retards intellectuels mais avec des aptitudes particulières extraordinaires et quasiment innées. Le terme était donc volontairement employé de manière erronée pour dire en clair "notre système à pour but de fabriquer des débiles qui ne savent rien à part ce que leur potentiel employeur/patron/chef d'état attend d'eux".

Quand on sait au final qu'une bonne partie des "cerveaux" américains sont en fait des gens issus d'autres systèmes éducatifs, des immigrés en clair, qui ont simplement pu débouler dans les campus les plus prestigieux pour boucler leur parcours avec des titres ronflants qui leur permettront de se vendre aux USA, on touche du doigt le noeud du problème. Ca ne veut pas dire que les formations de ce type sont moins "efficaces", mais qu'au final, ce sont les gens qui n'ont pas été formatés dés le départ pour s'y insérer et qui parviennent à y entrer qui leur donnent pour bonne part leurs lettres de noblesse. Parce qu'ils ont justement un socle de culture et de compétences qui leur permet de rivaliser avec les préformatés, alors qu'ils ont souvent le problème de la langue, voire de la culture, en sus.

Tant qu'on agit dans un système qui appartient à un pays très prospère et convoité, il y a un effet d'aspiration, et on recourt donc de manière croissante aux "cerveaux étrangers". Quand on ne peut pas se le permettre, parce qu'on est pas si attractif, ou qu'on a tout un pan de sa propre population des classes moyennes/supérieures qui reste sur le carreau, on a un gros problème. Ce qui fait illusion, ce sont les formations pointues et élitistes dans lesquelles on ne regarde pas à la dépense, qui tirent une partie des jeunes vers le sommet, au prix de considérables dépenses, (genre les classes prépas chez nous, tiens) mais qui ne font que masquer la tendance générale du système à traiter la masse des étudiants comme du consommable. On s'enorgueillit donc de quelques "élites" super-compétentes dans un système globalement à la ramasse.

Avatar de l’utilisateur
Kõjiro
Gouverneur de province
Messages : 10092
Inscription : 12 mai 2002, 23:00
Localisation : District Hojize
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Kõjiro » 07 oct. 2010, 10:50

Je ne suis pas sûr que ce soit la formation qui les rende "conservateur" mais peut être plutôt leur milieu d'origine non ? Enfin j'en sais trop rien à vrai dire. Pour ce que j'en ai vu, les universitaires sont peut être effectivement en moyenne un poil plus "originaux" tandis que les types de GE sont peut être en moyenne un poil plus "performant" (rapide / productif / j'ai du mal avec les mots) mais bon...

Je saute du coq à l'âne :

Racisme aux frontières: une policière témoigne (Mediapart)

http://www.dailymotion.com/video/xf3f5c ... icier_news
http://www.dailymotion.com/video/xf3ext ... icier_news
«Je suis flic et je m'appelle Sihem Souid. C'est un nom tunisien, comme le sont mes parents. Mais moi je suis française», dit d'abord cette fonctionnaire âgée de 29 ans. Après trois années passées à la police aux frontières (PAF) d'Orly, elle décrit les coulisses policières d'un grand aéroport parisien. «Un œil sur le visage du passager, l'autre sur son passeport. Tout est en règle. Un coup de tampon. Au suivant. Visage, passeport, photo, tampon. Au suivant.»

De ces gestes répétitifs, le livre de Sihem Souid donne les ressorts cachés. Il explore cet univers policier marqué par une double discrimination. Primo, les «abus de pouvoir» visant certains étrangers qui se présentent aux guérites, spécialement lorsqu'ils arrivent du continent africain et même s'ils sont «en règle»... Secundo, les discriminations infligées dans la police à certains fonctionnaires – en fonction de leur origine ethnique ou de leur orientation sexuelle.

Ce récit de l'intérieur sur la PAF, signé sous son nom par une «femme flic», est sans précédent. Non sans risque pour sa carrière, puisque Sihem Souid est toujours en poste dans la police (elle a quitté la PAF d'Orly pour se retrouver, fin 2009, dans une cellule d'aide aux victimes de la préfecture de police de Paris). «Avec ce livre, il est possible que je perde mon emploi. Mais si la vérité est à ce prix, je n'aurai aucun regret», assume-t-elle.

A l'entendre aujourd'hui, la jeune femme n'a pas tout perdu de la «vocation» et de «l'idéalisme» qui l'animaient lors de son entrée dans la police. Reçue major de sa promotion en 2006, elle est passée par la voie des «adjoints de sécurité». Son credo était, alors, de «préserver les libertés, les défendre contre la loi du plus fort, celle de la rue ou celle de l'argent qui procure des privilèges». Elle a déchanté depuis, mais espère toujours visiblement faire évoluer les comportements policiers.

Lutter contre l'immigration clandestine ne l'a jamais gênée. Mais elle mesure ses naïvetés de 2006, quand elle intègre la police aux frontières. «J'imagine, sotte que je suis, que mes collègues pensent comme moi: pitié et hospitalité pour les victimes. La loi, aussi dure soit-elle, pour les autres, les fraudeurs et les usurpateurs. Comme je me trompe! Pour nombre de flics de la PAF, un étranger est d'abord un suspect, un parasite potentiel, une espèce de sous-homme indigne, menteur, tricheur, sournois.»

Et l'on dit: «Je vais contrôler les bougnes» ou «Tiens, voilà encore un avion de nègres»

«Tout est bon pour l'empêcher de passer nos guérites, continue la fonctionnaire, au sujet de la perception de cet «étranger» par ses collègues policiers aux frontières. Même celui qui a ses papiers en règle. Je crois que la politique du chiffre, la pression exercée sur les agents afin que les statistiques correspondent à la fermeté affichée du gouvernement, ne suffisent pas à expliquer cette situation. Alors quoi? Eh bien je pense tout simplement que cela reflète fidèlement l'état d'esprit de nombreux fonctionnaires de la PAF d'Orly. Les étrangers nous emmerdent. Qu'ils restent chez eux. Point.»

La jeune policière pointe les effets pervers du système, dont «les dysfonctionnements de nos hiérarchies et leur soumission au pouvoir politique, quitte à trafiquer les chiffres». Elle décortique la pression des statistiques, des notations individuelles et des primes au rendement qui conduisent les policiers à refouler des étrangers à tour de bras. «Grâce à nos graphiques très détaillés, la hiérarchie peut connaître le rendement de chaque agent, c'est-à-dire le nombre de personnes à qui il refuse l'entrée du territoire et les raisons de ce refus.»

D'autant plus que chaque agent a, lui aussi, accès à ses propres statistiques. La suite est logique, pour Sihem Souid. «Ce soir il y a à Dakar, à N'Djamena et à Alger, des pauvres types qui bouclent leur valise et vérifient une dernière fois leurs papiers. “Tout y est: le visa, le billet retour. La réservation d'hôtel? La voilà...” Combien d'entre eux seront refoulés demain, malgré des papiers en règle, parce qu'aujourd'hui un flic de la PAF a trouvé que ses statistiques personnelles n'étaient pas satisfaisantes?»

Affectée à un service chargé de la réglementation et des statistiques, la policière connaît la machine administrative. Elle décortique les «petites combines» de ses collègues d'abord soucieux de présenter des statistiques personnelles satisfaisantes. Abîmer volontairement un passeport permet de justifier un refoulement et d'améliorer son bilan du mois. Même chose si on applique strictement la règle des «53,27 euros» (le touriste étranger doit disposer de cette somme d'argent liquide, multipliée par le nombre de jours à passer en France qui est indiqué sur son visa).

Mais comment croire que les dérapages verbaux de ses collègues relèvent du vocabulaire professionnel? «Melons», «crouilles», «couscous», pour les Arabes. «Nègres» ou «bamboulas» pour les Noirs africains. «Ce sont les mots de tous les jours. Le langage courant de la PAF. On pose sa casquette sur la tête et on dit le plus naturellement du monde: “Je vais contrôler les bougnes” ou “Tiens, voilà encore un avion de nègres”.»

Les mêmes blagues racistes, les mêmes rires reviennent à l'ordinaire: «Quelle est la différence entre un Arabe et E.T.? E.T. a compris qu'il devait rentrer chez lui.» Quand un policier, d'origine turque, s'aventure à faire un rapport sur une collègue qui s'est exclamée «Encore des bougnoules», au sujet de passagers d'un vol en provenance du Maghreb, l'affaire est aussitôt oubliée par la hiérarchie. Et «la policière raciste est promue».

«Tout le monde le sait et tout le monde la ferme»

Entre autres histoires, le livre de Sihem Souid dit celle d'Antoinette, une Française d'origine congolaise et de retour de République démocratique du Congo avec sa fillette de quatre ans. La passagère a été placée en garde à vue, parce qu'elle avait confié un bagage en excédent à un homme qui s'avérera en possession de faux papiers... Normal. Sauf qu'Antoinette s'est finalement retrouvée «nue dans une cellule, rabaissée, humiliée, déshumanisée, au point qu'une policière puisse filmer cette scène honteuse et barbare comme si elle était banale, ordinaire.»

«Mon silence me rend-il coupable des agissements de salauds qui bafouent les règles élémentaires de la plus simple humanité?», se demande Sihem Souid. Un jour qu'elle réagit, un collègue lui lance, devant d'autres policiers restés muets: «Tu nous fais chier avec ta justice et ton droit! Si tu prends leur défense, c'est que t'es d'origine tunisienne, c'est tout!»

Dur à entendre, pour des fonctionnaires comme elle qui doit souligner «combien nous aimons ce pays, le nôtre. Combien nous avons dû nous battre pour intégrer la police et dépasser un nombre incalculable de préjugés, y compris jusque dans nos familles et chez nos proches, qu'il a fallu leur faire comprendre qu'un flic n'est pas seulement celui qui vous contrôle dix fois par jour parce que vous avez une tête d'Arabe, et donc d'assassin, de dealer, de violeur, de racaille et, maintenant, de terroriste».

A son poste d'adjointe administrative, la jeune policière voit également défiler les «petites magouilles» de certains chefs policiers d'Orly. «Les billets d'avion gratuits délivrés aux flics galonnés, les caisses de champagne offertes au patron de la PAF» qui «passe une semaine à Djerba, en Tunisie – un pays de bougnoules –, offertes par Tunis Air. Cadeaux et extras compris.» Ou encore le cas de ce hiérarque qui, en échange de billets gratuits, annule des amendes frappant une compagnie (un avionneur transportant un sans-papiers jusqu'à Orly est passible d'une contravention de 5.000 euros si le clandestin est majeur, et de 10.000 euros s'il est mineur).

«Tout le monde le sait et tout le monde la ferme», commente Sihem Souid. Qui mettra les pieds dans le plat, elle, en répétant ces accusations à l'IGPN (où elle croisera «des fonctionnaires fiables et droits»). Son témoignage provoquera ceux de nombreux collègues et cet afflux conduira au départ du directeur de la PAF d'Orly. Mais «le racisme continue»...

«On n'aime pas les “bougnoules”, les “nègres”, les “pédés” et les “gouines”...»

En même temps que la stigmatisation des «étrangers», Sihem Souid dénonce les discriminations internes à la corporation. «Nous sommes 300 policiers des frontières à vivre ensemble quotidiennement», relève-t-elle. «On ne compte plus les membres de la PAF d'Orly qui s'estiment victimes de comportements discriminatoires liés à leur origine ethnique, à leur sexe ou à leur orientation sexuelle.»

Comme Nadia, adjointe de sécurité, et Eve, brigadière chef. Toutes deux sont «pacsées» et en butte aux propos homophobes d'une autre policière qui «ne veut pas de gouines dans son bureau». Cette dernière aussi sera promue, au détriment d'Eve. «C'est comme ça à la PAF d'Orly : on n'aime pas les “bougnoules”, les “nègres”, les “pédés” et les “gouines”. C'est même conseillé de les détester. Cela facilite et accélère les promotions.» Sihem Souid dénoncera, à l'IGS, les «diatribes homophobes» de la chef de Nadia. Cette déposition la fera passer «du statut de la fonctionnaire exemplaire à celui de l'incompétente doublée d'une fraudeuse», estime-t-elle.

Mais Sihem Souid n'est pas seule. En tout, sept policiers de la PAF d'Orly se sont sentis visés par des discriminations racistes ou sexuelles. L'un s'est aperçu que le mot «Arabe» était écrit en rouge dans son dossier administratif. L'autre a refusé de participer aux «petites fêtes bien arrosées» régulièrement organisées dans le bureau de son commandant. Quand ils ont fini par en parler à leur hiérarchie, comme par hasard, tout s'est compliqué dans leur vie professionnelle. Blagues vaseuses, dénigrement du travail, harcèlements, mutations, guerres d'usure. En avril 2009, les sept fonctionnaires n'ont pas lâché prise; ils ont déposé des plaintes pénales contre leur hiérarchie et la presse s'est emparée de l'affaire.

Sihem Souid est restée dans la police. Depuis novembre 2009, elle travaille dans une cellule d'aide aux victimes (notamment les violences conjugales et intrafamiliales) de la préfecture de police de Paris. Dans son service, elle a rencontré «des gens consciencieux, ouverts, humains. Ils correspondent exactement à l'idée que je me faisais des flics. J'espère simplement qu'ils représentent la majorité de la police nationale et que les flicaillons de la police aux frontières que j'ai croisés à Orly ne sont qu'une monstrueuse minorité. Je l'espère de toutes mes forces».
Image
"Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" - Henry Morgenthau, remettant son rapport sur l'utilisation abusive des paradis fiscaux par les contribuables au président Roosevelt en 1937.

Avatar de l’utilisateur
Hida Kekkai
Artisan de clan
Messages : 3320
Inscription : 28 oct. 2002, 00:00
Localisation : Muraille Kaiu
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Hida Kekkai » 07 oct. 2010, 10:57

merci pour cet extrait Kojiro :jap:

à ce sujet, en cas de second tour "sarko/le pen" pour qui voteriez-vous? :chepa:
ImageImage
"La sodomie, ça sert à élargir le cercle de ses amis" Nicolas S. dictateur

Avatar de l’utilisateur
Kõjiro
Gouverneur de province
Messages : 10092
Inscription : 12 mai 2002, 23:00
Localisation : District Hojize
Contact :

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Kõjiro » 07 oct. 2010, 11:02

Suivant mon "humeur" d'alors (et le type de fin de mandat de Sarkozy) : abstention ou Le Pen (je peux expliquer à ceux que ça choque).
Image
"Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" - Henry Morgenthau, remettant son rapport sur l'utilisation abusive des paradis fiscaux par les contribuables au président Roosevelt en 1937.

Avatar de l’utilisateur
Goju Kaze
Shinri Historien
Messages : 5959
Inscription : 07 mai 2002, 23:00
Localisation : Honor's Lesson Dojo - Kyuden Bayushi

Re: Actualité politique et sociale - Saison 2010 - Episode 1

Message par Goju Kaze » 07 oct. 2010, 11:12

Kõjiro a écrit :Je ne suis pas sûr que ce soit la formation qui les rende "conservateur" mais peut être plutôt leur milieu d'origine non ?
Il y a un lien. La "tradition familiale" d'aller dans les mêmes écoles, venant du même milieu, et les profs dans les dites écoles qui font partie du même milieu, bref, il y a une relation incestueuse là.

:kaze:
The only way to keep a secret is to tell the truth, but not the whole truth
ImageImage

Ben Franklin : "They that can give up essential liberty to obtain a little temporary safety deserve neither liberty nor safety."

Répondre