Les votes étant clos, je mets le développement que j'avais fait et des choses en plus. C'est sans doute un peu brouillon dans la forme car je ne me suis pas trop relu et puis spoiler pour les joueurs.
Sons choisis : son 1(chant d’oiseau), son 2 (sabre)
Nom :
La maison des lames chantantes ou l’échoppe de maître Koetsu le polisseur de lame de sabre (togishi)
Emplacement :
Sunda Mizu Mura (SMM) à l’angle de la rue longue et de la rue des forges ou tout autre lieu urbain à votre convenance.
Description :
La maison des lames chantantes se situe dans un immeuble de deux étages appartenant à Koetsu. Chaque étage est composé de deux pièces, celle de « devant » donnant sur la rue et celle de « derrière » donnant sur une cour intérieure.
Comme Koetsu n’a pas l’utilité du rez-de-chaussée et que toute surface se doit d’être utilisée à SMM, il le loue actuellement à Manjirô, le vendeur de nouille.
La pièce de derrière est une cuisine et un lieu de stockage mais aussi le lieu de vie de la famille de Manjirô.
Atsurô, l’apprenti de Koetsu, vient y faire à manger occasionnellement, mais la plupart du temps il se contente de venir chercher de la nourriture auprès de Manjirô.
La cuisine donne sur une petite cour intérieure partagée en commun avec plusieurs maisons. On y trouve un point d’eau et une salle de bain collective.
La pièce de devant est aménagée de tables pour recevoir les clients quand le temps est froid ou pluvieux.
En période clémente, les volets de la façade dans la partie haute sont rabattus pour constituer d’une part un étal et d’autre part un auvent et ainsi vendre directement dans la rue au chaland qui passe. Manjirô n’hésite pas à envoyer dans la rue ses trois enfants tirer sur les manches des passants en leur vantant que les meilleures nouilles de SMM c’est ici.
Un escalier mène au premier étage à la maison des lames chantantes. Le visiteur est accueilli par le chant d’un mainate, voire d’un « bonjour monseigneur », suivi parfois par le nom de la personne. Cette pièce sert d’accueil pour les clients mais aussi de salles d’attente pour ceux ne voulant pas laisser leur lame sans surveillance le temps du polissage. La pièce de derrière sert de chambre à l’apprenti Atsurô et à l’élève Hanaki.
Au second étage se trouve l’atelier (togidai) composé d’un matériel des plus simples : plusieurs bancs de polisseur, des bacs contenant de l’eau pure (qu’un porteur d’eau va chercher à une source de montagne), des dizaines de pierres à polir d’origine volcanique de différents grains et plusieurs pièces en bois permettant de fixer les pierres pendant le travail.
Au sol, court une rigole pour permettre l’évacuation de l’eau usée.
L’activité ne pouvant s’effectuer qu’à la lumière du jour (et plus particulièrement pour les ouvrages les plus délicats à lumière du soleil couchant), l’exposition de l’atelier prend là toute son importance, étant orienté est-ouest en hauteur avec en vis-à-vis une maison plus basse.
Derrière se trouve la chambre de Koetsu et sa bibliothèque contenant une vingtaine de rouleaux portant sur le sabre.
Détail :
Koetsu est l’un des plus talentueux togishi de SMM et celui qui a la meilleure réputation. Si c’est par amusement qu’il a fait apprendre à son mainate Kiko, le nom de ses meilleurs clients, l’oiseau est devenu une célébrité au niveau local. En bon protégé de Yasuki Toroboshi, il a su en tirer profit, des clients amènent régulièrement des friandises à Kiko.
Koetsu est parfaitement à l’aise avec les samuraï et arrive à trouver une attitude adaptée, respectueux mais pas servile, souriant mais pas obséquieux, à l’écoute de ses clients mais ne succombant pas à leurs caprices.
Il règne ainsi un climat agréable dans l’atelier. Il n’est pas rare que des clients attentent leur sabre en buvant le thé, en devisant lames et en consultant les ouvrages du maître des lieux. Celui-ci n’hésite pas à se joindre à eux et à leur faire profiter de ses larges connaissances qu’il diffuse là encore sur un ton juste, docte mais sans être pédant.
On peut donc y rencontrer la plupart des notables de la ville, tout du moins ceux voulant montrer qu’ils attachent une importance à leur sabre.
En effet, davantage encore que les forgerons, un togishi est un connaisseur de lame hors pair car il doit connaître les différentes duretés d’acier, les techniques de forge utilisées et l’histoire des armes afin de pouvoir polir les lames les plus belles de Rokugan. Une erreur peut endommager définitivement un sabre.
A l’âge de 46 ans, Koetsu est un homme tout en rondeur et tout semble aller pour le mieux pour lui. Mais au fil du temps, sa vue a fortement baissé. Il a du mal à présent à distinguer la personne face à lui et son mainate est devenu son authentificateur de visiteur. Mais il reste de moins en moins présent dans la salle d’accueil de peur de commettre un impair car il peut arriver que l’oiseau se trompe de personne.
Egalement, il ne sort plus de chez lui le jour de peur de rencontrer une connaissance qu’il serait incapable de reconnaître. Ses seules sorties sont désormais le soir pour le quartier des plaisirs. Il y fréquente l’établissement de l’éventail annonciateur du bonheur dont le charme désuet et traditionnel plait à des hommes mûrs tels que lui. Il y laisse une bonne partie de sa fortune mais l’important est pour lui également de se montrer en ce lieu prestigieux dont il n’a pas pleinement conscience de son déclin.
Pour s’y rendre, il se fait escorter par un ronin dont en échange il a fait polir le sabre. Beaucoup de ronins de SMM sont au courant que Koetsu aiguise les armes en échange de menus services. Mais comme Koetsu souhaite être discret sur la fréquentation de son échoppe par des personnes dont le statut n’est pas en rapport avec son standing, c’est le soir que de tels arrangements sont opérés.
Par cette filière, il arrive également qu’il rachète des lames aux origines douteuses et qu’il fasse disparaitre leurs marques distinctives. Ces épées sont alors recyclées dans le commerce de son patron, Yasuki Toroboshi.
Son élève, Hanaki lui demande depuis deux ans son diplôme attestant qu’elle a reçu son enseignement afin qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Il s’est toujours refusé de le faire au prétexte que sa formation était incomplète mais en secret il craignait de ne pouvoir poursuivre sans elle.
Koetsu sait qu’il ne pourra pas continuer ainsi trop longtemps et il hésite entre deux possibilités. Soit adopter Hanaki comme héritière et lui transmettre l’échoppe, sa fille adoptive devant alors s’occuper de lui jusqu’à la fin de ses jours, soit revendre l’échoppe à un polisseur de sabre de la capitale qui cherche à installer son fils cadet. Il faudra bien sûr que Yasuki Toroboshi donne son accord à la transaction.
Aujourd’hui, l’élève a dépassé le maître et Koetsu est désormais incapable d’accomplir les travaux les plus délicats. Il a réussit jusqu’à présent à les confier à Hanaki en prétextant qu’elle devait faire ses preuves.
Mais sa position devient de plus en plus délicate et si Kiko venait à disparaitre, elle serait intenable …
Hanaki est une jeune femme de 25 ans, cela fait 17 ans qu’elle travaille chez maître Koetsu, d’abord comme apprentie, puis comme compagnonne. Elle s’est construite dans son ombre et elle a acquis l’ensemble de son métier mais aussi, de façon assez troublante, certaines de ses attitudes et tournures de phrases. On la prend volontiers pour la fille de Koetsu et elle en retire une certaine fierté.
Si l’ensemble de ses techniques de polissage est au niveau du maître, voire supérieures, ses connaissances en matière de lames sont moins parfaites. Si elle a pu avoir accès à l’ensemble de la bibliothèque de l’atelier, Koetsu distille ses connaissances avec parcimonie pour pouvoir garder son emprise sur elle.
Ne supportant plus ce jeu, elle a demandé à Koetsu de lui délivrer son diplôme attestant avoir suivi sa formation pour pouvoir parfaire son savoir auprès d’autres maîtres polisseurs de Rokugan.
Elle commence à avoir des doutes sur l’aptitude de Koetsu qu’elle attribue davantage à une fréquentation excessive des maisons de thé qu’à la perte de la vue.
Toutefois, cela lui donne davantage de liberté dans son travail et elle reçoit davantage les clients pour son plus grand plaisir car là aussi elle a adopté les manières commerciales de Koetsu.
Hanaki est une femme au physique ordinaire.
Elle parle avec assurance et n’hésite pas à regarder son interlocuteur samuraï en face, comme Koetsu, ce qui ne plait pas à tout le monde car elle n’a pas son statut de maître.
Elle s’habille de façon plus recherchée et prend soin de son apparence quand elle est face à la clientèle.
Elle prend particulièrement soin de ses mains, très abimées par le travail et consacre beaucoup de temps et d’argent à la recherche de crèmes réparatrices. Elle les cache fréquemment dans ses manches et un interlocuteur habile pourra sentir le complexe qu’elle éprouve.
C’est une femme droite qui place son honorabilité dans l’accomplissement sans tâche de son travail. Elle a refusé de maquiller une lame et Koetsu s’est bien gardé de le lui reproposer. Les magouilles de son maître lui posent un problème moral mais sa fidélité envers lui est totale.
Cela fait maintenant 6 ans qu’Atsurô est apprenti et à l’âge de 18 ans, il estime que son statut devrait être celui d’un compagnon. Mais une grande partie de ses tâches concernent l’intendance de la maison. Il a demandé plusieurs fois à Maître Koetsu s’il comptait prendre un nouvel apprenti pour prendre sa place mais ce dernier est resté sourd à ses demandes.
Atsurô s’acquitte de ses travaux domestiques avec de moins en moins d’application ce qui lui a occasionné des remarques acerbes et quelques coups du maître.
Notamment, le nettoyage de la cage et de ses alentours (un mainate mange particulièrement salement en dispersant la nourriture) lui prend beaucoup de temps et il a pris en grippe Kiko, Quand il est seul, il rudoie l’oiseau en donnant des coups de balais dans la cage. Que le mainate disparaisse serait pour lui un soulagement.
Atsurô est un jeune homme au physique agréable mais au caractère indolent. S’il se révèle un artisan appliqué et consciencieux, il manque d’esprit d’initiative et de volonté de progresser dans son art. Dès qu’il en a l’occasion, son plaisir est de se divertir avec les autres jeunes du quartier.
Le polissage nécessite de plusieurs dizaines de litre d’eau pure journalièrement. Koetsu ne voulant pas d’une eau des puits de SMM à la qualité douteuse, il se fait approvisionner par un porteur d’eau à une source dans la montagne située à deux bonnes heures de marches.
C’est le vieux Rintarô qui jusqu’à l’année dernière accomplissait cette tâche depuis 20 ans mais Koetsu l’a remercié car il ne parvenait plus à ramener les quantités nécessaires. Le fils de Rintarô, Jôtarô qui est membre de la brigade de feu locale a publiquement fait part de son mécontentement et du manque de cœur de Koetsu envers l’un de ses fidèles employés mais le togishi n’en a eu cure.
Désormais, il confit ce travail à Masaya, un solide gaillard mais moins consciencieux. Hanaki s’est aperçu une fois que l’eau ne provenait pas de la source et lui a demandé immédiatement d’aller chercher la « bonne eau ». Effectivement, celle-ci a réellement des qualités particulières et les polisseurs voient bien la différence. Hanaki n’a pas soufflé mot de l’incident à Koetsu car ce dernier aurait sans doute limogé Masaya. Elle se contente de tester l’eau à chaque fois et Masaya se garde bien de commettre la même bévue.
La famille de Manjirô, le vendeur de nouilles occupe les locaux depuis plusieurs générations.
Quand le jeune Koetsu a créé son atelier dans les étages, il n’était qu’un simple polisseur débutant. Au fil du temps, sa renommée a cru et les bonnes grâces de Yasuki Toroboshi lui ont permis de racheter l’immeuble.
Mais la présence du commerce de Manjirô est ressentie comme une nuisance pour Koetsu car il estime que la classe du vendeur de nouille nuit à la réputation de son établissement, pour le
bruit et les odeurs …
Le commerce est sacré à SMM et Koetsu sait bien que même la bienveillance de Toroboshi à son égard ne peut l’aider à expulser le vendeur de nouilles.
Il lui a proposé une grosse somme d’argent mais Manjirô n’en a cure, ses parents sont nés ici, il est né ici, ses enfants sont nés ici et ses petits enfants naitront ici.
Koetsu songe donc à reprendre l’usage du rez de chaussé en prétextant qu’il en a besoin pour étendre son activité. Il y installerait son salon de réception et ferait une pierre deux coups en rachetant le contrat de Fleur de Jasmin, une geisha vieillissante de son établissement favori qui souhaite se retirer de la maison de thé. Ceci n’empêcherait pas l’indemnisation de Manjirô mais il serait contraint d’accepter. La grosse impopularité auprès des autres commerçants et artisans qui s’ensuivrait et la crainte que le soutien de son patron soit inférieur au patron de Manjirô, Yasuki Nashira, est la seule raison qui retient encore Koetsu.
Rumeurs :
[Ronin ND15] Koetsu offre quelquefois du menu travail à des ronin en échange d’un polissage gratuit de lame
[Ronin ND25] Koetsu rachète des lames de qualité sous le manteau
[SMM ND10] On trouve à la maison des lames chantantes le meilleur maître polisseur de Sunda Mizu Mura
[Quartier des Arsenaux ND15] Manjirô n’a pas de bonne relation avec Koetsu, son propriétaire, sans doute un problème de loyer ND 15, sans doute un problème de location ND 20, sans doute que Koetsu cherche à mettre Manjirô dehors ND 25
[Quartier des Arsenaux ND20] Hanaki est la fille illégitime d'une geisha / maîtresse (au choix) de Koetsu
Accroches :
[Ronin, magistrats / policiers locaux] Koetsu vient trouver les PJ (ou les convoque selon leur statut). Kiko le mainate a disparu et visiblement son attachement à l’oiseau est très fort.
[Ronin, magistrats / policiers locaux] Koetsu vient trouver les PJ (ou les convoque selon leur statut). Kiko le mainate est mort et le polisseur est persuadé que l’oiseau a été empoisonné pour nuire à son commerce.
[Ronin, magistrats / policiers locaux] Un samuraï venu à SMM suite au décès de son frère (accidentel, maladie, duel ou meurtre selon) vient trouver les PJ pour leur demander de retrouver les sabres de son frère qui ont disparu.
En cherchant la voie, vous trouverez le vide. Dans le vide est la force sans le mal.