[Nouvelle] Une nuit meurtrière

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Seppun Kurohito
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[Nouvelle] Une nuit meurtrière

Message par Seppun Kurohito » 30 mars 2004, 16:51

J'ai déjà mis dans "Background de personnages" des petits morceaux de la suite de l'histoire de mes personnages. Vu que c'est pas l'idéal pour bien suivre, je met ci-dessous l'intégralité de ce petit texte, que je viens de finir. Désolé pour ceux qui auront déjà lu le début ailleurs...
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je suis preneur de toute critiques... Il doit y avoir des fautes, je n'ai pas tout relu.

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La vallée est déserte.
Trop déserte. Loin, au nord, les hommes ont commencé à verser le tribut du sang, pour l’honneur et la gloire. Dans le silence porté par la brise, seuls les sabots des chevaux sur le sentier boueux viennent rythmer la danse des éléments. Quelques flocons, les premiers de la saison, virevoltent un instant dans l’air glaçé, et meurent avant même de toucher terre, larmes d’un monde qui s’endort.
Quatres cavaliers, drapés dans de longs manteaux épais, escortent sans un mot le palanquin au tissu vert, sur lequel flotte le chrysantème impérial. Les quatres paysans, les yeux baissés vers le sol, portent leur lourd fardeau depuis de nombreuses heures maintenant. Alors que Dame Soleil, couverte d’une robe de nuages cendrés, s’étend derrière l’horizon, le chemin pentu s’achève au bord d’un étang aussi lisse qu’un visage de geisha, un miroir seulement troublé par les gouttes d’une pluie hésitante. Sur les rives, quelques buissons épars, mélange d’ocre et de safran, résistent avec ténacité aux rigueurs saisonnières.
Le cri d’arrêt du dignitaire, bien que brisant l’harmonie de l’instant, est accueilli avec un soulagement tangible par la petite troupe. Un fois le palanquin posé, les heimin s’activent, sortant tissus, cordes et boites de bois pour préparer le camp. Kaze, le plus jeune des quatres, se hâte au devant des rideaux de soie malmenés par le climat, ouvrant l’ombrelle de papier qui protégera le seigneur Miya Hiroshigi.

Démontant, Fujihari accourt auprès du magistrat. Le vieux ronin impassible, maître anonyme du sabre, le visage masqué par les bords descendants de son large chapeau d’osier, salue silencieusement son maître, la main sur la tsuka de son sabre et se place à sa droite. Seul son regard brillant traverse les mailles plus larges du couvre chef, prévues à cet effet. La voix autoritaire du juge reprend.
“Nous établirons notre campement ici. J’ai bien peur que cette nuit ne soit pas des plus confortables, mes amis. Il nous faudra nous remettre en route avec l’aube. Si nous voulons apercevoir Shiro Akodo avant le crépuscule prochain, nous devons traverser la frontière du Clan du Lion et rejoindre la route impériale avant l’heure du Dragon.
Iuchi-chan, veille à ce que notre soirée soit la moins désagréable possible.
Shosuro-san, Mirumoto-san, faites une inspection des environs avant que la nuit ne soit trop noire. Musai vous accompagnera.”
“Hai, Miya-dono”
Les deux samurai encapuchonnés saluent dans un même geste, sec, martial. Mirumoto Iezan jette un coup d’oeil vaguement répugné au budoka, qui aide les heimin dans leurs labeurs incessants. Attrapant ce bref éclat d’attention au vol, Musai, le manteau effiloché trainant dans la boue, lui répond par l’un de ses énigmatiques sourires édentés. Iezan contient un brusque accés de colère, et tourne son attention vers son compagnon. Capuche baissée, le visage de porcelaine de Shosuro Akae accueille la pluie avec un plaisir non dissimulé. Les yeux plissés, autour desquels dort un scorpion de nacre, son masque préféré, il observe les alentours.
“Je vais remonter le chemin jusqu’à cette colline, là-bas, puis je reviendrai vers l’est.”
Iezan acquiesce en tournant son attention vers le sud. Elle reviendra par l’ouest, cela coule de source.
“Shosuro-san…Musai n’a qu’a vous accompagner.”
Le Scorpion la regarde un instant avec un air indéchiffrable. Est-ce de l’amusement? Peut-être…Puis, sous le regard dur de sa partenaire, il rejoint le paysan, déjà en train de saluer bassement son seigneur, la main sur son tonfa.
Miya Hiroshigi observe ces trois assistants qui s’éloignent dans l’obscurité. Prenant abri sous la tente déja dressée, il regarde la jeune Licorne parler à l’oreille de sa monture encore fraiche, en lui flattant l’encolure. La plus ancienne de ses trois yoriki, Iuchi Kyoko, au passé si douloureux, le traite comme un père, en toute occasion. Remarquant l’attention soutenue de son maître, elle baisse immédiatement le regard et retourne à ses tâches. Posant un sac de toile, elle descend vers les rives du lac, en ôtant ses sandales. Son coeur est toujours plus léger lorsque le visage angélique du bushi Shosuro est loin d’elle. Elle écarte immédiatement ses pensées lorsque ses pieds nus entre en contact avec l’eau glacé. Fermant les yeux, elle serre dans sa main nerveuse l’amulette d’ambre, et sent un apaisement salvateur l’envahir. Au bout d’un instant, sa voix claire entame dans une langue ancienne une prière de salut et de respect aux esprits du lac…

La nuit est tombée, épaisse et glaciale. Shosuro Akae, loin de tous regards, glisse dans les ombres. Longeant une forêt de bambou, il revient lentement vers le camp, tous les sens aux aguets. Il remonte un petit ru d’eau dont l’écoulement couvre les bruits quoique légers, de son armure laquée. Finalement, il aperçoit au loin Seigneur Lune, pâlement refleté dans la mare opaque. Sur la rive, le camp est monté. Deux tentes se font face et sous un affleurement rocher plus clair, les heimin ont installé d’épaisses couvertures où ils passeront la nuit. Une chance pour eux que la pluie ait cessé. Au centre, dans un trou creusé à même le sol, un petit feu crépitant tente vaillamment de s’épanouir d’un bois encore humide. La jeune shugenja de la Licorne apparaît clairement face au foyer, les mains ouvertes et les yeux fermés. Akae aperçoit Musai, quittant la tente du magistrat. S’étant assuré que la zone était sûre, il a ordonné au budoka d’aller rendre compte à leur seigneur, alors qu’il cherche un endroit discret pour monter la garde, non loin de son maître. Sur une dune surpomblant le campement, appuyé contre un rocher, le jeune Shosuro cesse tout mouvement, régule sa respiration, et attend…

Iezan termine son riz rapidement. Le budoka est revenu sans Akae, et le seigneur Miya lui a assuré que ce dernier veillait, non loin.
Il viendra vous réveiller au milieu de la nuit, lui a-t-il dit, afin de se reposer à son tour.
La samurai-ko est nerveuse. Ne peut-il donc venir s’installer dans la lumière ? Si la troupe venait à subir une embuscade et qu’il soit le premier visé, n’importe quel rôdeur disposerait de leurs corps endormis. Lorsqu’elle a commencé à protester, le magistrat a levé la main d’un air préremptoire et lui a affirmé avec autorité qu’elle n’avait aucun souci à se faire. Et puis, Fujihari ne dort jamais vraiment… Ainsi l’avait-il congédié, sur ces énigmatiques paroles.
Mirumoto Iezan nettoie ensuite cérémonieusement son sabre, et après une courte prière aux Fortunes, s’allonge enfin dans la pénombre de la seconde tente laissée entrouverte, où la shugenja Iuchi dort déjà. Plus loin, les heimin, leurs corps chauds serrés les uns contre les autres, ronflent. Le froid pénétrant promet une nuit difficile…

Une brume opaque, lentement, s’éveille sur les rives du lac. Par volutes, elle glisse langoureusement sur le monde endormi. Epaisse, elle envahit les lentes respirations, étouffe les bruits de la vie et s’étend sous le clair de lune. Shosuro Akae réprime les frissons qui menacent de le parcourir. En contrebas, dans l’habile jeu des ombres, un arbre noueux et dénudé semble soudain le regarder, le désigner de ses branches torves. Le regard glissant sur les rides torturés du bois grisâtre, sa vue se trouble. N’est-ce pas un corps, lascivement enchevêtré dans ces obscures racines? Le corps d’un femme… Un visage de poupée qui se redresse, les traits empreints de la tristesse d’une vie gâchée. Hichi le regarde, et son regard est un gouffre d’obsidienne dans lequelle rien ne vit. Ses bras fins, branches opalines et sèches, glissent sur le sol, et le sang s’écoule de ses poignées ouverts, mare de ténèbres dont la nuit n’a rien a envier.
L’instinct refait brutalement surface, comme une décharge qui parcoure tout son être, l’arrachant à sa morbide contemplation. Sans réfléchir, Akae bondit en poussant un kiai déchirant qui dissipe l’horrible spectacle. Un cri d’avertissement…de chagrin…de folie ? Peu importe, il bondit et dévale la colline de saut en saut.
Déjà, une vague a pris naissance dans le brouillard, alors que l’esprit du Scorpion était absent, et elle frappe de ses ardeurs éthérées le camp de toutes part. En son sein, des silhouettes glissent sans un bruit, prêtes à frapper.

Devant la tente principale, Fujihari s’abîme dans un sommeil sans rêve. Soudain, au travers de ses paupières closes, un souffle glacial vient briser l’harmonie du vide. Le geste précédant la pensée, les muscles se tendent et il se redresse en un éclair, le saya en main. Les yeux toujours fermés, alors que le cri du jeune scorpion déchire le silence, l’ennemi surgit sur sa droite. En appui sur sa jambe gauche, le sabre est libéré, dans un tintement d’une pureté fatale, tranchant muscles, chairs et os. Ouvrant les yeux, le vieux ronin regarde au-delà du corps drapé de noir qui s’effronde en deux parties. Pas une seule gerbe de sang, rien qu’un masse de matière qui s’écroule. Autour, le camp est en effervescence. Les assassins surgissent de tous côtés, et il est impossible de les dénombrer. Avec la vivacité du tigre, Fujihari s’écarte sur la droite, posant le pied là où aurait du se trouver le corps de son assaillant. La lame mate d’un second assassin effleure son bras gauche, mais Fujihari ramène déjà son katana dans un ample mouvement qui décapite le ninja d’un coup sec.

Face au feu éteint, Mirumoto Iezan a réagi au cri d’Akae. Mue par l’instinct, elle s’est levée en tentant d’éviter une attaque. Un sabre court, droit, et ébréché lui traverse l’épaule comme la morsure d’un serpent. Dans son mouvement, elle déséquilibre l’homme en noir, dont seuls les yeux sont visibles : des éclats de flamme sombre, de joyeuse démence. Sans réfléchir, elle pare le coup suivant avec le bois de son saya, puis dégaine. Son opposant glisse d’un pied sur l’autre avec une grâce féline, l’empêchant de sortir. Derrière elle, la jeune shugenja tente fébrilement de déchirer l'arrière leur tente avec un tanto à lame courbe. Dans cet espace exigu, elle ne saurait soutenir un combat. Oubliant la douleur, la jeune samurai-ko joue de son sabre par petits mouvements secs, menacants, empêchant toute ouverture à l’ennemi. Celui-ci, après quelques frappes inefficaces, s’est replié sur lui-même, prêt à bondir. Profitant de l’instant, Iezan lance une attaque droite, le corps parallèle au katana, avec un rugissement. L’assassin s’empale littéralement sur la lame, avec un rire dément qui refroidit les ardeurs de la jeune Dragon. Sans attendre, faisant taire son angoisse, elle bondit hors de la tente qui s’effondre derrière elle, et fait siffler l’air d’un large moulinet. Une ombre esquive en glissant au-dessous, une autre bondit par dessus. Dans un mouvement tactique, Iezan termine son ample mouvement en tournant sur elle-même, frappant l’assassin abaissé. La lame traverse le corps comme s’il s’agissait de bois mort. Avec un frisson, Iezan retire prestement l’épée pour recevoir l’assaut du second. Un troisième la déborde facilement et descend, par petits sauts, vers le lac où s’est précipitée Kyoko. La guerrière Mirumoto sait qu’elle ne peut plus l’atteindre. Face à elle, les ombres meurtrières s’écrasent sur le mur d’acier du maître ronin, toujours silencieux. Ce dernier a commencé une danse macabre que rien ne semble ébranler.
Iezan se mord la lèvre. La douleur à l’épaule devient brulûre, et une vague de faiblesse la parcourt. Trébuchante, elle reçoit une attaque de biais, qui vient se briser sur son plastron. Le poignard éclate, et l’assassin se retrouve les mains libres. Sans attendre, avec un bond de retrait, il ferme les poings et exécute un kata qui laisse apparaître de longues griffes sur le dos de ses poings. Erreur fatidique… Concentrée sur les mouvements de son adversaire, Iezan apprête son attaque avec toute l’attention apprise lors de sa formation Akodo. Avant même que son adversaire n’ait terminé sa manoeuvre, elle a saisi son katana à deux mains, un pied devant l’autre, dans un équilibre parfait. Le coup est vif, de haut en bas. Le ninja esquive en un éclair mais elle change la courbe de son attaque, remonte la lame en cassant ses poignets, et vient le frapper dans les côtes, avec toute la force de sa fureur. L’assasin s’écroule un mètre plus loin. Haletante, Mirumoto Iezan utilise ses dernières forces pour crier son nom et bondir sur les adversaires de Fujihari, qui menacent de le vaincre à l’endurance.

Shosuro Akae entame son dernier saut en prenant appui sur un rocher saillant. Sur sa gauche, deux masses sombres achèvent leurs sinistres ouvrages sur les corps désormais immobiles des paysans. Musai semble tenir l’affrontement face au troisième ennemi. Nul ne prêtant attention à sa manoeuvre, il jaillit dans les airs en lançant d’un coup sec un shuriken. Sur les couvertures ensanglantées des heimin, le ninja de droite reçoit l’étoile de fer dans la gorge avec un bruit sourd, sans broncher. Akae retombe sur le sol en roulant, terminant son enchaînement en dégainant. Le sabre remonte dans la continuité de sa manoeuvre, et traverse la gorge de son ennemi, qui tombe sans un bruit. Le second, ses yeux déformés et plissés comme dans une parodie de sourire, retire lentement le shuriken. Akae empêche son esprit de s’emballer. Les jambles fléchies, il guette la réaction de son adversaire. Celui-ci, tenant négligemment un ninja-to dans la main gauche, observe le Scorpion. Puis, en un clignement de paupière, le voilà sur le Shosuro, la lame frappant l’air frénétiquement. Akae esquive avec souplesse, une attaque, une seconde. Pas après pas, il recule en tentant de trouver une ouverture. La vitesse de la créature n'est pas humaine. La quatrième attaque vient déchirer la manche de son kimono et laisse une zébrure de sang sur son avant-bras. Akae ressent immédiatement le feu du poison. Son ennemi ne semble guère ressentir la fatigue. Devinant la nature de son adversaire, Akae sait qu’il ne faut attendre aucune logique dans ses coups, aucun répit. Alors que le ninja-to s’abat à nouveau, il tente une manoeuvre délicate. Son katana frappe dans un va-et-vient fulgurant, comme l’attaque d’un cobra. Sa lame croise celle de son adversaire, chacune glissant à quelques centimètres de l’autre. Deux coups, un choc.
Le sabre traverse le crâne, ouvre en deux le visage à l’expression de surprise figée dans la mort.
Le corps choit mollement. Derrière, Musai, le corps tendu et ruisselant de sueur, résiste à deux adversaires en multipliant les coups. Son bras levé vient parer le tranchant d’un lame. Profitant que le sabre soit fiché dans le bois du tonfa, le budoka fléchit sa jambe d’appui et porte un coup de pied circulaire qui frappe de plein fouet la mâchoire de son adversaire le plus massif. Déséquilibré, celui-ci tombe au sol. Sans attendre, Akae bondit et frappe le ninja avant qu’il n’entame un roulé-boulé. Le regard du Scorpion croise celui du paysan, et chacun trouve un peu de force dans l’assurance de l’autre. Le dernier assaillant se retrouve en tenaille, et subit les assauts conjugués des deux hommes alors qu’il tente de rompre le combat.

Laissant derrière elle le tumulte de l'attaque, Iuchi Kyoko court vers les rives de l’étang. La brume, moite, glace son kimono de coton. Avant même qu’elle n’aperçoive les joncs et les hautes herbes, une courte fléchette se fiche dans le tronc sec d’un arbre mourant. Sursautante, Kyoko glisse dans la terre humide, alors qu’un cliquetis métallique résonne non loin d’elle. Encore au sol, Kyoko regarde, terrifiée, le brouillard alentour. Derrière elle, une silhouette noire la rattrape à vive allure, alors que plus près, une autre joue d’un kama qu’il fait danser au bout d’une chaîne. Etreignant de toutes ses forces l’amulette d’ambre de son oncle, Kyoko prie avec toute la ferveur de la peur, forte d’une foi que seule offre la certitude de vivre ses derniers instants. Les deux ninja se sont rassemblés, face à elle, et s’approchent lentement, comme deux prédateurs jouant avec leur proie. La brume s’écarte, et Kyoko aperçoit sous le tissu sombre les visages déformés, les expressions haineuses, inhumaines, démentes. Les prières de Kyoko se font plus claires, plus fortes. A quelques pas, le premier fait glisser la chaîne prometteuse de mort. Le kama danse dans l’air, tournoie lourdement en prenant de la vitesse, se dresse telle la patte d’une mante religieuse… et reçoit la chape lourde du rideau d’eau de l’étang éveillé. Entendant les supplications de la jeune fille, les kami de l’étang se sont dressés, leur ire s’est abattu sur la terre, lavant le monde de ces abominations sans noms. Le mur d’eau s’abat de toute sa force sur les deux créatures, les écrase, puis, dans le violent reflux d’une nature qui reprend sa place, les attire dans le lit du lac qui retrouve peu à peu sa sérénité. Kyoko, agenouillée dans la boue, adresse un salut respectueux aux esprits.

Le chaos du combat laisse place à un silence hébété. Le magistrat est sauf, bien qu’un assassin se soit glissé dans sa tente par l’arrière, un meurtrier dont le seigneur Miya s’est occupé lui même. Il n’en dira pas plus.
Un meurtrier dont il ne reste aucune trace, comme tous les autres. Malgré les recherches, rien ne subsiste qui puisse prouver que tout cela n’ait pas été un mauvais rêve. Si! Une seule chose, un élément que Mirumoto Iezan expose triomphalement : un shuriken retrouvé non loin des cadavres des heimin.
Chacun, ou presque, prie secrètement devant cette sorcellerie…
Les paysans sont morts, et les blessures de Iezan et d’Akae doivent recevoir des soins rapides. Kyoko, sanglotante, s’y applique. Chacun fait mine d’ignorer cette manifestation d’émotion si intense. Akae regarde les étoiles en silence, et Iezan détourne les yeux avec dégoût.
Miya Hiroshigi, lui, observe la jeune Licorne avec un air indéchiffrable. De toute évidence, les événements de cette soirée ont éveillé en elle de vieux traumatismes.
Jamais la fin d’un nuit ne fut si longue, ni le retour de Dame Amaterasu si attendu
Dernière modification par Seppun Kurohito le 13 juil. 2005, 23:55, modifié 3 fois.

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Message par Shosuro Akae » 31 mars 2004, 12:33

Génial!!!
Le texte retranscrit super bien la partie(avec des modifs quand meme.).
Il semble que tu n'est pas mis le combat contre ?Hichi? , c'était volontaire ou non? :clap:
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Message par Seppun Kurohito » 31 mars 2004, 13:02

Le combat contre "Hichi" ? :fou:
Là, je vois pas. Tu parles de ce que tu as vu en affrontant ton "ninja"?... si oui, c'est volontaire. En fait, ce texte sera écrit comme des chroniques vous concernant par un grand conteur, qui aura pris certaines libertés (tu verras, bien agréable surprise au bout du compte...), mais qui n'était pas à votre place.

Pour ceux qui auraient pas suivis (everybody sauf Akae, en fait), il faut savoir que dans la partie, il y eu quelques différences au niveau du combat : dans son ennemi, Akae a revu Yogo Hichi, son amour perdu, et Mirumoto Iezan a vu le visage de l'un des siens prendre la forme d'une femme qu'elle n'aime pas du tout et qu'elle suspecte de tous les maux (une certaine Ryosei, pour ceux qui ont lu un autre topic...). C'est d'autant plus marrant que la joueuse qui joue Iezan connait pas vraiment le monde, et qu'elle est perplexe (pour l'instant, le groupe explique les événements de cette nuit-là comme ça : attaque de méchants ninja qui en voulaient à la vie du magistrat, aidé par de sombres sortilèges de maho... vu qu'ils n'entendent rien en ce domaine...)

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Message par Iuchi Mushu » 05 avr. 2004, 23:09

Il me reste encore une fois à vous féliciter pour le très beau rendu de ce texte derrière lequel chaque mot fait echo aux pas du personnage, réfléchis dans le joli miroir du combat mené.

Nous n'attendons bien sûr qu'une seule chose : la suite.

:jap:
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Message par Seppun Kurohito » 06 avr. 2004, 08:21

Merci encore mille fois, Mushu-sama, pour votre commentaire, qui m'encourage à écrire la suite.

Bonne journée à tous !

Seppun Kurohito :jap: :jap:

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Message par Kõjiro » 06 avr. 2004, 08:27

Pour être honnête j'ai pas lu en entier. Ca m'a l'air comme à l'accoutumée très bien écrit et passionnant mais je me disais que ce serait pas mal de regrouper ces différents textes (background des persos et différentes histoires) sur un même document histoire de ne pas trop être paumés. En plus ce serait plus simple pour les gens comme moi qui aiment imprimer et lire ça tranquilement...

En tout cas, vivement la suite car je doute d'avoir envie que cela s'arrête ;)
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"Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" - Henry Morgenthau, remettant son rapport sur l'utilisation abusive des paradis fiscaux par les contribuables au président Roosevelt en 1937.

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Message par Seppun Kurohito » 06 avr. 2004, 09:02

Oui, en fait, je sais que c'est assez fragmenté. pour ma part, j'ai la totalité en fichier word, mais ça risque de faire très long, au bout du compte. Comment puis-je faire. Je peux peut-être envoyer par mail le fichier entier à ceux que ça intéresse ? Ou réouvrir un topic en y mettant la totalité? Je vois pas trop... :help:
C'est pas que je veuille absolument que tout le monde le lise, mais j'aime bien les critiques, pas seulement sur la forme, mais aussi sur ce qui peut être à revoir dans les événements, des choses que vous n'auriez pas fait jouer de la même manière, surtout donc sur la vision de chacun de son Rokugan...

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Message par Kõjiro » 06 avr. 2004, 09:09

Bin perso je veux bien le doc word par mail (je te donne mon mail par mp).

Mais sinon, vu que c'est "évolutif" pourquoi ne pas récréer un topic avec deux trois posts que tu édite au fur et à mesure. parce qua là c'est dispersé dans au moins 3 ou 4 topics différents si je ne me trompe pas...
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Message par Hida Koan » 06 avr. 2004, 09:14

Euh c'est bien de recréer un topic :clap: Je veux bien le fichier Word aussi mais il sera pas évolutif et ça c'est le pb :lol:

Un nouveau sujet c'est bien (et désolée d'avoir pollué l'autre :p: )
Flood Thunder - Koan jin'rai
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Message par Shosuro Akae » 06 avr. 2004, 13:36

NON PITIE, ne leur dit pas tout :fou:
Qui veux-tu qui me fasse confiance après, ch'ui foutu sinon :cut: , ou alors il va faloir que je liquide tout les témoins (ça risque de faire du monde) :evil: :cut: :evil: et puis y'en a que j'aime bien dans tous ceux là quand meme :x :x

On peut plus faire confiance aux Seppun ces derniers temps :grr:

-Shosuro Akae, qui rampe dans les ombre et les coins du forum pour ne pas se faire repérer après les publicités mensongères d'un méchant Seppun... :mal: -
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