Recherche textes Outremonde

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Tetsuo
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Recherche textes Outremonde

Message par Tetsuo » 08 nov. 2011, 11:43

Bonjour,

Je cherche des textes d'ambiance pour l'Outremonde, j'ai besoin de construire le background d'un vétéran du Crabe et j'aimerais y mettre des détails "réaliste". Qu'il soit hanté par ces journées d'horreur vécue dans l'Outremonde, donc si vous avez des liens ou des morceaux de textes je suis preneur...

Ah oui : si possible avant vendredi :P C'est pour jouer le samedi 12 novembre !
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Kakita Tsu
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Re: Recherche textes Outremonde

Message par Kakita Tsu » 08 nov. 2011, 18:32

Je me rappelle avoir lu une nouvelle sur le site quand je suis arrivé sur la voix mais depuis impossible de remettre la main dessus. ca parlait du dernier jour du dernier survivant qui défendais le château Hiruma, une tres jolie nouvelle. C'etait dans la section téléchargement.
Sinon sur le forum, je ne sais plus dans quel topic, lié a l'outremonde, Penombre avait sorti un pavé racontant l'atmosphere qu aurait pu ressentir les joueurs en parcourant les terres du clan du crabe afin d'aller dans l outremonde pour se "divertir".
Si t'arrive a remetre la main sur les deux, tu poste les liens ?

edit: bon bin j ai trouvé le texte de pénombre: viewtopic.php?f=1&t=8059&p=341265&hilit ... de#p341265
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Re: Recherche textes Outremonde

Message par Tetsuo » 08 nov. 2011, 19:59

Merci !
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Re: Recherche textes Outremonde

Message par Tetsuo » 09 nov. 2011, 15:42

Le visage de Takao paraissait paisible, endormis sereinement. Au pied de la haute fougère le jeune bushi semblait enfin reposé.
Tu t'approche de ton camarade pour le réveiller, et alors que tu pose ta main sur son épaule elle s'enfonce dans la chair grouillante d'insectes aberrants.
Les larves-fourmis percent le visage du bushi, se répandant dans un chuintement liquide, comme vomies par le corps.
Ton cri alerte l'escouade, qui se met en position de combat alors que tu te réveille en hurlant.

Cette fois ce n'était qu'un rêve. Ou plutôt une réminiscence. Tu te frotte le corps pour chasser les parasites. Tu ne dormiras pas plus cette nuit, alors tu reprends ta marche, seul.

L'aube grise a du mal à percer l'épaisse jungle en face de vous, comme toujours vous êtes sur le mur, à veiller.
Le gunso Yashiro crache sa chique qui va atterrir au pied de la Muraille dans le no-mans land.
"En position, hurle t'il, ils arrivent." Tu ne sais toujours pas comment il arrive à savoir quand l'ennemis va frapper, mais il ne se trompe jamais.
Les bakemono chargent vainement et viennent s'échouer morts, pas un n'a effleuré un moellon.
Voilà des jours que vous repoussez ces assauts, vos renforts sont en route, mais hormis une fréquence inhabituelle, vous n'avez aucun mal à stopper ces créatures.

Tu te retourne vivement en entendant la charge dans ton dos. Alors que tu fais face une bande d'enfants s'égaillent autour de toi au milieu de leur village.
Tu as faim, la vieille femme qui sert des brochettes ne dit rien lorsque tu prends une poignée de boulettes. Par respect et gratitude lis-tu dans ses yeux, frayeur aussi.


Quand le chui Aijiro a demandé des volontaires pour une reconnaissance vous avez tous fait un pas en avant. Le gunso a sourit.
Vingt bushi, sous les ordres du lieutenant et du sergent, vous connaissez la région, du moins à une journée de marche du poste.
Vous avez progressé rapidement, les trois premières heures, dans les traces des bakemono. Puis le linceul verdâtre de forêt s'est refermé sur vous.
Après une journée de marche, vous êtes rompus. Boues, lianes, épines et surtout les insectes vous ont éreinté.
Des Mouches noires aussi voraces que les moustiques, pluies de sangsues, araignées et mantes énormes comme des chats.
Au petit matin, après votre première nuit, en te réveillant un serpent est venu se mettre au chaud entre ton ventre et ton armure. Tu aurais du mourir, cela aurait mieux valu.

Tu retire ton armure et t'installe pour ta nuit, non sans avoir sondé le sol sous la cahute sur pilotis.
Le toit en paille de riz t'abritera de la pluie, mais comme là-bas tu ne verras plus le ciel.


La honte, ils t'ont trainé pendant la journée suivante alors que tu délirais, le chui et le gunso n'ont put se résoudre à te décapiter. Ironie.
Vous trouvez les restes d'un campement Bakemono, visiblement un camp temporaire, des traces indiquent qu'ils viennent de plus loin.
C'est la seconde nuit que Takao est mort. Après ta mésaventure vous ne dormez plus qu'avec un minimum d'armure, Takao, Hogara et Eita se sont endormis sur une sorte de fourmilière.
Les sentinelles n'ont rien entendus jusqu'aux hurlements, vous vous êtes réveillés juste à temps pour voir vos camarades engloutis par une masse noire.

Tu trempe ton Doigt de Jade dans le bol d'eau de pluie que tu as récupéré. Tu dois faire appel à toute ta volonté pour te persuader que cette eau n'est pas souillée.
Malgré tout tu n'arrive à avaler qu'une gorgée, ta bouteille de saké est vide, il va falloir tenir ta soif jusqu'au prochain village.


Le sixième sens du gunso lui a fait défaut, alors que sa tête vole vers l'arrière de la colonne vous sortez vos armes pour tenir le rang. Les bakemono chargent sur vos flancs alors qu'un oni bicéphale de trois mètre barre l'étroite sente.
L'avant garde encaisse le choc, et vous tenez les cotés, votre entrainement et votre équipement font la différence.
Vous ne perdez que deux hommes, Fuma et Bankichi, en plus du gunso . Le chui s'en sort avec une épaule brisée.

Tu défais ta garde lorsque tu identifie la créature qui te fonce dessus, plutôt les créatures: un cavalier et sa monture filant à grand galop. Un coursier sans doute.
Alors que tu range ton arme ils te croissent, sans même décélérer, dans un nuage de poussière.


La brume c'est levée, à peine vous marchez une demi-journée que vous devez stopper à cause de l'obscurité.
Déjà que les jours sont aussi long que les nuits dans cette partie du monde, si l'on peut appeler 'jour' la pénombre sylvestre.
Vous n'êtes plus que quatorze, les veilles sont longues et difficiles, dormant groupés, les sentinelles patrouillent autour de vous.
Des gardes de deux heures, normalement, ni Asataro ni Aoki ne vous ont réveillé Banpei et toi. C'est par habitude que vous vous levez. Point de sentinelles. Alarme.
Dans la brume votre voix est comme absorbée, chaque son étouffé, et vos deux camarades introuvables.

Sans ménagement tu attrape le bras du vieillard et y applique un doigt de jade, rien. L'homme est terrorisé mais n'ose rien dire, ton statu et ta carrure le lui interdisent.
Quand sa fille vient te servir ton bol de riz tu applique le même procédé sur sa main, rien. Ce qui ne t'empêche pas de saupoudrer ton repas de poudre de jade.


Quand Narinobu s'est effondré, les mains crispées sur le ventre en pleine marche vous vous êtes mis en position de combat. Pendant de longues minutes vous scrutez le paysage fongique et moussu.
Vous attendez des flèches mais Osamu, à coté de Narinobu vous annonce qu'il n'a visiblement rien.
Le chui fait trancher la tête du corps, vous vous répartissez son stock de jade. C'est alors que vous remarquez que l'eau de sa gourde est devenue poisseuse. Son bouchon de jade était défectueux.

Tu hésite, et après une longue observation du lieu tu estime pouvoir passer. Tes jambes s'enfoncent légèrement dans la boue. L'onde claire murmure à travers la douce après midi d'été. Le reflet argenté des truites t'a inquiété pendant plusieurs minutes, mais finalement tu passe le guet sans encombre.

Les gardes se font dos à dos, au centre de vos camarades qui tentent de dormir. Pas de feu, cela pourrait attirer des créatures, et puis impossible d'en faire au milieu d'un tel marécage, plus rien n'est sec, et le sol sur lequel vous vous reposez n'est qu'une tourbe affleurant l'eau.
Quand Shogo te remplace tu remarque que son doigt de jade est noircit. Vous maitrisez votre camarade rapidement, il vous supplie, jure qu'il n'est pas souillé, mais son paquetage révèle d'autres morceaux noircit.
Sa tête repose sur le sol alors que son corps s'enfonce doucement dans l'eau vaseuse.

Tu lance des regards réguliers à tes compagnons de route, un commerçant et ses portefaix.
Sur tes gardes, en retrait. Malgré le test du jade tu ne peux que te méfier d'eux, t'attendre à une ruse.
D'autant plus que c'est eux qui sont venus te demander de marcher à leurs coté, afin, selon eux, de dissuader les brigands. Ils sont de ton clan, tu ne peux les laisser sans protection.


Osamu est porté disparut, même si son cri déchirant résonne encore lors que l'oni l'a emporté dans un claquement d'ailes. Un ombre, un cri, et votre compagnon n'est plus là. Plus que neuf, en quatre jours vous n'avez perdu qu'un peu plus de la moitié de votre effectif. Plutôt bon signe.
La progression est de plus en plus difficile, dans la vase jusqu'aux genoux vous ne savez pas sur quoi vous marchez. C'est sans doute préférable.
C'est alors qu'un miracle se produit : un sol ferme apparait. Vous faites une pause, le chui est plus pâle que jamais. Sa blessure est vilaine, très vilaine, ce n'est pas le pus ni les boursouflures le plus inquiétant, mais les nervures violacées qui rayonne vers son torse. Vous repartez à huit.

Tu passe une bonne nuit, pratiquement quatre heures de sommeil d'affilés. En confiance dans le relais de la Garde Impériale.
La recommandation plénipotentiaire et ton grade de vétéran te valent le respect des Légionnaire, la plus part de ton clan.
Entre les murs lourds et épais de la caserne ton esprit s'apaise. Le marchant et ses employés te remercient le lendemain pour leurs avoir permis de dormir dans le mur d'enceinte.


Un squelette d'arbre se dresse au milieu de cette lande désolée. Le vent apporte les remugles du marrais voisin, ça et là des lueurs verdâtre, vous espérez que ce ne soit que des feux follets.
Les restes éparts d'un village bakemono, votre but, quelques corps vaguement identifiables.
C'est alors qu'arrivent les nouveaux occupants des lieux, ceux qui ont chassés les bakemono.
Deux cavaliers, et une femme, du moins c'est l'image qu'ils donnent à vingt pas. Charge.

Le brouhaha de la ville est à la fois rassurant et inquiétant. Sentir cette activité humaine, si vivante, si insouciante. Mais pleine de dangers potentiels, tu dois te raisonner, et paraitre normal, te détendre. C'est pour ça, pour eux que ton clan se sacrifie, vous leurs épargner les horreurs, faites en sorte qu'elles restent là-bas.

Yoshitoyo et Wakitaro prennent en tenaille la femme. Avec Bampei vous allez à l'encontre du cavalier de droite alors que Kaze, Akamaru et Noriaki réceptionne la charge du second.
Au moins pendant le combat tu ne vois pas l'horreur, seul abattre ton adversaire compte, éventuellement sans mourir.
Les deux êtres qui furent des samouraïs gisent non loin de leurs montures, la femme a périe sous les coups de tes camarades.
Yoshitoyo a la chair qui ressemble à celle d'un cadavre de plusieurs jours, au moins il a permit à Wakitaro d'enfoncer le crâne de la femme. Bien qu'en explosant son sang a brulé le visage du brave. Bampei décapite les deux corps.
Kaze agonise en silence, empalé par le no-dashi rouillé, Akamaru est introuvable et Noriaki git sous la monture, une côte de ce cheval mort-vivant fichée dans la cuisse. Ils te remettent un haikku pour leurs proches et offre un visage impassible à la mort quand tu les décapite.

La chaleur de l'eau se diffuse dans ta jambe et tu ne peux retenir un soupir de satisfaction, ta hanche endolorie par la journée de marche. Ton corps émacié n'est plus l'ombre de lui même, même si tes muscles sont peu à peu revenus ta puissante carrure a laissé place à une grande silhouette efflanquée. Ce qui n'est pas cher payé.

Tu te réveille en suffocant, à peine assoupie alors que vous avez quitté le marécage pour retrouver la jungle. Tu étouffe, normal, les deux mains de Bampei étreignent ta gorge.
Son visage de fou souri alors qu'il enfonce ses pouces dans ta trachée, tes mains s'agitent et l'une d'elle se referme sur un objet dur, le coup par. Désarçonnant ton assaillant.
Face à face, tournant l'un autour de l'autre, il plonge vert toi, tu esquive mais une douleur fulgurante fuse de ta hanche.
Bampei lèche le bout ensanglanté de ses griffes, sa main droite étant devenue une absurde pate bestiale.
Tu remarque que son doigt de jade est noircit jusqu'au cœur, Shogo a due être une victime de la duplicité de Bampei.
Dans un cri de rage tu t'élance vers l'oni dans un ultime corps à corps, espérant qu'il te décapite afin de ne pas servir de zombie.

Après une demi-année de convalescence les shugenjan Kuni t'ont permis de reprendre du service, comme Vétéran. Il te semble qu'une vie s'est écoulée alors que voilà a peine un an, tout juste sortie de ton genpuku, tu prenais ton poste sous les ordre du Chui.
Eu égard au succès de votre mission, tu es nommée Chui. Même si les champs de bataille te sont quasi interdits. Ta nouvelle armure sera plus fine, de soie et de lin, tu ne peux plus servir le clan sur le Mur tu peux être un excellent porte parole auprès de ces nobles samouraïs de l'Empire.


Tu n'a pas faillit.
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Re: Recherche textes Outremonde

Message par Kakita Tsu » 09 nov. 2011, 18:30

j'aime beaucoup, la derniere phrase rend le texte plus fort. la meilleur chose que peux entendre un crabe de ses supérieurs.
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